Chapitre I
Situation économique d'Haïti et celle de
la République Dominicaine et de la Jamaïque pour une étude
comparative à celle d'Haïti.
Chapitre II
Étude de la ZLEA à lumière des
grandes théories économiques.
Arriver à la deuxième partie, nous avons
les politiques publiques d'Haïti et la ZLEA et ses deux chapitres sont
formulés ainsi :
Chapitre I
Les politiques économiques qu'Haïti devrait
appliquer pour être compétitive vis-à-vis
des concurrents de la ZLEA.
Chapitre II
Objectifs réels du sommet des
Amériques.
Ce faisant, nous sommes persuadés que nous
sommes sur le point de rendre la voie de la vérité accessible
à plus d'un. Indépendamment des problématiques de
divergences de vue que nous pouvons déceler au sein de certains leaders
de la ZLEA, il est évident que cette intégration régionale
cherche à résoudre les problèmes de pauvretés
criantissimes des Pays en Voie de Développement (PVD) des
Amériques.
Zone de Libre-Échange des Amériques -
ZLÉA
Sommets des Amériques
Mar del Plata 2005
Monterrey 2004
Quebec 2001
Santiago 1998
Miami 1994
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CADRE MÉTHODOLOGIQUE
A- Problématique
En 1804, nos Ancêtres avaient
sonné le glas de la donne géopolitique d'alors. Cependant, en
dépit de leurs grands exploits réalisés sur le plan
militaire, la guerre du développement économique restait un
défi majeur pour eux et pour les différents gouvernements qui
leur ont succédé.
Par ailleurs, « aucune économie ne
saurait fonctionner en autarcie », dit-on. Ainsi, à deux ans
de cette intégration régionale c'est-à-dire en 2004,
Haïti est dans une situation très difficile pour ne pas dire
irrémédiable. Cette situation se caractérise par : un
déficit budgétaire dépassant plus de trois milliards de
gourdes, un taux d'inflation autour de 40% ayant pour corollaire l'augmentation
des prix de tous les produits de première nécessité, une
réserve nette de change autour de 17 millions dollars US,
représentant une peau de chagrin soit un mois d'importation, un taux de
chômage de l'ordre de 65%, une gourde très faible, pas
d'infrastructures sanitaires, une très grande faiblesse au niveau des
infrastructures routières et téléphoniques.
L'électricité est très difficile
en Haïti car dans le pays tout entier, 82.3% des ménages dont 6 9.4
en milieu rural, font usage de la lampe à gaz comme principal mode
d'éclairage ; pour la cuisine 68.5% des ménages urbains
fonctionnent avec le charbon de bois contre 90. 9% des ménages en milieu
rural, sur le plan de la formation ; le niveau d'alphabétisme de la
population d'Haïti de 10 ans et plus ne franchit pas 61% pour la
totalité du pays et la répartition par sexe en terme de
pourcentage varie ainsi : 63% d'hommes et 58% des femmes savent lire et
écrire et seulement 6 sur 1.000 travailleurs sur le marché du
travail possèdent un diplôme ou un certificat dans un domaine
technique ou professionnel.
Un expert du Fond des Nations Unies pour la
Population(UNFAP) répondant au nom de Hernando CLAVIJO relate
que les taux de mortalité maternelle et infantile et du VIH/SIDA en
Haïti sont les plus grands de toute l'Amérique « Sur
chaque 100.000 naissances vivantes, 523 femmes ne survivent pas et 1 enfant sur
8 meurt avant l'âge de 5 ans », dit-il. Une
insécurité grandissante empêchant les investissements
productifs, un secteur privé appauvri, une politique fiscale très
laxiste avec un Niveau de Pression Fiscale(NPF) plus faible de la région
des Amériques (celui-ci varie de 7% à 9% expliquant
l'inadéquation des structures juridiques et administratives et la
multiplicité des impôts indirects mises en
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place pour l'application des lois et techniques
fiscales), une agriculture
laissée-pour-compte, un pays en proie aux intempéries et une
population qui vit avec moins de 50 centimes par jour6, plus de
500.000 enfants de 6 à 11 ans ne sont pas scolarisés, 70% des
habitants d'Haïti n'ont pas de logement, pas d'eau potable et seulement 8%
des maisons haïtiennes sont capables de payer un service de ramassage
d'ordures en 2006(Source : Déclaration de Politique
Générale du Premier ministre Jacques Édouard ALEXIS, page
10).
D'après le IVe recensement, une
quantité très faible de la population haïtienne a
accès aux services sociaux : il n'y a que 8.5% des maisons
haïtiennes qui sont branchées à un service de distribution
d'eau potable dont 80.7% en milieu urbain. L'industrie est enclavée
à Port-au-Prince et elle n'emploie que 5% de la population active et il
y a une inégalité criante en Haïti parce que la classe riche
ne représente que 2% de la population et contrôle 44% du revenu
national et 23% des enfants d'Haïti souffrent de malnutrition chronique,
5% de malnutrition aiguë et 17% d'insuffisance pondérale et 2/3 des
foyers ruraux sont en situation d'insécurité alimentaire
forte.
Ainsi, c'est avec tous ces cortèges de
problèmes que le pays va prendre le chemin de la ZLEA. Nous pensons que
les dirigeants haïtiens qui vont engager plus de huit millions d'habitants
du pays dans cette intégration régionale n'ont pas compris
réellement les faiblesses du pays en termes d'infrastructures de toutes
sortes.
Après ce tour d'horizon que nous venons de
faire nous voulons nous demander si les nouvelles autorités du pays
auraient suffisamment de temps pour jeter les bases économiques
nécessaires pouvant permettre à Haïti d'y entrer en toute
fraîcheur économique ou qu'elles vont donner raison à
l'économiste Michel DEBONNEUIL qui disait : « il ne
faut pas vouloir l'appliquer lorsque les conditions de son efficacité ne
sont pas réunies pour un pays »7
La ZLEA ne va pas être une panacée allant
résoudre tous les problèmes socio-économiques que
traversait Haïti depuis des années. Vu la situation politique
complexe qui sévit dans le pays, la ZLEA n'augmenterait pas sa situation
de dépendance davantage. En fait, ces constats nous poussent à
poser cette question : l'économie haïtienne est-elle prête
à intégrer la Zone de Libre-Echange des Amériques
?
6 . Selon le denier rapport des Nations-Unies sur le
commerce international dans les PVD.
7 . Michel DEBONNEUIL : Problèmes
économiques No. 2355, 22 Déc. 1 993.
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B- Hypothèses du travail
a) La balance commerciale haïtienne face
à un déficit tendanciel au pourcentage du PIB au cours de la
période allant de 1 960 à 2002.
b) L'évolution des importations
haïtiennes en fonction des exportations et du taux de change et la
corrélation existant entre la variable expliquée (Y) et les deux
autres variables explicatives (X1) et (X2) de 1 975 à 2003.
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