3.3. Des informations complémentaires
· François ne se laisse pas facilement
interpeller pour une autre activité de loisir improvisée,
même pour son tour de vaisselle officiel, lorsqu'il est absorbé
par un écran : DS, ordinateur, télévision
(constat établi par moi-même), mais semble davantage ouvert au
dialogue depuis deux semaines (fait que je partage avec mes collègues
à l'occasion d'une réunion d'équipe) ;
· François a été placé pour
maltraitance parentale (rappel).
3.4. Ouverture du champ des possibles
3.4.1. Mon questionnement
·
51
A l'examen de la première
séquence
- François ne serait-il pas gêné de
devenir « un objet de curiosité » quand je lui pose toute une
série de question par rapport au fonctionnement de son jeu ?
- A-t-il pour objectif d'atteindre un certain niveau dans son
jeu et se résigne-t-il par conséquent pour faire une quelconque
autre activité ? Ou est-ce plutôt son discernement de ma
stratégie d'approche qui l'ait mis en position de résistance ?
- Préférerait-il que ce soit un autre
éducateur qui organise et anime la sortie que je lui propose ?
Penserait-il mieux s'amuser avec autre éducateur pendant un tel moment
récréatif ?
- L'ai-je pris au dépourvu ? Dois-je par
conséquent lui proposer une activité, à réaliser
avec lui, plusieurs jours à l'avance ?
- Sachant lui-même que Michelle participe à la
balade, voudrait-il l'éviter et pour quelle raison ?
- Se sent-il jugé lorsque je lui demande pourquoi il ne
veut pas se divertir dans la neige plutôt que de « rester le nez
dans » sa console ?
- Quelle(s) activité(s) à vivre ensemble de la
réalité non-virtuelle pourrait être source de plaisir
à la fois pour lui et moi ?
- Quel est le sens pour lui de dire « aguik » au
lieu d'« addict » ?
- Que suscite en lui le fait que je n'apporte pas de
précision quant « à un autre moment »
où « j'aimerais en rediscuter avec » lui ?
§ A l'examen de la seconde
séquence
- A-t-il vraiment envie de regarder son programme
télévisé jusqu'au bout ou utilise-t-il un prétexte
par crainte de se retrouver nez à nez avec moi, hors de la vue des
témoins de la maison ? A quoi cette éventuelle crainte est-elle
liée ?
- Ne suis-je pas finalement en train de me mettre en
difficulté professionnellement en invitant le garçon à
bavarder en l'absence de témoins, qui plus est dans un lieu
d'intimité ? Voit-il comme intrusif le fait que je m'asseye sur le bord
de son lit sans lui en demander la permission ?
- S'obstine-t-il à maintenir la prononciation hors
norme en espérant me faire sortir de mes gongs un moment, par simple
amusement ?
- Caroline l'a-t-elle vraiment taxé d'addict ou
François invente-t-il cela pour faire cesser mon interrogatoire
obstiné qui l'exaspère ? Quand bien même Caroline ne l'ait
pas fait, quelle portée mes propos vis-à-vis d'elle auront-ils
?
- Est-ce un souci pour François qu'on puisse le
désigner sous cette
appellation ?
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