4.2.2 Les anesthésies locales et
locorégionales :
Il existe principalement trois techniques d'AL : la topique,
l'anesthésie par infiltration, l'ALR. L'anesthésie topique (ou de
surface) consiste à bloquer les terminaisons nerveuses sensitives. Elle
s'applique sur la peau et les muqueuses et montre de nombreux avantages comme
une diminution de la douleur liée à l'aiguille.
L'anesthésie par infiltration consiste à
introduire l'AL dans le tissu sous-cutané et les plans plus profonds sur
une surface définie. Si la surface opératoire est étendue,
l'anesthésiste préférera une technique ALR plutôt
qu'une AL par infiltration afin de limiter la toxicité.
L'ALR est une injection d'AL par voie
périphérique (blocs des membres inférieurs ou
supérieurs), par voie centrale (péridurale,
rachianesthésie). C'est une abolition transitoire de la conduction
nerveuse qui va cibler la partie du corps concernée, tout en
préservant l'état de conscience de la personne soignée.
Elle procure une meilleure analgésie et une confusion
postopératoire moins importante. L'ALR est parfaitement adaptée
aux patients insuffisants respiratoires, aux patients ayant l'estomac plein et
à la chirurgie ambulatoire.
Il existe différents types d'anesthésiques
locaux de durée d'action plus ou moins longue dont l'effet est
intéressant en post-opératoire. Par exemple, en chirurgie
orthopédique, la réalisation d'un bloc périphérique
permet au patient de passer la première nuit qui suit l'intervention
sans douleur.
4.2.3 La sédation :
Une sédation est la suppression de ce qu'il y a
d'excessif dans les réactions d'un organisme vivant. C'est une
anesthésie W sous forme d'apaisement par des sédatifs
anxiolytiques, avec la conservation des fonctions respiratoires. Elle permet de
réduire l'anxiété en induisant un état de
relaxation intense. Le patient est conscient et capable de répondre aux
instructions du chirurgien. En général, il n'a qu'un souvenir
très vague de l'intervention et de sa durée.
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4.3 La prise en soin en salle de réveil :
Le temps de passage en SSPI est variable d'un patient à un
autre. Il est lié à de nombreux facteurs comme le type
d'anesthésie, le type d'intervention et l'état de la personne
soignée. Le réveil est la période qui s'étend de la
fin de l'intervention à l'évaluation du retour à une
autonomie complète des fonctions respiratoire, circulatoire et d'une
activité motrice ainsi que le retour à la conscience (le patient
doit pouvoir se situer dans le temps et dans l'espace). C'est au cours de cette
période que le risque de complications est le plus présent. Le
soignant doit s'assurer que le patient récupère des fonctions
vitales et un état de conscience stables. C'est un travail rigoureux.
L'IDE doit avoir une bonne connaissance des risques liés aux
interventions afin d'assurer une surveillance efficace et adaptée
à sa pathologie.
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