X.13, 29831 Y.7, 25683 Z.1084m Cliché Bouyo
09/2015
Photo 7. Terrain difficile d'accès
à une zone de coupe aux environs de Ngaoundéré III
Cette image, présente une voie d'accès pour le
prélèvement du bois dans une zone périurbaine de
Ngaoundéré, située dans l'arrondissement de
Ngaoundéré III, la nature de cette route (boueuse),
témoigne des difficultés rencontrées par les
prélèveurs pour avoir acès aux bois pour ravitailler les
consommateurs dans la ville. Par ailleurs, la coupe du bois dans dégrade
également le sol, en favorisant l'érosion des terres beaucoup
marquée sur des surfaces dépourvues de
végétation.
? Impact sur la faune : le braconnage dans les aires
protégées
? Fragmentation de l'habitat : les
espèces fauniques vivent chacune dans un habitat bien précis.
Ces espèces y trouvent un certain nombre de conditions favorables
à leur évolution. La destruction de l'environnement boisé
originel provoque leur
disparition
? Dynamique regressive peuplement des animaux dans les
zone de chasse : la demande urbaine en viande de brousse, constitue
également un facteur de surexploitation des espèces fauniques est
un facteur important conduisant à la réduction évidente
des espèces dans zones périurbaines de Ngaoundéré
et dans les zones de chasse. on enregistre un plus grand nombre
d?espèces animales disparues ou en voie de disparition (MINFOF 2010),
suite à La chasse aux mammifères observée dans les
galeries forestières loin des concessions et les espèces comme
Syncerus caffer, Tragelaplus scriptus, Kobus
ellipsiprymnus sont les plus recherchées par les braconniers et
actuellement ont disparu. Les espèces d'oiseaux les plus souvent
visées pour l'alimentation sont celles appartenant au genre
Francolinus, à la famille des Anatidae et des
espèces comme Numida meleagris, Baleareca pavonina,
etc., les perroquets (Poicephalus meyeri, Agapornis pullaria
et Agapornis fischeri) sont devenus rares. Tableau 18.
Tendances des ménages perçues sur les espèces
fauniques
Noms commun
|
Noms en Latin
|
Espèces observée (1) ou non
(0)
|
Tendances (menaces sur l'espèce)
|
![](Dynamique-et-perception-de-la-biodiversite-dans-la-ville-de-Ngaoundere48.png)
Antilope Tragelaphus sp 1
rare
Buffle Syncerus caffer 1
rare
Rat noir Rattus rattus 1
Menacé de disparition
Porc épic Hystrix cristata 1
Menacé de disparition
Ecureuil Xerus eryhropus 1
Assez fréquent
Céphalophe Cephalophus spp 1
Menacé de disparition
Cob de Buffon Cobus cob 1
Menacé de disparition
hippopotame Hippopotamus amphibus 0
Disparu
Hyène Hyaena hyaena 0
Disparu
Bubale Acephalus buselaphus 0
Menacé de disparition
Cynocéphale Papio anubis 0
Menacé de disparition
Hippotrague Hippotragus equitus 0
Menacé de disparition
Civette Vivera civetta 1
Menacé de disparition
Aulacode ou hérisson
Colobe à manteau blanc
Pintade 1 Oiseau très
chassé
Epervier Accipiter sp 1 Assez
fréquent
Aigle Aquila rapax 1 Assez
fréquent
Hirondelle Psalidorprocne fuliginosa 1
Assez fréquent
Phacochère Phacocoerus
aethiopicum
(gadurou laade)
Thryonomys swinderianus 1
Menacé
Colobus guereza 1 Menacé
1 Menacé de disparition
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 88
Pigeon
|
Drepnoptila sp
|
1 Assez fréquent
|
Sources : enquêtes de terrain 2015
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 89
Il est également important de relever que la forte
demande urbaine en viande de borousse entraine des préssions dans les
aires protégées, sollicité pour leur richesse
spécifique ; c'est ainsi que cela cntribue à l'avancée du
braconnage dans ces aires protéges, notamment au Parc National de la
Bénoué (PNB), situé à environ 100Km de
Ngaoundéré, les braconiers ruraux, cmme ceux venant de la ville
de Ngaoundéré, exerce leur activité au sein du PNB (MINFOF
2015), pour satisfaire la forte demande urbaine en viande de brousse, avec
ainsi des conséquences sur la diversité spécifique de ces
aires protégées qui ne cessent de se réduire.
![](Dynamique-et-perception-de-la-biodiversite-dans-la-ville-de-Ngaoundere49.png)
X. 13,64128 ; Y. 8,19928 ; Z. 551 m Cliché Bouyo
29/07/2015
Planche 8. Le braconnage au parc national de
la bénoué
La demande en viande de brousse dans la ville de
Ngaoundéré, est souvent à l'origine du braconnage dans au
sein des aires protégées, notamment au Parc National de la
Bénoué (PNB), situé à environ 100 m de
Ngaoundéré, non seulement, les braconiers du milieu rural
alimentent la ville, amis aussi, les braconier venant de
Ngaoundéré, exerce également leur acitivité au sein
du PNB.
La demande urbaine en produits issus de la biodiversité
(bois de chauffe, viande de brousse), est de plus en plus importante avec
notamment la croissance démographique qui ne cesse de d'augmenter la
demande.
