II.2. Les réservoirs de tachyzoïtes
Les animaux infectés et dont la
réponse immune spécifique est absente ou insuffisante,
hébergent des tachyzoïtes libres et des pseudokystes tissulaires
à tachyzoïtes ; la plupart des tissus (pulmonaire,
hépatique, musculaire, nerveux...) sont colonisés par le parasite
et notamment le sang qui dissémine la forme libre du parasite.
Il est important de noter que chez de nombreux animaux, les
secrétions peuvent aussi héberger le parasite dans les
secrétions :
- Le lait et le colostrum (chèvre)
- Le sperme (bouc, bélier, homme)
- La salive (rare, source de parasite négligeable)
II.3. Les réservoirs de kystes tissulaires
à bradyzoïtes
Ce sont les hôtes infectes et ayant
développé une réponse immune efficace contre le parasite
ainsi que les espèces non sensibles ayant ingère ou transportant
des kystes localises jusque-là dans les tissus d'animaux appartenant
à une espèce sensible (animaux vivants, cadavre, produits
animaux).
III. Les modalités de contamination et de
transmission
III. 1. Contamination et transmission par
ingestion
Ce mode de contamination possède une
importance variable, selon le régime alimentaire ; c'est le
principal pour les prédateurs carnassiers (félidés), mais
il est très secondaire pour les herbivores stricts.6
Certains comportements alimentaires peuvent
favoriser la contaminationà partir de kystes tissulaires : le
cannibalisme observé chez de nombreuses espèces (porc, rat...),
le saprophagisme, le necrophagisme, la consommation d'insectessarcophiles (qui
peuvent consommer les tissus d'animaux infectés et morts, ou tout
simplement souilles par des kystes).6
La consommation de tissus d'animaux
infectés, contenant des kystes tissulaires àbradyzoïtes,
entraine la réalisation du cycle extra-intestinal. Tous les animaux de
boucherie et de charcuterie (volailles comprises) sont des sources probables de
kystes (voire de pseudokystes), mais le risque de contamination varie avec
l'espèce (porc : 70%, mouton : jusqu'à 48%, risque
faible chez le boeuf, veau, cheval, volailles).6
La plupart des chats s'infectent
trèstôt, dans les six premiers mois de la vie, juste après
le sevrage quand ils commencent à chasser ou à consommer les
proies rapportés par la mère. Lors de l'ingestion de kystes, la
périodepré-patente est courte, le plus souvent de trois à
cinq jours. Lors d'ingestion d'oocystes sporulés ou tachyzoïtes, la
périodepré-patente est beaucoup plus longue et sure au minimum
trois semaines.6
L'ingestion d'oocystes sporulésrevêt
une grande importance chez de nombreuses espèces et plus
particulièrement chez les herbivores et l'homme
végétarien. La contamination est rendue possible par
différents comportements :6
- Geophagie : ingestion de terre
souillée ;
- Hydropinie : ingestion d'eau souillée par les
fèces d'un félidéexcréteur ;
- Phytophagie : ingestion de
végétauxsouillées ;
- Ingestion d'hôte parateniques (porteurs passifs
d'oocystes sporulées).
La contamination à partir de
tachyzoïtes libres est rare. En effet, elle peut se produire lors de
l'ingestion de lait provenant de femelles infectées.6
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