Les actions de l'ULCR en matière de lutte contre le racket à Abidjan: le cas de la commune de Marcory.( Télécharger le fichier original )par N'Guessan Hyacinthe KOUADIO Université Félix Houphouet Boigny d'Abidjan - Master 1 2013 |
Conclusion partielleLa deuxième partie de notre étude nous aura permis de présenté l'ULCR dans sa généralité : présentation et attribution, organisation et composition, fonctionnement, recettes et dépenses. De même, nous avons fait connaître l'essentiel de ses services qui interviennent dans la lutte contre le racket. Ce sont : les compagnies, le centre d'écoute permanent, la cellule Police Judiciaire et le centre des opérations. Aussi, avons-nous étudié les actions qu'elle met en oeuvre pour juguler le phénomène. Nous avons entre autres le rapport mensuel d'activité de l'Unité, la prévention, la répression, l'inspection et le rappel à l'ordre. 40 TROISIEME PARTIE LIMITES DES ACTIONS DE L'ULCR ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS 41 CHAPITRE V: LIMITES DES ACTIONS DE L'ULCRL'ULCR rencontre des difficultés de plusieurs ordres qui entravent la bonne marche de ses actions. Tableau récapitulatif des actions de lutte selon les réponses des enquêtés.
Source : données de l'enquête Analyse et commentaire Selon ce tableau, 29,67 % de la population d'enquête estime que l'ULCR est assez efficace dans la lutte contre le racket dans la commune de Marcory tandis que près de 40 % des enquêtés la trouve plutôt inefficace. 42 Plusieurs facteurs sont susceptibles d'expliquer cette inefficacité. En effet, la population de Marcory estime que l'ULCR n'est pas connue. Ainsi, un peu plus de 80% de notre population d'enquête ne connais pas l'ULCR. Elle estime que l'ULCR ne communique pas suffisamment pour se faire connaitre. A ce propos, un chauffeur de taxi compteur affirme : « anti racket là même est situé où ? » par ailleurs, elle justifie leur réponse par le nombre insuffisant de patrouille dans ladite commune surtout les patrouilles pédestre. Cette inefficacité s'explique aussi par le fait que l'inspection et le rappel à l'ordre sont essentiellement mis en oeuvre pour lutter contre le racket des agents des forces de sécurité au détriment du racket observé dans les bureaux et celui des syndicats et autres « gnambros ». En ce qui concerne la répression, ces résultats peuvent s'expliquer par le fait que l'unité semble privilégier la négociation et la sensibilisation concernant les agents des FRCI. En effet, au terme du bilan 2012 de l'ULCR, celle-ci a mis en cause 161 personnes dans la lutte contre le racket.il n'y figure aucun agent des FRCI.
L'ULCR manque souvent de moyens financiers pour faire face à ses besoins de fonctionnement. En effet, on note de façon récurrente le manque de carburant dans les véhicules, ce qui empêche l'ULCR de faire suffisamment de 43 patrouilles et de missions. De même, le manque d'unités dans les portables du centre d'écoute permanent constitue un obstacle à la satisfaction des usagers et des opérateurs économiques victimes de racket. En effet, les agents du centre d'écoute permanent de l'ULCR appellent souvent le patron ou le supérieur hiérarchique du racketteur pour le ramener à l'ordre. Le défaut de prime est une source de démotivation pour les agents de l'ULCR. En effet, pendant le stage que nous avons effectué au sein de cette unité, nous avons noté par exemple que certains agents du centre d'écoute éteignent des portables pendant la nuit empêchant ainsi certains usagers de la route victimes de racket de se plaindre. Il serait donc judicieux que l'Etat octroie une prime aux agents de l'ULCR pour non seulement les encourager mais aussi et surtout pour les mettre à l'abri de la tentation. 44 |
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