I- SITUATION ECONOMIQUE DU BRESIL
a) Situation géographique et humaine du
Brésil
5ème
Le Brésil est le plus grand Etat de
l'Amérique du Sud et il est le au monde par la
superficie après la Russie, la Chine, le
Canada et les États-Unis, soit 8.547.404 Km2 ; situé
au sud de l'Equateur, il a, en 2005, 186.112.7 90 habitants et une
densité de 22 habitants au Km2 ; sa capitale politique est
Brasilia ; sa monnaie est le réal brésilien. Au nord, nous
trouvons la vaste cuvette équatoriale de l'Amazonie, humide, couverte de
forêts dense. Puis, les plateaux du «Mato Grosso »
sont couverts de savane. Le reste du pays est constitué de plateaux
qui s'inclinent à l'ouest ; des hauteurs dominent une étroite
plaine atlantique.
Le Brésil a un climat tropical d'alizés
de la façade atlantique se tempère au sud, tandis que le nord-est
intérieur, le Sertao a une végétation aride. En outre, les
trois quarts de la population brésilienne est citadine soit 83% et 17%
de sa population vit en zone rurale et dont la croissance annuelle atteint
1.06%, en 2005(Source : Microsoft Encarta 2006) se concentre sur la
façade atlantique et notamment dans le Sud Est. Enfin, 1% de la
population brésilienne a 50% des terres, 50% des importations du
Brésil ont été faites par les 17 millions des
brésiliens les plus nantis et les 10% des plus nantis ont en moyenne 80
fois plus que 10% des personnes pauvres au Brésil ainsi il y a une pire
situation inégalitaire entre les Noirs et les Blancs.
b) Situation générale de
l'économie brésilienne
Le Brésil est la première puissance
économique du tiers-monde. L'agriculture brésilienne contraste
avec un secteur moderne et exportateur des denrées comme : le
café, le cacao, la canne à sucre, le soja, le maïs, le
sorgho et les agrumes ; et des grands élevages bovins à une
agriculture vivrière très pauvre ; soit 65% des exploitants
possèdent les 3% des terres. Il est le 1e producteur du
café. Les ressources naturelles brésiliennes sont abondantes :
bois, hydroélectricité avec le barrage hydroélectrique
d'Itaipu sur le fleuve de « Paranà » est la plus
grande installation du genre dans le monde, pétrole dans les
régions de Salvador et de Rio de Janeiro, mines du «Minas
Gerais » et du bassin amazonien. L'hydroélectricité
assure plus de 86% de la production totale électrique du Brésil
et ce pays a le potentiel hydroélectrique le plus important du monde,
soit 255 millions de kiloWatts et l'électricité
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nucléaire représente actuellement 4.3%
de l'énergie produite au Brésil. L'énergie est en grande
partie contrôlée par des entreprises de l'Etat telles que
«Petrobras et Electrobras » et l'Etat étant
présent aussi dans la sidérurgie.
Le Brésil est le premier exportateur mondial de
fer, premier producteur d'étain et 2e producteur d'alcool qui est
utilisé comme carburant. Il extrait la bauxite, l'or, le
manganèse, le tungstène, l'uranium et les pierres
précieuses. Sur le plan industriel, le Brésil a des industries
puissantes et diversifiées.
En outre, le Brésil attire beaucoup de capitaux
des Investisseurs Directs Etrangers (IDE) notamment dans des branches de
transformation comme montage automobile, électronique, chimique, etc.
Ainsi, la croissance brésilienne a été extrêmement
forte ; environ 5.5% depuis 1 920, 8.5% entre 1 965 et 1 980, ce qui a fait du
Brésil la 10e puissance économique mondiale. Le
Brésil exporte des produits manufacturiers dans le monde entier ; il est
devenu le deuxième exportateur agricole devant la France, et a
également développé ses services comme en témoigne
l'importance du réseau bancaire et les succès en matière
de télécommunications (la Rede Globo est le quatrième
réseau télévisé mondial après les trois
networks américains) avec 53.8 millions de lignes
téléphoniques et 57 millions de téléphones
portables en 2004, 71 millions postes de radio et 36.5 millions postes de
télévision en 1 997, 13.1 millions d'abonnement de
télévisions(Câble et MMDS) en 2004, 14.3 millions
d'utilisateurs d'Internet en 2002, 50 fournisseurs d'accès Internet en
2000 et 1 9.3 millions d'ordinateurs personnels en 2004 (Tableau #
23).
Cette croissance économique prolongée a
entraîné des transformations majeures dans la structure
économique et sociale du pays : la répartition des
activités se rapproche de celle des pays développés. Dans
les années quatre vingt(80) l'industrie représentait 35% du PIB
et l'agriculture 12%, contre 23% et 27% en 1 950 ; les exportations de produits
primaires ont vu leur part diminuer dans la liste des exportations : le
café est ainsi passé de 56% du total en 1 960 à 6% en 1
981.Une classe moyenne très importante au niveau de vie relativement
élevé est apparue, les conditions sociales se sont
améliorées pour l'ensemble de la population, même dans la
région la plus pauvre, le nord-est.
Ces progrès ne peuvent cependant pas cacher le
retard du Brésil sur le plan social. Avec un revenu par tête
d'environ 27 90 dollars américains en 2003(Voir Tableau # 28)
et qui est passé en 2006 à 8500.45$ US, ses résultats sont
inférieurs à ceux de pays beaucoup plus pauvres. C'est pourquoi,
nous disons que les contrastes sont criards entre les classes
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sociales, entre les villes et les campagnes, entre les
régions nord-est qui sont pauvres et les régions sud-est qui sont
riches.
La colonisation du «Mato Grosso »
et de l'Amazonie, depuis l'année 1 970, n'a pas apporté la
prospérité et mutile l'environnement. L'excédent
commercial est important. Le Brésil est le pays du tiers monde ayant la
dette extérieure la plus élevée, soit 51.8% du PIB en 2004
et sous la pression de la Banque Mondiale la dette publique du Brésil
est sortie de 57% en 2003 pour tomber à 51% en 2005. Depuis 1 994,
l'autorité monétaire du Brésil a contrôlé
l'inflation dans l'économie par une politique d'assainissement de la
situation budgétaire, ce qui a permis à l'économie
brésilienne de démarrer sans avoir eu recours aux prêts du
FMI.
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