CHAPITRE II
ETUDE DE LA ZLEA A LA LUMIERE DES GRANDES THEORIES
ECONOMIQUES
Les XIVe et XVIIe siècles constituent la
première grande école de pensées économiques avec
les économistes mercantilistes. Avec l'expansion des
échanges internationaux après la renaissance, ils se sont surtout
intéressés au commerce international et aux relations entre ce
dernier et la richesse d'un pays. Depuis lors, chaque école de
pensée économique avait une lecture particulière de la
zone de libre-échange commercial sur le développement
économique.
En outre, les mercantilistes comme les
keynésiens, les structuralistes et les marxistes
défendent une politique protectionniste pour limiter les
importations et une politique d'augmentation des exportations, de
manière à générer un excédent dans la
balance commerciale et d'accumuler les devises qui peuvent permettre aux pays
de trouver des croissances économiques soutenables.
Pourtant, les économistes des courants de
pensée classique et néo-classique sont donc les apôtres de
la dynamique de libre-échange commercial. Ils pensent que la zone de
libre-échange est un des moteurs ou des servants de croissance
économique et, d'après eux, les échanges sont mutuellement
bénéfiques aux participants, peu importe leur niveau de
développement. Ainsi, c'est avec l'idée de faire un peu de
lumière sur les zones d'ombres de ce marché que nous allons
étudier la ZLEA à la lumière des grandes théories
économiques.
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A - Thèses
libre-échangistes
Au début du 18ème
siècle, les économistes classiques libéraux qui
sont, en général, les adeptes de la zone de libre-échange
commercial ont montré par diverses théories économiques
que la zone de libre-échange commercial est l'unique moteur ou servant
allant conduire les PVD comme Haïti à la croissance
économique. Celle-ci est la chose la plus importante pour le
développement économique et social.
Adam SMITH, l'un des apôtres du courant
de pensée classique est tout à fait favorable à la zone de
libre-échange, mais seulement lorsque les différents participants
à la zone de libre-échange disposent chacun d'au moins un bien
pour lequel ils détiennent un avantage absolu, c'est-à-dire quand
chaque pays produit au moins un bien à coût inférieur
à celui du pays avec lequel il envisage de commercer. Selon la
théorie « adamienne », nous disons que la participation
d'Haïti à la ZLEA est utile si elle est compétitive sur au
moins un produit.
Quant à David RICARDO, le grand
défenseur du libre-échange, il a tenté de montrer que le
libre-échange commercial est favorable y compris dans le cas où
un pays ne disposerait d'aucun avantage absolu comme le pense son
confrère Adam SMITH. Pour que Haïti puisse
bénéficier de la ZLEA, d'après RICARDO, il suffit
qu'elle se spécialise dans le ou les produits pour lesquels il dispose
d'un avantage comparatif ou relatif.
En outre, le théorème
élaboré par les économistes suédois HECKSHER
et OHLIN et complété par l'économiste
américain SAMUELSON (HOS) ; appelé également
« loi de proportion des facteurs », il s'inscrit dans la
lignée de la pensée libérale sur l'échange
international. Ce théorème(HOS) montre que, sous un certain
nombre d'hypothèses, si les dotations en facteurs de
production(capital, travail et technologie) sont différentes
entre deux pays et deux continents et si les proportions de facteurs
utilisés dans la fabrication de deux produits diffèrent, alors,
en économie ouverte comme la ZLEA, chaque pays de cette ZLEA a
intérêt à se spécialiser dans la production et
l'exportation du produit qui utilise intensivement le facteur de production qui
est relativement abondant. Ainsi, Haïti doit identifier ses
potentialités pour en bénéficier et à importer les
produits dont la production requiert le facteur de production rare. Tout
l'édifice repose sur la « dotation naturelle » de
chaque pays en facteurs de production dans les différents pays de la
ZLEA, puisque le facteur qui est abondant en Haïti est davantage
demandé, alors que le facteur rare, moins demandé, voit son prix
baisser.
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Enfin, l'économiste indou Jagdish BHAGWATI
qui est considéré comme le gourou de la mondialisation
défendait constamment dans ses articles la cause du
libre-échange, même et surtout quand celui-ci n'était pas
en vogue.
