Pour assurer l'application des textes,
précédemment listés, la direction des musées, des
monuments et des sites historiques (dénommée plus tard, direction
du patrimoine culturel) était installée auprès du
ministère de la culture. Avec les années, on constatait que cette
direction n'avait pas les moyens d'être opérationnelle sur le
terrainlls Une série d'organes ont été mis en
place, on cite la création des structures suivantes :
l'Atelier d'Etudes et de Restauration de la Vallée du
M'Zab (Arrêté interministériel du 27 janvier 1970) dans le
cadre de la sauvegarde, du développement et de la mise en valeur de ce
site exceptionnel. En 1992, cette fonction de sauvegarde a évolué
avec le changement du statut de l'atelier transformé en «l'Office
de Protection et de promotion de la Vallée du M'Zab (OPVM) », suite
au décret 92-419/420 du 17 Novembre 1992, où l'office devient un
établissement public à caractère administratif jouissant
de son autonomie financière.
Les parcs nationaux à caractère culturel. Parc
national du Tassili avec son office (décret 72-168 du 27 Juillet 1972),
L'Office du Parc de l'Ahaggar en1987 (Décret n° 87-231/232 du 03
Novembre 1987), le parc national de l'Atlas Saharien et son office
(décret 09-407 du 29 Novembre 2009), le parc national de Tindouf et son
office (décret 09-408 du 29 Novembre 2009), le parc national de Touat
Gourara Tidikelt et son office (décret 09-409 du 29 Novembre 2009).
L'Agence Nationale d'Archéologie et de Protection des
Sites et Monuments Historiques (Décret n° 87-10 du 6 Janvier 1987).
Un établissement public administratif et financièrement autonome.
L'agence est chargée de l'ensemble des
115 BENKARI Naima, « la politique patrimoniale dans les
pays du Maghreb » : cas de l'Algérie, in. Maria
Gravari-Barbas et Sylvie Guichard-Anguis (dir.), regards croisés sur
le patrimoine dans le monde à l'aube de XXIe siècle, Paris,
presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2003, P181.
100
LA BASILIQUE ST-AUGUSTIN ET SES ABORDS A ANNABA
Pour une reconnaissance politique et sociale des valeurs des
abords du patrimoine bâti en Algérie
actions d'inventaires, de fouilles, d'études, de
conservation, de restauration, de mise en valeur et de la présentation
au public du patrimoine culturel.
L'entreprise de restauration du patrimoine culturel
(Décret n° 88-09 du 26-01-1988), responsable d'intervenir
directement sur le patrimoine monumental qui, depuis, a été
dissoute.
Le comité d'architecture, d'urbanisme et de
l'environnement bâti de wilaya (Décret 95-370 du 15 Novembre 1995)
ayant une vocation consultative auprès du wali.
Le Centre National de la Recherche préhistorique,
anthropologique et historique, ayant le but de valorisation du patrimoine
culturel dans un cadre scientifique et de recherche. Les musées
nationaux, visant la collection et l'exposition de la richesse patrimoniale et
culturelle de l'Algérie, dans un cadre scientifique et éducatif
(musée Bardo, Cirta, Hippone, Zabana,...etc.).
Pour mesurer la réalité de ces textes et
institutions, produits et créées pour la protection du patrimoine
culturel de la nation et qui constituent la politique patrimoniale
algérienne, il est nécessaire de passer en détail par le
cadre législatif actuel (loi 98/04) ainsi qu'exposer le taux et
l'efficacité des réalisations faites pour la sauvegarde et la
promotion du patrimoine culturel.