4.2 Les types d'anesthésie :
L'anesthésie est définie comme l'ensemble des
techniques qui permettent la réalisation d'un acte chirurgical,
obstétrical, médical ou diagnostic en protégeant le
patient dans le maintien et le respect de ses fonctions vitales.
Il y a trois catégories d'anesthésie :
générale, locorégionale / locale et la sédation.
C'est lors de la consultation pré-anesthésique que le choix de la
technique sera envisagé en fonction de l'acte prévu et des
antécédents de la personne soignée. C'est le
médecin anesthésiste qui pratique l'anesthésie.
Les anesthésies générales (AG) et
locorégionales (ALR) sont réalisées en conformité
avec le Décret du 5 Décembre 1994 et l'Arrêté du 3
Octobre 1995. Les anesthésies locales (AL) ne font pas l'objet de textes
spécifiques. Les accidents dus à l'anesthésie sont en
baisse grâce à l'application de la réglementation et
à l'utilisation de matériels et de médicaments plus
sûrs. Quelque soit la technique choisie, le consentement du patient est
obligatoire.
31 Conseil national de l'Ordre des médecins.
Recommandations concernant les relations entre anesthésistes,
chirurgiens et autres professionnels de santé. Décembre
2001.
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4.2.1 L'anesthésie générale :
C'est une injection ou une inhalation de produits
anesthésiques dont l'objectif est de créer un sommeil artificiel
qui sera associé à une analgésie et à une
curarisation si nécessaire.
L'AG requiert très souvent l'association d'hypnotiques
(intraveineux ou inhalés), d'analgésiques (morphiniques) et de
myorelaxants (curares). Elle nécessite le contrôle des voies
aériennes par intubation trachéale ou masque laryngé et le
plus souvent une ventilation mécanique.
Il existe donc quatre grandes catégories de drogues
anesthésiques : les anesthésiques intraveineux (W), les
morphiniques, les halogénés et les curares.
C'est le propofol (Diprivan®), appartenant à la
famille des non-barbituriques, qui est l'anesthésique intraveineux le
plus utilisé pour ses qualités d'induction et de
réveil.
Quant au choix du morphinique, il se fera en fonction de
l'intervention et de sa durée, du type d'anesthésie et du
patient. C'est le fentanyl (Fentanyl®) qui est le plus utilisé en
anesthésie car il a une puissance analgésique cent fois
supérieure à celle de la morphine. Il induit une bonne
stabilité hémodynamique.
L'activité des curares peut être
surveillée par monitorage continu afin de déterminer le moment de
l'intubation et de l'extubation. Ils permettent un relâchement
musculaire. Les curares sont les agents anesthésiques responsables le
plus souvent de réactions allergiques.
L'AG se compose de trois étapes :
- L'induction (ou l'endormissement) est réalisée
par voie W ou par inhalation. Elle implique un contrôle des voies
aériennes du patient. L'induction au masque, utilisée pour
l'anesthésie pédiatrique, se fera par le biais
d'anesthésiques volatils : les halogénés. Ils sont souvent
utilisés pour l'entretien.
- L'entretien est pratiqué en utilisant des agents
gazeux et/ou des agents injectés par voie W.
Le réveil correspond à la
récupération progressive des différentes fonctions, de
façon plus ou moins rapide en fonction de l'intervention chirurgicale,
des médicaments utilisés et de leur pharmacocinétique.
Cette phase va permettre le transfert du patient en SSPI pour une surveillance
des risques de complications postopératoires et
post-anesthésiques.
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