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à‰tude comparative du niveau de satisfaction de la clientèle des institutions de micro finance de la ville de Goma.

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par Richard BINDU BULEBE
Institut supérieur d'informatique et de gestion Goma - Licence en gestion des institutions de microfinance 2013
  

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I.1.2. Les déterminants de la satisfaction

La satisfaction intègre des processus à la fois cognitifs et affectifs. Le processus cognitif a été introduit par Oliver (1980) et connu sous l'appellation modèle de disconfirmation des attentes. Selon ce modèle, la satisfaction est le résultat de la comparaison entre la performance perçue et les attentes. Contrairement à cette approche cognitive qui a dominé la recherche sur la satisfaction jusqu'à la fin des années 80, de nombreuses études récentes attestent de l'influence des réactions affectives (les réactions émotionnelles positives et les réactions émotionnelles négatives) sur la satisfaction. Les deux processus, cognitif et affectif, seront présentés et discutés dans les deux prochaines sections.

I.1.2.1. Le processus cognitif

a) Le modèle de disconfirmation des attentes

Selon Oliver (1980), la satisfaction est fonction des attentes préalables (Olshavsky et Miller, 1972) et de l'écart entre ces attentes et la performance du produit (Cardozo, 1965). La satisfaction est ainsi formée conformément à la théorie du niveau d'adaptation d'Helson (1959) selon laquelle l'individu ne perçoit un stimulus que s'il le compare à un standard préexistant.

Le modèle de disconfirmation proposé par Oliver (1980) postule que la satisfaction est le résultat de la comparaison entre les attentes préalables et la performance perçue du produit (ou du service). Ce modèle comporte donc trois principaux construits :

1. les attentes préalables du consommateur en rapport avec le produit (ou le service);

2. le jugement porté sur la performance du produit (ou du service) au cours de l'expérience de consommation;

3. la disconfirmation (positive, négative ou neutre) qui résulte de la comparaison entre la performance et les attentes.

Ainsi, selon ce modèle, un jugement favorable (une satisfaction) ou défavorable (une insatisfaction) est le résultat d'un processus évaluatif par lequel le consommateur compare la performance réelle du produit, après la consommation, avec les attentes qu'il avait avant la consommation. Lorsque la performance perçue est inférieure aux attentes, il résulte une insatisfaction. Lorsque la performance perçue est supérieure aux attentes, il s'ensuit une satisfaction. Enfin, lorsque la performance perçue est égale aux attentes, il découle de l'indifférence. Plusieurs études ont examiné cette relation entre la disconfirmation des attentes et la satisfaction. Les études montrent une relation linéaire

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positive entre les deux variables (Bearden et Teel, 1983; Oliver, 1980; Oliver et Linda, 1981). Le niveau de satisfaction (d'insatisfaction) s'accroît avec la magnitude de la confirmation (de l'infirmation) des attentes.

Schéma n°2. Le modèle original de disconfirmation (Oliver, 1980)

Performance

 
 
 
 
 
 
 

Disconfirmation

 
 
 
 
 
 

Satisfaction

 
 
 
 
 
 
 
 

Attentes

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le modèle de disconfirmation a fait l'objet de plusieurs critiques qui ont porté notamment sur la nature du standard de comparaison, la pertinence de la disconfirmation comme variable médiatrice, l'influence d'autres éléments cognitifs sur la satisfaction et le rôle des réactions émotionnelles. Les deux premières critiques seront discutées dans les prochains paragraphes. Quant au rôle des réactions émotionnelles, vu son importance et les nombreux travaux qui lui ont été consacrés, il sera discuté en profondeur dans la section 2.

b) Les autres standards de comparaison

Le modèle de disconfirmation se base sur la comparaison entre la performance et les attentes (expectations). Plusieurs chercheurs ont cependant critiqué la seule utilisation des attentes comme standard de comparaison et ont proposé d'autres variantes : les désirs (Swan et Trawick, 1979), les normes basées sur les marques et sur les produits (Cadotte, Woodruff et Jenkins, 1987; Erevelles et Leavitt, 1992), les valeurs (Westbrook et Reilly, 1983) et l'idéale (Tse et Wilton, 1988). Par exemple, Cadotte et al. (1987), qui ont comparé le modèle basé sur les attentes au modèle basé sur la norme, rapportent que le second est significativement supérieur au premier du point de vue du pourcentage d'explication de la variance de la satisfaction.

