III. 2. Contamination et transmission par
inoculation
Elle a lieu lors de :6
- Transfusions : à partir d'un donneur en phase
active de l'infection
- Repas de sang d'arthropodes piqueurs : les poux et les
tiques (Pediculushumanus, Dermacentorreticulatus, Ixodes
ricinus) ;
- Morsure par un animal en phase active d'infection : si
sa salive contient des tachyzoïtes ;
- Manoeuvres obstétricales sur une femelle
infectée, avec des lésions sur les mains ;
- Manipulation en laboratoire avec du matériels
contaminé (aiguilles...).6
III. 3. Contamination et transmission
vénérienne
A partir de sperme contaminé en contact avec une
muqueuse lésée. Ce mode de contamination demeure exceptionnel car
il est peu probable.6
III.4. Contamination et transmission par
allogreffes
Ceci concerne les hommes. Cette activité
thérapeutique étant beaucoup plus rarement pratiquée en
chirurgie vétérinaire, chez les carnivores domestiques. Le risque
est important si le greffon provient d'un donneur en phase active de
l'infection et est destiné à un donneur n'hébergeant pas
le parasite. La mise en place d'un traitement immunosuppresseur peut
néanmoins avoir de graves conséquences cliniques, même si
le greffon n'est pas issu d'un donneur infecté.6
III.5. Transmission placentaire
La colonisation et l'infection du foetus par voie
sanguine n'est possible qu'en phase active de l'infection, c'est-à-dire
lors de la réalisation du cycle extra-intestinal par le parasite, chez
une femelle gestante, quelle que soit son espèce d'appartenance, tandis
que sa réponse immune spécifique est absente, insuffisante ou
inefficace. Ce mode de contamination est beaucoup plus fréquent chez
certaines espèces comme les ruminants, les humains...6
III. 6. Contamination maternelle et foetale chez les
humains
La consommation de viande crue expose à une
contamination par des kystes. Ce risque peut varier selon la nature du
réservoir animal. La réfrigération est insuffisante
puisque le parasite peut vivre 68 jours à une température de
4°C. Il est sensible à la salaison et au chauffage (67°C
pendant 3 minutes).7
La contamination par les chats peut aussi être
importante. Les séroprévalences sont plus élevés
chez les chats chasseurs que chez les chats domestiques. Les jeunes chats
peuvent émettre plusieurs milliers d'oocyste plusieurs mois sans
présenter des symptômes.7
La transmission materno-foetale s'effectue en
moyenne 4 à 8 semaines après la colonisation du placenta. Cette
placentopathie précède toujours une infection foetale, le passage
du parasite du placenta au foetus n'est pas obligatoire. La période la
plus dangereuse se situe entre la deuxième et la vingt-quatrième
semaine d'aménorrhée. C'est le moment où la
fréquence et la gravité se conjuguent ; atteintes
multi-viscérales, oculaires et cérébrales. 7
Le risque d'infection foetale croit
régulièrement du débit à la fin de la grossesse,
passant progressivement de 1% en période periconceptionnelle à
20% autour de la 20éme semaine pour atteindre 75% à 90% au
voisinage du terme. 7
La toxoplasmose congénitale
sévère est une forme rare mais redoutable qui s'observe surtout
lorsque le foetus a été infecté durant le ter trimestre de
la grossesse.7
IV. Facteurs augmentant les risques de
contamination
IV. 1. La réceptivité de
l'espèce
Il semble que les différentes
espèces-cibles du parasite ne sont pas sur un pied
d'égalité. Certaines espèces (bovines et équines)
sont moins réceptives que d'autres (rongeurs, ovins, caprins, porcins,
homme, félidés).6
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