Perspectives de la ZLEA pour
Haïti
La ZLEA est un marché de plusieurs millions de
consommateurs entre les trente-quatre(34) pays des trois Amériques.
Ainsi, elle pourrait avoir des effets positifs sur la croissance
économique haïtienne en termes de grands débouchés
pour de nouvelles productions des agents économiques
haïtiens.
En fait, les économistes parlent de la
théorie du « vent for surplus », ce qui est traduit
littéralement par « débouché pour le surplus
». La ZLEA, par son immensité en termes de consommateurs,
pourrait permettre à Haïti d'exploiter des ressources exportables
antérieurement oisives ce qui va accroître la production et
l'emploi, de distribuer des revenus, de générer des
investissements supplémentaires et, par conséquent, une
accumulation des capitaux en Haïti. La ZLEA pourrait offrir à
Haïti beaucoup d'avantages indirects tels que :
a) l'élargissement des marchés,
permettant la hausse de la productivité haïtienne et la
réalisation de ce que nous pourrions appeler maintenant les
économies échelles2 9;
b) la transmission d'idées et de techniques
nouvelles en Haïti car les besoins et les demandes pour les nouveaux
produits pour cette ZLEA seront grands ;
c) la ZLEA va inciter la concurrence et l'esprit
d'entreprise en Haïti avec les effets positifs comme la baisse des prix,
le progrès technique, l'innovation ;
d) la ZLEA pourrait permettre à Haïti de
bénéficier de l'apport de capitaux et d'attirer des
investissements étrangers. Il en résulterait la hausse de
l'épargne interne car l'économie haïtienne est à
proximité du marché américain. Haïti a un
régime de change flexible, a la plus faible taxe sur le chiffre
d'affaires dans la région, soit 10% sur toutes les transactions
économiques réalisées dans ce pays et Haïti
bénéficie pour une période de neuf ( 9) ans d'un avantage
spécial sur les exportations des produits textiles vers le marché
américain selon la loi HOPE 2 qui a été
approuvée par le pouvoir législatif américain.
29 . Il y a économies d'échelle quand le
prix de revient unitaire diminue lorsque les produits augmentent.
Dictionnaire de l'essentiel en économie, page 2 98.
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En outre, l'ouverture des frontières
haïtiennes à la ZLEA pourrait être à la fois une
source de productivité et d'accroissement du niveau de vie si Haïti
arrivait à maintenir la production sur son territoire.
Enfin, la ZLEA avec une bonne politique
macro-économique pourrait permettre à Haïti de franchir les
cinq phases de développement de W. W. ROSTOW30. Tous
ces effets économiques seront favorables pour la croissance
économique et ils vont être encouragés de manière
continue par la ZLEA et le tout va donc constituer la genèse d'une
perspective prometteuse de la ZLEA pour Haïti.
B- Thèses protectionnistes
Les thèses protectionnistes visent à
protéger un pays par diverses mesures telles que : droits de douane,
contingentement et autres obstacles non tarifaires variés de la
concurrence internationale.
Les mercantilistes ont été les premiers
économistes qui encouragent les pays à pratiquer le
protectionnisme économique, parce qu'ils y voyaient un moyen de faire un
surplus commercial et d'augmenter les réserves en or de l'Etat,
d'alors.
Pendant la fin du XVIIIe siècle et
au début de la nouvelle république américaine,
l'économiste Alexander HAMILTON dans son fameux rapport
intitulé «Report on manufactures » préconise
un développement protégé à l'abri de
barrières douanières. En outre, quelques années plus tard,
plus précisément au XIXe siècle,
l'économiste l'Allemand Friedrich LIST, qui est
considéré comme un véritable économiste du
développement avant lettre, a publié en 1841 un ouvrage sous le
titre de «Système National d'Economie Politique »,
dans lequel il va encourager la théorie du protectionnisme
économique dans les PVD avec les irréfutables argumentaires des
industries naissantes.
