CONCLUSION
Les résultats de la sensibilisation de masse
effectuée dans la 6ième légion de gendarmerie
se feront sentir probablement dans les mois à venir. Une
opération pareille en ce qui concerne les Eaux et forêts et la
Police doit se réaliser dans toutes les Préfectures de Police et
les cantonnements du pays.
36
2- Les actions mises en oeuvre par l'ULCR pour lutter
contre le racket à Marcory
a- La prévention
Il s'agit ici de toutes les mesures prises par l'ULCR pour
rendre plus difficile la commission de l'infraction. C'est-à-dire visant
à décourager les racketteurs. Nous avons entre autres : la
sensibilisation, les patrouilles et les présences à des lieux
stratégiques tels que les grands carrefours de Marcory.
En ce qui concerne la sensibilisation dans la commune de
Marcory, l'unité s'intéresse prioritairement aux agents des
forces de sécurité et aux transporteurs.
S'agissant des agents des forces de l'ordre, l'unité
les a quasiment tous sensibilisé. En effet, l'ULCR a sillonné les
différents commissariats (4e, 9e, 26e
et 31e arrondissement) du district six (6) de Marcoy et les
unités d'intervention (CRS2, BAC) pour non seulement les sensibiliser
sur l'impact négatif du phénomène sur l'économie
ivoirienne et sur leur image mais aussi sur les bonnes pratiques et sur le
risque qu'ils courent en s'adonnant au racket. Pour leur faire prendre
conscience de la nécessité d'abandonner ce
phénomène, l'unité à encore attiré
l'attention de certains de ces agents à l'école Nationale de
Police et à Kpass2.
Quant aux transporteurs, des séances de travail sont
organisées à leur intention en vue de les sensibiliser sur leurs
droits ainsi que sur leurs devoirs. Certains responsables de syndicats de
transporteurs tiennent des réunions stratégiques de lutte contre
le racket avec les autorités de l'ULCR.
C'est dans cette optique qu'une caravane de sensibilisation a
été organisée par l'ULCR en collaboration avec la
Coordination Nationale des Gares Routières de Côte d'Ivoire
(CNGRCI) du 09 au 11 juin 2013. Cette caravane à
2 - village situé dans la localité de
Dabou où les agents des unités d'intervention de la Police
Nationale effectuent des stages.
37
laquelle nous avons pris part en qualité de stagiaire
à l'ULCR, a sillonné toutes les régions de la Côte
d'Ivoire, notamment le district d'Abidjan. Elle a été conduite
sous le slogan: « chauffeurs, apprentis, convoyeurs. Ne descendez plus
de vos véhicules pendant les contrôles des forces de l'ordre.
Halte au Racket. 01013645- 01013688- 08863031- 05335435/ CNGRCI ».
Il s'agissait au cours de cette caravane de sensibiliser les
acteurs du transport sur leurs droits relatifs au contrôle routier.
Ainsi, dans la commune de Marcory, nous avons signifié aux chauffeurs,
aux transporteurs, aux apprentis et aux convoyeurs de ne plus descendre de leur
véhicule pendant le contrôle routier. Autrement dit, c'est l'agent
des forces de sécurité qui doit aller vers le conducteur pour
effectuer les contrôles d'usages. Tous les contrevenants seront
poursuivis devant les tribunaux. Cette mesure vise à réduire Le
racket dans le milieu des forces de sécurité. Les personnes
victimes de racket peuvent joindre l'ULCR aux numéros ci-dessus.
Au niveau des patrouilles, l'ULCR en organise de façon
quasi quotidienne dans la commune de Marcory. Ces patrouilles motorisées
participent à la prévention dans la mesure où
l'idée de se faire surprendre par des agents de l'ULCR amène
souvent le racketteur à abandonner ces pratiques.
b- L'inspection et le rappel à l'ordre
Dans le cadre de la lutte contre le racket à Marcory,
l'ULCR procède aux contrôles des pièces afférentes
à la conduite d'un véhicule. Il amène par cette action les
usagers de la route à se conformer aux règles en vigueur.
Elle inspecte aussi le travail des forces de
sécurité sur le terrain afin de relever l'écart qui existe
entre le bulletin de service et le travail effectivement accomplis. En d'autres
termes, il s'agit pour l'ULCR de s'assurer que les agents des forces de l'ordre
sur le terrain respectent les consignes à eux données par leurs
hiérarchies. Pendant l'inspection, les agents de l'ULCR rappelle les
38
personnes indélicates à l'ordre
c'est-à-dire qu'ils les amènent à se conformer aux textes
en vigueur.
c- La répression
Les actions répressives de l'ULCR sont orientées
vers la découverte des infractions de racket et l'identification de
leurs auteurs afin de les traduire devant les autorités
compétentes. Les officiers de Police de l'ULCR reçoivent les
dénonciations, les plaintes et procèdent à des
enquêtes préliminaires. En cas de délit flagrant de racket,
les officiers de Police de l'ULCR font un constat par procès-verbal.
En outre, la procédure est confiée à la
cellule Police Judiciaire, qui procède à l'audition du plaignant,
au constat de l'infraction par procès-verbal de constatation et à
la rédaction de procès-verbal de témoignage. Elle effectue
des saisies et des interpellations en vue de procéder à des
interrogatoires.
A la fin de la procédure, la Police Judiciaire adresse
un rapport d'ensemble comportant tous les actes qui ont été
posés au procureur. Lorsque le mis en cause est un agent des forces de
sécurité, une copie du rapport est envoyée à sa
hiérarchie.
Au niveau de la commune de Marcory, l'ULCR a mis en cause une
dizaine de personnes dans le cadre de la lutte contre le racket selon les
données de l'unité.
39
|