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 90
? Croissance urbaine : un puissant facteur de
préssion sur la biodiversité Parmi tous les facteurs
responsables de l'érosion de la diversité biologique, la pression
démographique et des moyens techniques de plus en plus puissants
constituent les causes ultimes. Il faut en effet utiliser des espaces plus
importants pour héberger et nourrir une population mondiale qui s'est
fortement accrue: 2 milliards d'individus en 1930, 4 milliards en 1975, et 9 ou
10 milliards prévus vers 2050. Cette augmentation de la population
concerne toute la planète, mais plus particulièrement les
régions tropicales où la diversité biologique est plus
grande que dans les zones tempérées
Dès sa création, et sous l'effet de
l'accroissement de la population humaine, de ses besoins, du
développement de l'économie résidentielle, des changements
dans les mentalités et du développement technique, la ville ne
cesse de s'agrandir (Figure 29).
![](Dynamique-et-perception-de-la-biodiversite-dans-la-ville-de-Ngaoundere50.png)
ville historique
Ville actuelle
Source : Image google Earth, données de
l'histoire de l'évolution de la ville de Ngaoundéré
Figure 29. Extension de la ville de
Ngaoundéré
Ngaoundéré est une ville précoloniale
créée en 1830 par Ardo Njobdi. Elle occupe la partie nord du
plateau central de l'Adamaoua. C'est le terminus du chemin de fer
transcamerounais, ce qui la positionne au carrefour reliant la partie
méridionale et septentrionale du Cameroun. Elle est scindée en
trois arrondissements subdivisés en plusieurs quartiers. La ville couvre
une superficie de 300 hectares. Elle est constitué d'un centre
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 91
historique post colonial communément appelé
« vieille ville », des extensions assez structurées sous la
colonisation, ainsi que des extensions spontanées non planifiées.
Cette situation d'extension urbaine se fait ainsi au détriment des
espaces naturels, elle conduit notamment à la dégradation des
milieux naturels avec la destruction de la flore et de la fragmentation de
l'habitat de la faune, car en même temps que la superficie du bâtie
augmente, les formations végétales reculent, et par
conséquent la faune disparaît également
L'ampleur du mouvement d'urbanisation s'est manifestée
dans l'ensemble des centres urbains et dans leurs périphéries qui
s'étendent à un rythme effréné. A titre d'exemple,
en 1800, à peine 3 % de la population mondiale vivait en ville, contre
15 % en 1900, 30 % en 1950 et 46 % en 2000. À ce rythme, les estimations
prévoient que 65 % de la population sera urbaine en 2025 et selon le
rapport de l'ONU (UNFPA, 2007), la population mondiale devrait pratiquement
doubler de 2007 à 2050, passant de 3,1 milliards à 6,4 milliards.
Cette évolution, amorcée depuis le début du siècle
dernier, s'est accélérée de façon
généralisée depuis la seconde guerre mondiale. Ce
phénomène d'urbanisation rapide, observé sur tous les
continents, concerne à la fois les pays développés et les
pays en développement.
La croissance urbaine provoque des perturbations des
écosystèmes, et constitue une menace sérieuse pour la
biodiversité. Au niveau biologique, les études menées
montrent à la fois les effets négatifs de la ville sur
l'installation d'espèces sauvages et la capacité d'adaptation de
certaines populations aux espaces transformés par l'homme, à
travers les projets d'urbanisme et les comportements des citadins. Ainsi,
«la ville détruit la nature soit directement, par la destruction
des habitats naturels, soit indirectement, par la fragmentation et l'isolement
des sites naturels» (Rahim 2010). Quand cette nature est présente,
elle est résiduelle dans les quelques espaces qui lui sont
dédié.
La croissance urbaine modifie l'occupation des sols,
entraîne des changements importants au niveau de l'usage des terres et
des structures paysagères, et provoque une fragilisation et une
fragmentation des espaces « naturels ». Ceci entraîne des
conséquences sur le plan environnemental et provoque des perturbations
des écosystèmes (Figure 30) et porte préjudice à la
biodiversité.
Population Humaine
Activités humaines
Agriculture industrie énergie commerce
Modification des
terres Déforestation, Pâturage, Intensification, Etc.
Cycles
biogéochimiques Carbone, Azote,
eau, Éléments chimiques De synthèse, Autres...
Introductions et extinctions
d'espèces Invasions Biologiques, Chasse,
pêche, Cueillette
Changements climatiques Effet de
serre, Aérosols, Land cover
Perte de diversité
biologique Extinctions De
populations, D'espèces; Perte d'écosystème
![](Dynamique-et-perception-de-la-biodiversite-dans-la-ville-de-Ngaoundere51.png)
Dynamique et perception de la biodiversité
dans la ville de Ngaoundéré 92
Figure 30. Modèle conceptuel illustrant
les effets de pressions anthropiques directs et indirects sur la
biosphère
Du point de vue du paysage, l'urbanisation a trois
conséquences majeures : la fragmentation et la perte d'habitat, et
l'apparition d'un nouvel écosystème, urbain (Alberti 2005). La
fragmentation conduit au morcellement de l'habitat transformé en
unités plus petites et plus isolées les unes des autres
(Andrén 1994). Elle est associée à une réduction
globale de la surface couverte par l'habitat fragmenté (perte
d'habitat), et une altération de sa qualité.
Dynamique et perception de la biodiversité dans la
ville de Ngaoundéré 93
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