John Maynard KEYNES, le grand
économiste britannique qui a sauvé l'économie mondiale
lors de la grande crise de 1 92 9, voit dans le protectionnisme
économique un moyen de lutte contre le chômage, puisque
d'après J. M. KEYNES, le développement des
30 .W. W. ROSTOW : A considérer le degré
de développement de l'économie, on peut dire de toutes les
sociétés, qu'elles passent par l'une des singe phases suivantes :
la société traditionnelle, les conditions préalables au
démarrage, le démarrage, le progrès vers la
maturité et l'ère de la consommation de masse. Les
étapes de la croissance économique, Ed. du Seuil, 1
960.
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exportations correspond à une demande accrue
pour l'économie nationale, alors que la réduction des
importations permet d'éviter les fuites31 hors du circuit
économique national.
Pour le courant de pensée structuraliste du
Tiers Monde, le protectionnisme économique est indispensable si les PVD
veulent développer un marché interne et arriver à une
politique d'industrialisation par substitution d'importation. D'après
eux, le protectionnisme économique a plusieurs effets favorables pouvant
conduire les PVD au développement économique et social tels que
:
a) un effet de protection de l'industrie nationale
;
b) un effet de distribution ;
c) un effet budgétaire positif pour l'Etat
;
d) un effet sur l'emploi ;
e) un effet possible de développement à
long terme ;
f) un effet d'attraction du capital étranger
;
g) un effet de baisse ou de progression moins rapide du
niveau de vie à court terme ;
h) un effet favorable pour l'indépendance
économique.
Les tenants du protectionnisme économique
pensent que la zone de libre-échange génère des
difficultés pour l'emploi si les entreprises nationales ne
résistent pas à la pression de la concurrence brutale ou si pour
survivre, elles obligent de délocaliser leur production vers d'autres
pays.
Enjeux de la ZLEA pour Haïti
Haïti est le pays le plus pauvre du continent
américain avec un taux de croissance très faible voire quelques
fois négatif, une population à faible pouvoir d'achat, une
contribution de l'industrie au PI13 estimée à 17% en 2004, une
population urbaine évaluée à 40% en 2005, un plus faible
taux d'alphabétisation dans la ZLEA, soit 54,8% en 2005, un revenu par
habitant estimé à 350 $ US, une plus faible espérance de
vie dans la zone, soit 52. 9 années, un taux de mortalité
infantile qui est autour de 74 pour 1000 en l'année 2005(Voir
Tableau # 26) , un Indice de Développement Humain(IDH) moyen dans
l'année 2006 en forte diminution qui est estimé à 0,521 et
son rang est 148ème sur 17 9 pays au niveau mondial et celui
du niveau régional est 35ème sur 35 pays des
Amériques(Voir le Tableau #
31 .1o En matière de relance par la
consommation il s'agit du surplus qui est détourné vers une
thésaurisation trop importante.
34 en Annexe), une exportation estimée
à trois millions de dollars américains(3000.000$US). Pourtant,
l'exportation de la République Dominicaine est de plus de cinq milliards
de dollars américains(5000.000.000$ US) et celle de la Jamaïque
tourne autour de un milliard cinq millions de dollars
américains(1.5000.000$ US). De plus, Haïti dispose d'un climat
sociopolitique qui n'est pas encore tout à fait stabilisé en
dépit des efforts énormes du nouveau gouvernement pour
créer un environnement plus sécuritaire à
l'investissement, d'une main d'oeuvre qui est faiblement qualifiée,
d'une capacité de production et d'absorption qui est relativement faible
et dont les exportations sont très peu diversifiées et consistent
en quelques produits agricoles et du secteur d'assemblage. En outre, la ZLEA
à laquelle va adhérer Haïti, en 2006, aura des avantages et
des inconvénients.
AVANTAGES DE LA ZLEA POUR HAITI
a) Emplois
L'implantation de la ZLEA est capable de donner
à Haïti la possibilité d'attirer les capitaux des
investisseurs directs étrangers, ce qui va permettre à Haïti
d'augmenter le nombre d'emplois. Pourtant, par rapport à certains pays
de la ZLEA, la situation sociopolitique qui sévit actuellement dans le
pays nous plonge dans une réflexion profonde, parce que la lutte pour
l'attraction des capitaux étrangers est cruciale dans la région
des Amériques. La main d'oeuvre abondante haïtienne mais non
qualifiée présente un sérieux déséquilibre
pour Haïti dans cette lutte, car les multi ou transnationales mondiales
cantonnent Haïti pour aller s'implanter dans d'autres pays de la ZLEA
où elles trouvent la main d'oeuvre hautement qualifiée qui, par
leur expertise, leur permet de faire face à la concurrence d'autres
entreprises de la ZLEA. Mais, malgré tout Haïti doit attirer les
patrons de certaines entreprises, notamment dans le secteur du textile parce
qu'elle leur offre entre autres des avantages : le marché haïtien
se trouve non loin du marché américain et il
bénéficie de Hope 2 et Haïti a la plus faible taxe sur le
chiffre d'affaires de la ZLEA.
