1.2- Apports du SYGMA
Le SYGMA favorise la gestion centralisée de la
trésorerie de l'Etat, et facilite aussi la
rapidité des transactions effectuées tout en
assurant une bonne gestion de temps.
1.2.1- Facilitation d'une gestion centralisée
de la trésorerie
La mise en oeuvre du SYGMA permet aux responsables du
Trésor Public centrafricain de gérer, de façon optimale,
la trésorerie de l'Etat grâce à la création d'un
compte unique de règlement du Trésor Public auprès de la
BEAC. En effet, le Trésor Public centrafricain dispose actuellement d'au
moins soixante sept (67) comptes ouverts dans les banques secondaires et
à la BEAC. La multiplicité de ces comptes ne favorise pas une
gestion centralisée de recettes de l'Etat : le Trésor Public
centrafricain a toujours du mal à maîtriser la gestion de sa
trésorerie car ses recettes sont dispersées dans les diverses
banques de la place. La mise en oeuvre du SYGMA entraînera l'ouverture
d'un seul compte de règlement à la BEAC et de ce fait, la
clôture de tous les autres comptes ouverts dans les banques
secondaires.
1.2.2- Rapidité des transactions et gestion du
temps
Le SYGMA va favoriser le développement de la monnaie
scripturale et l'émergence des instruments modernes de paiement pour le
Trésor Public. Il permet le traitement des ordres de paiement de gros
montants selon une procédure de file d'attente. Avec ce système,
les ordres émis par les participants sont assortis d'une priorité
d'exécution. Ils sont instantanément exécutés si la
position du compte de règlement le permet, ou ils sont mis en file
d'attente organisée par priorité/heure d'arrivée dans le
système. La file d'attente est automatiquement gérée par
le système selon le principe « First In First
Out17 ». Avec le SYGMA, les
participants gèrent, en temps réel et tout au long de la
journée, les files d'attente de leurs ordres de paiement et le solde de
leur compte de règlement grâce aux outils de surveillance mis
à leur disposition.
1.3 - Les autres apports des nouveaux systèmes
de paiement
Outre les divers apports du SYSTAC et du SYGMA, il convient aussi
de noter que la
mise en oeuvre simultanée de ces nouveaux systèmes
va réduire les risques des échanges et faciliter aussi
l'accès aux ressources du Trésor Public.
17 Première entrée, première
sortie (anglicisme)
1.3.1- Réduction des risques des
échanges
Les nouveaux systèmes de paiement vont favoriser le
développement de la monnaie scripturale et l'émergence des
instruments modernes de paiement pour le Trésor. Les virements
interbancaires des sommes supérieures à 100 millions de FCFA vont
devenir instantanés avec le SYGMA. Les transferts s'exécutent
désormais de façon instantanée et en valeur jour ; c'est
à dire, si le client d'une banque ordonne un virement de 110 millions de
FCFA sur le compte du Trésor, ce virement, de façon
instantanée, sera sur ce compte. De même, pour payer les
fournisseurs de l'Etat, le Trésor ne passera plus par des bons de
virement. En outre, tout comme le Trésor Public, les opérateurs
économiques qui veulent effectuer le virement d'un gros montant à
exécuter dans le SYGMA pourront être servis avec la même
rapidité observée dans les structures de transfert d'argent.
1.3.2- Facilitation d'accès aux ressources du
Trésor Public
Le Trésor Public contrôle la disponibilité
de ses ressources auprès des banques secondaires et auprès de la
BEAC par le biais du relevé bancaire. Les recettes collectées par
les banques secondaires ne sont pas automatiquement transférées
sur le compte du Trésor à la BEAC. Parfois, les recettes du jour
J sont transférées après jour J+5 ou jour J+7 à la
BEAC pénalisant le Trésor Public. La mise en oeuvre des nouveaux
systèmes de paiement va mettre fin à cette pratique car toutes
recettes collectées seront automatiquement transférées sur
le compte unique du Trésor Public à la BEAC.
Ces nouveaux systèmes (SYGMA et SYSTAC) vont aussi
simplifier les procédures administratives en supprimant les
documents traités mensuellement qui représentent une masse
de papiers considérables ; ceci va donc résoudre les
problèmes d'archivage que rencontre le Trésor Public
centrafricain depuis plusieurs décennies et qui subsiste encore.
Globalement, la mise en oeuvre des nouveaux systèmes de
paiement va accroître la performance du système actuel de paiement
du Trésor Public centrafricain et va réduire les coûts de
traitement des opérations de paiement et les coûts de transactions
financières effectuées par le Trésor Public. Ce sont
donc des instruments qui vont révolutionner le système actuel
de paiement du Trésor Public.
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