4.4. Mesure du niveau de
connaissance du personnel sur l'hygiène hospitalière
Au décours des entretiens avec les personnes ressources de
l'hôpital et l'observation de l'environnement hospitalier, nos constats
ont été les suivants :
1°) Le personnel de l'hôpital de Zone
de Ouidah n'est pas formé sur les infections hospitalières en
général et sur celles des plaies opératoires en
particulier. Il existe un comité de lutte contre les infections
hospitalières.
2°) Les facteurs et les situations
incriminées dans la survenue des infections des plaies
opératoires dépendent à la fois des malades, du personnel
et de l'organisation des services :
· Les malades n'ont pas toujours les moyens financiers pour
honorer les ordonnances médicales délivrées à
l'hôpital en particulier les antibiotiques. Le nombre de visiteurs et de
Gardes malades sans oublier leurs comportements pourraient entrainer des
risques supplémentaires de contamination des plaies
opératoires.
· Le personnel soignant ne respecte pas rigoureusement les
règles d'hygiène et d'asepsie tant dans la période per
opératoire que dans celle postopératoire. En per
opératoire certains agents de santé font des va et vient tout au
long du bloc opératoire. En postopératoire la manipulation du
matériel et les plaies exposent davantage à la contamination.
· Parmi les facteurs organisationnels nous avons
retenu :
- les références tardives depuis les formations
sanitaires périphériques ;
- l'insuffisance des boites de pansements ;
- L'insuffisance et l'inadaptation des produits utilisés
pour la décontamination ;
- Le nombre relativement élevé de malades dans les
salles d'hospitalisation.
Cependant on notait une aération suffisante des deux
salles d'intervention et le système de climatisation bien fonctionnel.
3°) Les étapes de
décontamination, de nettoyage et de stérilisation sont
respectées mais le mauvais état du stérilisateur
(minuterie) et l'absence de machines à laver des blouses et des champs
souillés après les interventions, entravent souvent le bon
fonctionnement du service de stérilisation.
4°) Le matériel stérile est
séparé du matériel souillé et des déchets
à travers un circuit.
Les poubelles plastiques sans couvercles sont un
réservoir de germes qui s'ouvre dans la salle de pansement.
5°) Les déchets biomédicaux
sont collectés, transportés et incinérés loin des
hospitalisations puis enfouis dans une grande fosse. Cependant des
insuffisances persistent surtout au niveau du tri à la base car les
objets coupants et piquants sont parfois mélangées aux ordures
ménagères.
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