Lesquels avantages vont permettre à Haïti
de bénéficier de beaucoup d'emplois des pliopoles32.
Ainsi, les nouvelles autorités du pays en parfaite collaboration avec
les autres secteurs organisés du pays doivent travailler pour la
construction des infrastructures de base
20 En période d'instabilité il s'agit
des valeurs productives qui partent vers l'étranger (ex. : fuite de
capitaux, de devises, de matières grises, etc. ). Lexique
économique, page 28 9.
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du pays et investir dans les ressources humaines
haïtiennes pour concurrencer les autres pays de la région en
attirant les capitaux directs étrangers, chose indispensable à la
création d'emplois stables et rémunérateurs en
Haïti.
b) Consommations
La ZLEA par sa portée économique sera un
grand marché où les consommateurs haïtiens trouvent des
biens et services à leurs goûts et à leur bourse, parce que
les produits de cette zone ne seront assujettis à aucune restriction
tarifaire ou non tarifaire. Ainsi, c'est dans ce même d'ordre
d'idées que l'économiste Alain BIENAYME a dit ce qui
suit : «Dans un monde conditionné par la rareté de
ressources, le libre-échange multilatéral offrait ses chances
à chaque nation et le seul moyen de satisfaire au mieux les
consommateurs de tous les pays et de juguler l'inflation
»33.
En outre, la ZLEA, avec une bonne politique d'emplois
rémunérateurs, aide les Haïtiens à augmenter leur
consommation, ce qui aurait comme avantage l'augmentation du pouvoir d'achat
des Haïtiens moyens qui vivent maintenant sous le seuil de la
pauvreté. Près de quatre millions(4.000.000) Haïtiens vivent
avec moins de un(1) dollar américain par jour selon les Nations Unies,
soit le pouvoir d'achat le plus faible de la ZLEA. 90% de la population
haïtienne vit sans électricité et 70% sans eau potable,
mais, en dépit de tout ceci, la ZLEA offre une grande opportunité
de revenus et de consommations aux ménages haïtiens, ce qui va
changer leurs conditions de vie.
Par ailleurs, Haïti est le pays ayant plus de
personnes pauvres dans la région américaine. Entre autres, dans
le cadre de l'implantation de ce vaste marché les nouvelles
autorités du pays devront faire tout ce qui en leur pouvoir pour juguler
cette pauvreté criante qui empêchent aux Haïtiens de
connaître une longue vie et de jouir d'une santé
robuste.
INCONVENIENTS DE LA ZLEA POUR HAITI
a) Une menace pour les entreprises haïtiennes
Dans l'état actuel des entreprises
haïtiennes avec la grande crise socio politico-économique qui a
ravagé et qui ravage le pays avant et après le départ de
l'ancien président
32 . Concept peu courant désignant
l'arrivé d'une nouvelle entreprise sur un marché
déjà existant. Le pliopole est ainsi un élargissement du
nombre de vendeurs. Lexique économique, page 426.
33 .Alain BIENAYME. Problèmes
économiques, 28 Juillet 1 993, page 8.
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de la République d'Haïti, M. J. B.
ARISTIDE ; et tout en sachant que leur capacité et leur faible
productivité; et les situations piteuses certaines d'entre elles
fonctionnent avant cette crise nous nous permettons de payer le luxe de dire
que la ZLEA pourrait représenter une grande menace pour les entreprises
haïtiennes qui ne sauraient jamais arriver à toutes ses faiblesses
tenir la concurrence avec les grandes multi ou transnationales de la ZLEA. En
fait, ces dernières devanceront toujours les entreprises haïtiennes
parce qu'elles ont plus de moyens de productions que celles d'Haïti, soit
en termes de technologie, de capacité financière, de ressources
humaines qualifiées et de coûts de production plus
faible.
