La qualité du réveil en salle de surveillance post-interventionnelle( Télécharger le fichier original )par Christelle CORCELLE IFSI Saint Jacques les Flamants - Diplome d'Etat Infirmier 2012 |
4.4.4 Les moyens physiques et psychologiques :Le choix de la technique est évalué pour chaque patient. L'effet antalgique est immédiat, limité dans le temps et peut être répété. En effet, les stimulations thermiques trouvent leur place dans la prise en soin en SSPI. Elles sont associées à des thérapeutiques antalgiques. Le «froid», au moyen de compresses froides, de vessie de glace, de spray réfrigérant, a un effet physiologique sur la circulation locale et induit une hypoalgésie. Cependant, le temps d'application est limité et certaines précautions sont à prendre selon la pathologie (troubles sensitifs, troubles circulatoires). 25 Le «chaud» permet une augmentation de la circulation locale aux moyens de couvertures chauffantes, coussins, lampes chauffantes. Il entraine une augmentation de la température cutanée, une augmentation de la détente musculaire et une baisse de la douleur. Cette technique est contre-indiquée dans le cas de saignements ou d'oedèmes. Les techniques comportementales ont une place importante dans la prise en soin de la souffrance psychique du patient. Nous devons l'aider à éliminer les discordances cognitives qui sont factrices de comportements mal adaptés. De part son unicité, il faut prendre en considération sa personnalité. Dès l'hospitalisation la personne soignée doit faire face à son appréhension et nous confier son intégrité physique. Grâce au travail d'une équipe pluridisciplinaire, les symptômes somatiques sont connus. La prise en soin psychologique, dont fait partie l'anxiété, est à traiter. Nous pouvons associer la souffrance morale a une atteinte de l'image que la personne se fait de son propre corps. La prise en soin de la douleur physique et de la souffrance psychique dépend essentiellement de la volonté de chaque soignant. Des moyens reposant sur le respect des protocoles42 élaborés par les équipes médicales permettent une prise en charge efficace. 4.5 Le risque de complications post-opératoires :Les études épidémiologiques ont montré que les complications opératoires ont une incidence plus élevée en phase de réveil qu'en salle d'intervention. Ce sont majoritairement des accidents d'origine cardiaque ou respiratoire. Ces complications concernent également tout type d'anesthésie. La prise en soin d'un patient en SSPI est immédiate. Elle dépend directement du bilan de sortie de salle d'intervention. Elle porte sur une surveillance des paramètres cliniques et paracliniques (état de conscience, ventilation et circulation). 42 Circulaire n°99-84 du 11 février 1999 relative à la mise en place de protocoles de prise en charge de la douleur aigüe par les équipes pluridisciplinaires médicales et soignantes des établissements de santé et institutions médico-sociales. 26 Par exemple, une des complications post-anesthésiques est l'état de choc. Celui-ci correspond à une inadéquation entre les besoins et les apports en oxygène des différents tissus de l'organisme. Il s'agit d'une hypoperfusion cellulaire. Nous devons donc connaitre la conduite à tenir. Le patient devra être mis dans une position adaptée. L'oxygénothérapie à fort débit doit être rapidement administrée, suivie par la pose d'un cathéter et d'un glucosé à 5%. Les examens cliniques et paracliniques sont ensuite pratiqués pour mettre en place le traitement médical. L'étape indispensable est la surveillance. Les autres complications possibles survenant en SSPI sont : Respiratoires :
hypercapnie, la douleur, ... Neurologiques : principalement des retards de réveil. Digestives : des nausées, une dilatation gastrique. Thermiques... urinaires... médicamenteuses... et le risque hémorragique. Les complications en SSPI sont plus fréquentes dans le cas d'une AG plutôt qu'une ALR, d'une chirurgie abdominale ou orthopédique, d'une chirurgie d'urgence, d'un stade ASA (classification de la société américaine d'anesthésie) élevé ou de complications per-opératoires. 43 Méchage antérieur ou postérieur. Schéma sur les complications des avulsions dentaires. Disponible sur : http://www.belbachadental. com/upload/pdf/patho/Complications%20des%20avulsions%20dentaires.pdf Une prise en soin adaptée à la personne soignée, des connaissances relatives à la réanimation et à l'anesthésie et certaines qualités sont indispensables pour évoluer dans ce service spécifique. Les gestes du soignant doivent être précis, rapides et organisés. Suite à cette argumentation, il en ressort l'hypothèse suivante : Une formation spécialisée d'IDE en SSPI permettrait peut-être une prise en soin du patient plus complète ou mieux adaptée à chaque réveil. Afin d'exploiter mon hypothèse, j'ai crée un outil afin d'observer la posture des professionnels de santé en SSPI. Nous entendons par «posture » l'ensemble des compétences acquises et l'expérience du soignant. Ce travail d'observation sera complété par des entretiens individuels. Enfin, un « questionnaire de satisfaction » sera proposé aux patients dont l'état de conscience est acceptable, en post-opératoire immédiat. Cela dans le but d'avoir leur ressenti sur leur prise en soin au sein de la salle de réveil. |
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