Sous-paragraphe 2: Les refuges fauniques: exemple
d'aire protégée.
L'article 122 de la Loi sur la conservation et la mise en
valeur de la faune prévoit que le ministre peut établir sur des
terres du domaine de l'Etat,sur des terrains privés ou sur les deux
à la fois un refuge faunique dont les conditions d'utilisation des
ressources et accéssoirement les conditions de pratique
d'activités récréatives sont fixés en vue de
conserver l'habitat de la faune ou d'une espèce faunique.Dans le cas
où l'habitat serait situé sur des terres privées, le
Ministre doit conclure une entente de gré à gré avec le
propriétaire.
Le refuge faunique sert de moyen de préserver
l'intégrité d'un habitat faunique d'importance, reconnu à
l'échelle régionale ou provinciale pour sa productivité
faunique, sa diversité et la densité faunique qu'il renferme ou
alors le support qu'il représente pour une espèce rare,
menacée ou vulnérable.
Dans un refuge faunique, le gouvernement détermine par
réglement les conditions d'utilisation d'accéssibilité
particulière et de séjour pour chacun de ces refuges
fauniques.
Actuellement, il en existe 8 au Québec:
Le refuge faunique de la Grande-île, le refuge faunique
de la Rivière-des-Mille-îles,le refuge faunique de
Pointe-de-l'Est,le refuge faunique des Deux-Montagnes,le refuge faunique de
l'Ilet-aux-alouettes,le refuge faunique de l'Ile-Laval,le refuge faunique
Pierre-Etienne-Fortin et le refuge faunique des Battures-de-Saint-Fulgence.
Sous-paragraphe 3: Les réserves fauniques:
exemple d'aire protégée
L'article 111 de la Loi sur la conservation et la mise en
valeur de la faune prévoit que le Ministre peut établir sur les
terres du domaine de l'Etat des réserves fauniques vouées
à la conservation,à la mise en valeur et à l'utilisation
de la faune ainsi qu'accéssoirement à la pratique
d'activités récréatives.Ces réserves fauniques
peuvent inclure des terrains privés en respectant certaines
règles.
On y pratique principalement des activités de chasse et
de pêche et des activités de plein air.
Le réseau compte actuellement 21 réserves
fauniques:17 territoires totalisant près de 67000 Km2 et
4 réserves fauniques s'étendant sur près
de 500 Km linéaires de rivières à saumon.
Paragraphe 2: Les fondements juridiques de la
protection des espèces.
L'accélération de la croissance
démographique,la consommation éffrénée des
ressources de la planète de même que l'occupation du territoire
par les populations humaines ont entrainé la pollution,la destruction
des habitats naturels et la disparition de nombreuses espèces vivantes
partout dans le monde.Au Québec,le grand pingoiun,l'eider du Labrador et
la tourtre comptent parmi les victimes récentes de ce mal
planétaire.Ces oiseaux ont non seulement disparu du territoire
québécois,mais ont été exterminés de la
surface de la terre,en seulement quelques années.Certaines
espèces comme le wapiti et le cygne trompette ont disparu du
Québec mais subsistent en petits nombres ailleurs. De nos jours,
plusieurs centaines de plantes et des dizaines d'animaux se retrouvent sur la
liste des espèces en situation précaire du Québec. Afin
d'endiguer ce phénomène alarmant, de nombreuses actions ont
été entreprises au Québec, tant par les scientifiques que
par les pouvoirs publics. Dès 1978, l'association des biologistes du
Québec a crée le comité pour la sauvegarde des
espèces menacées et a publié en 1984 et 1985 les premiers
rapports sur la situation des espèces végétales et
animales menacées. En 1983, l'institut et le jardin botanique de
Montréal diffusent une liste de 408 plantes rares au Québec. En
1974,le Québec adopte la Loi sur les Réserves écologiques
dont l'un des objectifs vise la protection des espèces
menacées.
Des parcs et des réserves sont ainsi
créés dans le but de protéger certains
éléments exceptionnels du patrimoine naturel du Québec.
Enfin, en 1989, le gouvernement du Québec adopte la Loi sur les
espèces menacées ou vulnérables, en réaction aux
menaces croissantes qui mettent en péril l'intégrité de la
biodiversité du Québec et en réponse aux demandes
préssantes des environnementalistes.
Quelques faits de la mise en oeuvre de la Loi sur les
espèces menacées ou vulnérables retiennent l'attention:
Novembre 1988: Mise sur pied du Centre de données sur
le patrimoine naturel du Québec.
Juillet 1992: Adoption par le gouvernement du premier volet de
la Politique sur les espèces menacées ou vulnérables;cette
politique décrit le processus ménant à la
désignation des espèces de la faune ou de la flore susceptibles
d'être menacées ou vulnérables.
Juin 1993: Publication dans la Gazette Officielle du
Québec, par arrêté ministériel de la liste de la
flore vasculaire et de la flore vertébrée menacées ou
vulnérables susceptibles d'être ainsi désignées.
Cette liste comprend 374 espèces de la flore vasculaire
et 76 espèces ou populations de la faune vertébrée du
Québec; elle résulte de l'analyse des connaissances disponibles
et de la consultation d'un grand nombre de spécialistes.
La désignation d'espèces menacées ou
d'espèces vulnérables:
Mars 1995: 8 plantes menacées et une plante
vulnérable.
Avril 1998: 6 plantes menacées et 4 plantes
vulnérables.
Avril 1999: une espèce animale menacée.
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