En outre, la ZLEA est un marché concurrentiel
car il y a un régime douanier suspensif sur les biens et services
produits dans cette zone. C'est pourquoi tous les pays membres devraient faire
beaucoup d'efforts pour que leurs entreprises arrivent à des
économies d'échelle afin de faire face à cette concurrence
désirée de la ZLEA. Sinon les entreprises haïtiennes
n'arriveraient jamais à concurrencer les offres des multi ou
transnationale de la ZLEA qui sont déjà très mûres,
très productives et très efficaces que celles d'Haïti qui
n'ont pas encore atteint la maturité. Ainsi, Philippe W. LAHENS
n'a-t-il pas raison de dire ceci ? : « Si certains bienfaits de
la déprotection sur la relance économique sont incontestables, il
faut être conscient qu'il s'agit d'un instrument difficile et dangereux
à manipuler en Haïti, particulièrement dans la perspective
d'une intégration régionale »34. Enfin, il
est évident que la ZLEA sans une bonne politique industrielle du
gouvernement haïtien serait très dangereuse pour les entreprises
haïtiennes.
b) Une menace pour les agriculteurs
haïtiens
Dans l'état actuel du secteur agricole du pays,
les agriculteurs haïtiens vont avoir beaucoup de difficultés pour
concurrencer les autres agriculteurs de la ZLEA, car ces derniers
bénéficient des subventions, des supports technologiques et
chimiques de leur gouvernement et leurs universités, tandis que nos
agriculteurs s'abandonnent à leur morcellement de terres sans aucune
politique agricole du gouvernement haïtien.
De plus, les agriculteurs de la ZLEA pratiquent une
agriculture à haute vision capitalistique dominée par de grands
groupes financiers industriels et commerciaux. Il va sans dire que les
agriculteurs haïtiens n'arrivent jamais à rivaliser les offres
agricoles de la ZLEA, parce qu'ils produisent à des coûts
inférieurs par rapport à nos agriculteurs. C'est
pourquoi l'État haïtien devrait
élaborer une véritable politique agricole dans l'esprit d'aider
nos agriculteurs à être compétitifs vis-à-vis des
agriculteurs de la ZLEA. Sinon, Haïti sera un grand marché des
consommateurs et non un marché qui encouragera les exportations dans ce
secteur.
*
* *
34 . Philippe W. LAHENS. L'ouverture : Organes de
diffusion de la chambre Franco-Haïtienne, Vol. I # 2. Déc. 1
996, pages 16.
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DEUXIÈME PARTIE
POLITIQUES PUBLIQUES D'HAÏTI ET LA
ZLEA
Les politiques publiques jouent un rôle
important dans l'intervention de l'Etat de toute nation. Elles sont le plus
grand moyen pour que les gouvernements puissent résoudre les
problèmes de leurs citoyens.
Selon l'Institut de des Hautes Etudes en
Administration Publique (IDHEAP), une institution de suisse, elle comprend les
politiques publiques comme « l'ensemble des décisions et des
actions prises par des acteurs institutionnels et sociaux en vue de
résoudre un problème collectif».
Pour Yves MENY et Jean-Claude THOENIG, dans leur
ouvrage titré «Les Politiques Publiques », ils
essaient de les comprendre comme un : «programme d'action
gouvernementale dans un secteur de la société ou dans un espace
géographique »
Ainsi, dans le cadre de la ZLEA, le gouvernement
haïtien a un grand besoin d'élaborer des politiques publiques
efficaces capables de résoudre les problèmes de pauvreté
du pays et c'est pour cette raison que nous titrons la deuxième partie
de notre travail ainsi :
Politiques publiques d'Haïti et la
ZLEA.
Et cette deuxième partie a deux chapitres qui sont
formulés de la manière suivante :
> Politiques économiques qu'Haïti
devrait appliquer pour être compétitive
vis-à-vis des concurrents de la
ZLEA.
> Objectifs réels du sommet des
Amériques.
En définitive, la ZLEA avec des politiques
publiques très ambitieuses dans tous les secteurs porteurs de
l'économie peut conduire le pays au développement
durable.
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