c) La disconfirmation comme variable intermédiaire

Dans le modèle de disconfirmation des attentes, les effets de la performance perçue et des attentes sur la satisfaction sont supposés transiter par la disconfirmation des attentes. Cependant, plusieurs études ont testé et confirmé l'impact direct des attentes et/ou de la performance perçue sur la satisfaction (les traits pointillés de la figure 2). Pour ce qui est des attentes, certains chercheurs rapportent que plus les attentes sont élevées, plus la satisfaction est élevée (une relation linéaire positive;

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Anderson, 1973; Bearden et Tee!, 1983; O!iver, 1980; O!iver et Linda, 1981; O!shavsky et Mi!!er, 1972; Tse et Wi!ton, 1988; Westbrook et Rei!!y, 1983). D'autres rapportent un impact direct négatif des attentes sur !a satisfaction (Churchi!! et Surprenant, 1982). Pour ce qui est de !a performance perçue, Churchi!! et Surprenant (1982) dans !eur étude portant sur !es !ecteurs vidéo, Tse et Wi!on (1988) et Bo!ton et Drew (1991) rapportent un effet direct, sans transiter par !a disconfirmation, de !a performance perçue sur !a satisfaction. Chrurchi!! et Surprenant (1982) trouvent même que !a performance perçue exp!ique près de 90 % de !a variance de !a satisfaction.

Figure 3 : Le modèle de disconfirmation modifié (Oliver, 1980)

Attentes

Satisfaction

Disconfirmation

Performance

Les études de Bearden et Teel (1983) et de Oliver et DeSarbo (1988) n'excluent pas que !a disconfirmation peut s'associer aux attentes et à la performance pour expliquer la satisfaction. Ainsi, Bearden et Teel (1983) rapportent l'existence d'un impact indirect via la disconfirmation et d'un impact direct des attentes sur la satisfaction, alors qu'Oliver et Desarbo (1988) concluent à l'existence d'effets directs et indirects de !a performance via !a disconfirmation des attentes sur !a satisfaction.

d) Les autres antécédents cognitifs

En p!us des attentes, de !a performance et de !a disconfirmation, deux autres é!éments cognitifs ont été avancés comme déterminants de !a satisfaction : l'équité et l'attribution.

? L'équité comme antécédent à la satisfaction

La théorie de l'équité (ou encore la justice distributive; Tax, Brown et Chandrashekaran, 1998) se fonde sur !a comparaison entre !es coûts engagés dans !a transaction (par exemp!e, !es efforts consentis et !e prix payé) et !es bénéfices attendus pour chaque partie de l'échange. Selon cette théorie, un acheteur est censé comparer son propre rapport à ce!ui du vendeur ou à celui d'un autre acheteur qui a acheté le même produit ou a reçu !e même service. Cette comparaison conduit !e consommateur au sentiment d'avoir été équitablement traité ou non. Ainsi, si le consommateur juge que le

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rapport d'un autre consommateur est supérieur au sien, il sera mécontent, puisqu'il aura été traité de façon inéquitable. C'est le cas d'un consommateur qui serait moins satisfait à l'égard d'une compagnie aérienne s'il se rendait compte que d'autres voyageurs ont payé moins cher ou ont reçu un meilleur service que lui (Fisk et Coney, 1982).

? L'attribution comme antécédent à la satisfaction

La théorie de l'attribution a été à l'origine introduite pour expliquer le comportement de réclamation (Folkes, 1984; Richins, 1983; Valle et Krishnan, 1978). Cette théorie suppose que l'échec du produit à satisfaire les attentes du consommateur devrait les amener à en rechercher les causes. Ces causes peuvent être temporaires ou stables (l'attribution de stabilité), internes ou externes (l'attribution lieu de causalité), volontaires ou involontaires (l'attribution de contrôle).

L'application de la théorie de l'attribution a été étendue. Ainsi, l'attribution a été introduite comme antécédent direct à la satisfaction ou l'insatisfaction (Folkes, 1984). Folkes rapporte que les consommateurs sont plus insatisfaits lorsque la cause de l'échec est attribuée au fournisseur (cause externe).

L'attribution a aussi été introduite comme antécédent aux réactions émotionnelles elles mêmes considérées comme déterminant de la satisfaction (Oliver, 1993). À titre d'exemple, Oliver distingue trois types d'attribution : l'attribution externe, l'attribution interne et l'attribution situationnelle, qu'il considère comme antécédents à la formation des réactions émotionnelles négatives.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius