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La liberté d'opinion et le droit d'expression des travailleurs dans les entreprises au Burkina Faso

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par Marius WOBA
ENAM - DESS 2010
  

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2- La liberté syndicale, la liberté d'association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective

Tous les travailleurs et tous les employeurs ont le droit de constituer des organisations de leur choix pour défendre et promouvoir les intérêts professionnels. Ce droit fondamental est indissociable de la liberté d'opinion et de la liberté d'expression et il est le fondement d'une représentation démocratique et d'une bonne gouvernance. Chacun doit pouvoir exercer son droit d'influer sur les questions qui le concernent directement ; sa voix doit être entendue et prise en compte.

Les travailleurs et les employeurs doivent pouvoir constituer des organisations de leur choix, adhérer à de telles organisations et les gérer sans ingérence de l'Etat ou de qui que ce soit. Ils doivent bien sûr respecter la législation nationale, mais celle-ci doit aussi respecter les principes de la liberté d'association. Ces principes s'appliquent à tous les secteurs d'activité et à toutes les catégories de travailleurs.

La réalisation dans la pratique du principe de liberté d'association et du droit de négociation collective nécessite, entre autres choses, une base juridique légale qui garantisse que ces droits soient respectés ; un cadre institutionnel favorable - bipartite, tripartite ou autre ; l'absence de discrimination à l'égard des personnes qui souhaitent exercer leur droit de faire entendre leur voix ; l'accord tacite des organisations d'employeurs et des organisations de travailleurs de coopérer entre elles pour régler les problèmes et relever les défis.

C'est pour coïncider avec ces impératifs du monde du travail que l'OIT a adopté les deux conventions suivantes :

- la Convention C87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical de 1948.

Du contenu de cette convention on peut dire que le plein exercice des droits syndicaux exige la libre circulation des informations, des opinions et des idées, de sorte que les travailleurs et les employeurs, tout comme leurs organisations, devraient jouir de la liberté d'opinion et d'expression dans leurs réunions, publications et autres activités syndicales. Néanmoins, dans l'expression de leurs opinions, les organisations syndicales ne devraient pas dépasser les limites convenables de la polémique et devraient s'abstenir d'excès de langage.

- la Convention C98 sur le droit d'organisation et de négociation collective de 1949.

La liberté d'opinion fait alors, l'objet d'un encadrement constitutionnel et international, mais l'intérêt principal de la liberté d'opinion pour le travailleur est son encadrement en matière du droit social.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld