J- SITUATION ÉCONOMIQUE DES AMÉRIQUES
a) Situation géographique et humaine des
Amériques
L'Amérique est l'une des cinq(5) parties du
monde. Sa superficie est estimée à 42 18 9 120 km2 et
elle a en 2006, selon les statistiques internationales 902 157 54 9 habitants.
Elle est divisée en trois(3) parties : l'Amérique du Nord,
l'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale, sa densité est
de 21 habitants par km2, elle a 35 pays, ses principales langues
sont : Français, Anglais, Espagnol, Portugais, Créole et
Néerlandais ; ses fuseaux horaires sont UTC-10(USA) et UTC+0(Groenland)
et ses grandes villes sont : Mexico, NeW York, Sao Paulo, Los Angeles, Buenos
Aires, Chicago, Lima, Rio de Janeiro, Toronto, Santiago du Chili et
Montréal.
En fait, l'Amérique est le continent le plus
étiré, soit 15.000km du sud au nord. Elle a deux vastes masses en
forme de triangle qui sont l'Amérique du Nord et l'Amérique du
Sud, reliées par un isthme étroit qui est l'Amérique
Centrale. Des reliefs, récents et élevés à l'Ouest
: Rocheuses et Andes. Et anciens et érodés à l'Est :
Appalaches, massif des Guyanes, plateaux brésiliens qui entourent de
vastes bassins alluviaux drainés par les principaux cours d'eau comme :
Mississipi et Missouri, Amazone, Paraná et Paraguay. Elle a des climats
variés à cause de son étirement en latitude, ceci a pour
effet une tendance dominante tempérée et froide en
Amérique du Nord, mais équatoriale et tropicale en
Amérique Centrale et Amérique du Sud. L'Amérique
possède une riche végétation avec la toundra du Nord
canadien, à laquelle succède, vers le sud, la forêt de
conifères ; steppe désertique des plateaux
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du Mexique septentrional et d'une partie de la
façade maritime du Chili et du Pérou et une forêt dense de
l'Amazonie.
Ce continent a été entièrement
dominé par la colonisation des européens, plus précoce au
sud. En outre, les peuples précolombiens sont numériquement peu
denses et ils sont formés par métissage surtout en
Amérique du Sud, repoussés dans des réserves. Ainsi, nous
parlons des Indiens de l'Amérique du Nord et certains sont
éliminés. Par là nous voulons parler des
«Fuégiens* », mais qui résistent
mieux dans les «Andes* ».
Les noirs sont venus en Amérique comme
esclaves, mais après des luttes pour l'indépendance, ils arrivent
à former une communauté aux Etats-Unis et ils sont plus
intégrés dans le reste du continent. Avec la mosaïque
qu'apportent des immigrants, nous pouvons voir une Amérique
anglo-saxonne avec une prédominance des éléments culturels
britanniques, notamment aux Etats-Unis et au Canada avec une proportion moindre
où habitent une forte minorité d'origine française.
Maintenant, nous pouvons dire que l'Amérique est fortement
urbanisée et développée économiquement avec
l'Amérique Latine qui comprend l'Amérique du Sud et
l'Amérique Centrale, le Mexique bien compris. L'Amérique Latine
est peuplée en grande partie par les Espagnols et les Portugais.
L'Amérique connaît une sensible croissance
démographique.
· FUÉGIENS : Ensemble des peuples
nomades qui habitaient l'extrême sud du continent américain de la
Terre de Feu à la Patagonie.
· ANDES : Grande chaîne de montagnes,
dominant la côte occidentale de l'Amérique du Sud ; 6959m à
l'Aconcagua. Elle s'étire sur près de 8000km du Venezuela
à la Terre de Feu et est parsemée de volcans
actifs.
b) Page 49
Situation économique des Amériques (1970
- 1990)
Dans les années mille neuf cent soixante-dix
(1 970), l'Amérique latine a connu un taux de croissance qui est
estimé à 6%, mais après cette période la
région est plongée dans une grande crise économique. En
fait, cette crise est due, en partie, d'après les analystes
économiques, à la force de la dette externe contractée
dans la décennie soixante-dix (70), car l'accès facile au
crédit international allait de pair avec une montée
extraordinaire des exportations et un taux d'intérêt des loyers de
l'argent qui était relativement bas.
Cause de la grande récession connue
l'économie mondiale vers les années quatre-vingt (80) avec la
baisse des importations des pays développés et la tendance
haussière des taux d'intérêt, celles-ci ont changé
complètement les résultats économiques de la
région. En 1 982, le Mexique était dans une situation de
cessation de paiements. Et, tous les pays de l'Amérique latine
étaient obligés d'avoir recours au refinancement auprès du
Fond Monétaire International (FMI) pour arriver à honorer les
intérêts de leurs dettes.
Des pays, comme l'Argentine et le Pérou en 1
985 et 1 996 et le Brésil ont essayé de mettre sur pied des plans
contraires aux diverses recommandations du FMI, par exemple : le gel des prix
et des salaires, cependant, ils ne sont arrivés à atteindre un
tel objectif. Du côté de l'inflation, l'économie
brésilienne a eu un taux qui était autour de 100% et 200% au
Pérou et en Argentine.
Au commencement des années quatre-vingt-dix
(90), ces mauvaises situations des économies de l'Amérique latine
ont poussé beaucoup de gouvernements de la région à
adopter des plans d'ajustement qui ont eu pour objectifs la
libéralisation des prix, une forte dévaluation de la monnaie, la
réduction du déficit budgétaire et une importante
diminution de la demande interne. Evidemment, les conséquences de
pareils plans sont tragiques sur le plan social parce qu'ils ont conduit les
économies à la récession, au chômage. Par contre, la
mise en application de ces plans d'ajustement a permis au Brésil,
à l'Argentine et au Pérou d'équilibrer et de remettre les
économies de la région dans le concert mondial.
c) Situation économique des Amériques
(1991 - 1999)
En 1 999, l'économie de l'Amérique
latine et de la Caraïbe a connu une situation très difficile et
elle a accusé une croissance nulle au niveau du Produit Intérieur
Brut (PIB)(Voir les Tableaux # 25 à 26). En fait, cette
situation est due d'après les analystes économiques
à
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la mauvaise santé financière de
l'économie asiatique. La crise financière de l'économie
asiatique a eu un effet négatif sur l'économie brésilienne
qui est la plus grande économie de l'Amérique latine. Une telle
situation a causé un très grand déséquilibre dans
l'économie régionale, parce qu'il y avait une baisse
considérable au niveau de la demande asiatique pour les intrants de la
zone. Ainsi, l'économie argentine pour cette période a
régressé nettement au niveau des exportations, ce qui a
engendré une contraction de son Produit Intérieur Brut (PIB)
autour de 3.2%.
En outre, l'économie chilienne que les
économistes ont considéré comme l'économie la plus
performante dans la zone depuis des années n'a pas été
exempte du ralentissement économique qu'a connu la région en 1
999. L'arrivée de l'ex-colonel putschiste Hugo CHAVEZ au
pouvoir au Venezuela a fait planer des doutes sur l'orientation qu'allait
prendre l'économie vénézuélienne et la diminution
du prix du baril de pétrole sur le marché international pendant
l'année 1 998 a provoqué une contraction de l'ordre de 7% au
niveau du PIB réel vénézuélien (Voir
Id).
Par ailleurs, du côté de
l'économie mexicaine, nous avons remarqué qu'elle a
été l'une parmi les grandes économies régionales
qui s'est échappée de la tendance de récession qu'a
vécu la zone ; ceci est expliqué sans nul doute par le bon
comportement de l'économie américaine qui est limitrophe à
celle du Mexique. Pour cette période, parmi les économies ayant
eu le plus fort taux de croissance, nous pouvons citer celle du Costa Rica avec
un taux de 7.5%(Voir Id) et celles de Trinidad et Tobago et de la
République Dominicaine qui ont gardé la deuxième place
avec un taux de croissance commun de l'ordre de 7%(Voir Id)
d) Situation économique de l'Amérique
Latine (2000 - 2006)
L'Amérique latine a 206.7 millions de pauvres
en 2000. 214 millions de pauvres vivent en Amérique latine en 2001, soit
43% de la population de la zone et en 2002 le nombre de personnes pauvres en
Amérique latine a augmenté de 7 millions pour arriver à
221 millions et malgré cette pauvreté la population ne cesse
d'augmenter. Ainsi en 2006, elle est estimée à 843.600.000
habitants.
