CHAPITRE VI : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
La résolution du phénomène du racket doit
être l'affaire de tous, qu'il s'agisse de la population, des pouvoirs
publics, des syndicats et transporteurs.
1- A l'adresse de la population
Une collaboration étroite et franche entre l'ULCR et
la population est nécessaire pour lutter efficacement contre le racket.
Celle-ci doit être l'oeil et l'oreille de l'ULCR c'est-à-dire
qu'elle doit porter à sa connaissance tout acte de racket dont elle est
victime ou témoin. Par ailleurs, la population doit avoir la culture de
la plainte c'est-à-dire qu'elle doit porter plainte lorsqu'elle est
victime.
2- A l'adresse de l'Etat
L'une des raisons souvent évoquées par des
agents racketteurs des forces de sécurité pour justifier le
phénomène est leur mauvaise condition de vie et de travail. En
effet, l'Etat n'honore pas toujours ses engagements vis-à-vis d'eux. A
titre d'exemple, nous avons le payement irrégulier des baux
administratifs des policiers.
L'Etat doit donc améliorer les conditions de vie et de
travail des agents des forces de sécurité.
L'Etat doit octroyer une prime aux agents de l'ULCR pour non
seulement les encourager mais aussi et surtout pour ne pas qu'ils succombent
à la tentation.
L'ouverture de quelques antennes de l'ULCR sur
l'étendue du territoire est nécessaire d'autant plus que la
distance constitue souvent un obstacle à la lutte contre le
phénomène. Souvent l'unité reste impuissante lorsqu'un cas
de racket est dénoncé depuis l'intérieur du pays.
3-
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A l'adresse des groupements sociaux professionnels de
transporteurs et chauffeurs
Les groupements sociaux professionnels de transporteurs et
chauffeurs doivent aider l'ULCR à lutter contre le racket en relayant
les messages de sensibilisation auprès de leur membre et en leur
demandant de dénoncer les rackets dont ils sont victimes. Pour y
arriver, ils doivent :
- professionnaliser le secteur du transport ;
- former leur membre sur leurs droits et devoirs.
- mettre à jour les pièces afférentes aux
véhicules ;
- sensibiliser le monde du transport à la connaissance
et au respect des normes en vigueur en matière de transport.
4- A l'adresse de l'ULCR
Selon nos investigations, les missions sont effectuées
en général par les mêmes personnes, ce qui a pour
conséquence la démotivation de certains agents ; en fait
l'Unité octroie des primes de nourriture et souvent de logement aux
agents en mission. Il est donc opportun de pallier cette situation afin de
permettre à tous les agents de bénéficier de cette
prime.
L'ULCR semble inefficace contre les agents des forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et des « gnambros
». Il suffit de voir le bilan 3 des personnes mises en cause en
2012 par cette structure pour s'en convaincre. Il est donc souhaitable
d'intensifier la lutte contre ces derniers.
le roulement des effectifs qui consiste à muter les
agents de l'ULCR dans les antennes qui seront créées après
un certain nombre d'années passées au siège
3 - 161 personnes mises en cause par l'ULCR en 2012
dont 57 Policiers, 52 Gendarmes, 03 agents des Eaux et Forêts, 03 agents
des Douanes et 46 civils. Source, ULCR.
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pour éviter que des affinités ne se
créent entre des agents racketteurs et ceux de l'ULCR.
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