Les rapports économiques pour l'année
2003 montraient que l'Amérique latine avait eu une grande période
de croissance, mais tout en gardant un niveau très poussé de
pauvreté et d'inégalités sociales. En 2005, le PIB de
l'Amérique latine a connu une tendance haussière de 4.3%, soit
une augmentation du PIB per capita de près de 3%. « À la fin
2004, le rapport
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de la Banque Mondiale sur l'Amérique latine et
celui de la Commission Économique pour l'Amérique Latine(CEPAL)
de l'ONU pour l'année 2005 paraissaient excellents ».
En effet, la croissance est retournée dans la
région, cependant, dans une autre tranche du rapport, la CEPAL montre
clairement que le dépassement de la pauvreté s'est enfoncé
au cours de 7 ans et a diminué en 2004. La CEPAL pense qu'au niveau des
distributions de revenus, l'Amérique latine est la zone ayant les plus
mauvais indicateurs, compliqué parce qu'on remarque même dans
beaucoup de pays de ce continent un renforcement de la concentration des
revenus.
Selon le rapport «Faim et
inégalité dans les Pays Andins » : 27% des enfants en
Bolivie meurent de la faim, 26% en Équateur et 25% au Pérou. En
Amérique centrale, la pauvreté touche 18% des habitants du Costa
Rica, 60% de la population du Honduras et du Guatemala, 46% de la population du
Nicaragua et 43% celle du Salvador. 150.000 enfants meurent par année en
Bolivie par des maladies qui peuvent être traitées ; un enfant
bolivien sur 4 souffre de la faim. Au Paraguay, sur une population de 6
millions d'habitants, 36% est pauvre.
En outre, si nous prenons le chiffre cinq dollars par
jour comme niveau de pauvreté, nous pouvons dire que plus de 70% des
latino-américains sont dans la pauvreté et près de 40%
sont indigents et vivent avec moins de 2 dollars par jour. Ainsi, nous pouvons
affirmer que la situation sociale de l'Amérique latine est très
inquiétante en dépit de l'orientation vers la gauche que prennent
certains pays de l'Amérique latine et quoique la situation
économique soit meilleure durant ces dernières années. Ces
modifications évidentes en Amérique latine ne sont pas encore
arrivées à éliminer la pauvreté et les
inégalités présentes et très criantes dans la
région.
e) Baisse des exportations dans les Amériques
(1991 - 1999)
Les statistiques publiées par la
CEPAL, en 1 999, ont montré une certaine baisse de 2.3% des
exportations de biens et services des économies de l'Amérique
latine et de la Caraïbe. Pourtant, malgré cette récession,
certaines économies de la région comme : le Mexique, la
République Dominicaine et le Costa Rica ont eu une balance commerciale
excédentaire. Ainsi, ces dernières ont accusé des taux de
croissance respectifs de 15%, 17% et 20%. Le poids des exportations de
l'économie mexicaine représente plus de 43% des exportations de
la ZLEA, il a certainement bénéficié de la bonne
performance de l'économie
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américaine qui a une efficacité
économique extraordinaire sous le gouvernement
CLINTON-GORE.
Haïti, selon le rapport de la CEPAL, a
eu une balance commerciale déficitaire de 675 millions de dollars US en
1 999 contre 532 millions de dollars US en 1 998. En outre, les pays de la
région ayant eu une balance commerciale positive sont le Venezuela avec
5 950 millions de dollars US, celle de l'Équateur de l'ordre de 1655
millions de dollars US, la Colombie avec 915 millions de dollars US et le Chili
avec 400 millions de dollars US.
En fait, nous constatons qu'en dépit de cette
diminution des exportations régionales décelée pour la
période de l'étude, le déficit de la balance commerciale
de la ZLEA ne s'est pas accru suite à la détérioration des
termes de l'échange. Le pouvoir d'importer des économies de la
ZLE a été en réalité diminué pendant
l'année 1 999.
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