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La problématique de l'aide financière internationale dans le développement des etats du tiers-monde: cas de l'aide de la Belgique en République Démocratique du Congo.

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par André TOWOSHI LOKALO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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CHAPITRE III: LA PROBLEMATIQUE DE L'AIDE BELGE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RDC

Dans ce dernier chapitre qui est scindé en trois sections, nous allons devoir analyser dans sa première section les interventions Belges en République Démocratique du Congo ensuite la deuxième section quant à elle, consistera à faire l'évaluation de ces dites aides tout en dénichant ses aspects tant positifs que négatifs, et enfin la dernière section sera consacré à l'émission des suggestions et perspectives d'avenir.

SECTION IÈRE : LES INTERVENTIONS BELGES EN RD CONGO

Au demeurant de tout, il sied de dire que la RD Congo reste dans la politique du nouveau gouvernement belge un des pays prioritaires pour la coopération, et que la coopération structurelle bilatérale reprend officiellement. La communauté des ONG belges et autres acteurs de la coopération indirecte, sont toujours restés actifs en RDC et une grande partie accroît davantage sa présence.

Le défi consiste donc à améliorer d'une part les performances de l'aide indirecte, mais également celles de la coopération bilatérale et même multilatérale.

En effet une meilleure collaboration entre les différents acteurs - et donc pas seulement entre ONG - aboutirait à une augmentation de l'impact. Cet impact doit être vu sous les deux aspects ; d'une part l'impact au Nord (et particulièrement en Belgique et l'Europe), et d'autre part l'impact RD Congo.82(*)

1. LES RELATIONS-BILATÉRALES BELGO-CONGOLAISES

Il convient de dire que depuis l'indépendance en 1960 de la République démocratique du Congo (RDC), ancienne colonie de la Belgique, les relations des deux pays unis par une histoire coloniale de près d'un siècle, ont souvent été en dents de scie.

Le fameux contentieux belgo-congolais est aujourd'hui plongé dans un silence épais après avoir beaucoup fait parler de lui du temps du maréchal Mobutu Sese Seko, les relations belgo congolaises ont pris un autre coup, depuis deux ans. Il est impérieux de souligner que Karel de Gucht, qui selon nous la langue est toujours très acerbe et qui est loin d'être de bois, est pendant un laps temps l'homme par qui vient toujours le refroidissement des relations entre la RDC et le Royaume de Belgique.83(*)

A tout état de cause, il nous est important de rappeler que par deux fois, Karel de Gucht, d'abord ministre belge des Affaires étrangères, ensuite Commissaire européenne au développement et à l'aide humanitaire, actuellement commissaire au Commerce de l'Union Européenne, s'est attaqué à la gestion de la RDC par ses dirigeants.

En effet, rappelons par ici qu'en avril 2008, alors ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht avait fait partie d'une délégation gouvernementale belge en mission en RDC. Cette délégation fut composée, outre de De Gucht lui-même, de deux autres ministres belges, en l'occurrence, Pieter De Crem, de la Défense, ainsi que Charles Michel, de la Coopération. Le message de la mission belge que le ministre des Affaires étrangères avait lu, envenima la situation des relations entre la Belgique et son ancienne colonie.

De Gucht évoqua le manque de transparence dans l'exploitation des ressources minières congolaises, en dénonçant la corruption et exigea des actes plus que les paroles. Il ne fait l'ombre d'aucun doute de dire que dans ses propos, Karel de Gucht a notamment qualifié, devant le Parlement européen, les dirigeants congolais de partenaires inappropriés, et l'aide humanitaire que la communauté internationale accorde à la RDC d'un gâchis car envoyée dans un " pays où l'Etat est absent ".84(*)

Cette déclaration assassine a suffi pour que son auteur soit déclaré persona non grata en RDC. De Gucht dont les fonctions de commissaire européen au Développement s'arrêtent fin janvier pour laisser place à celles de commissaire européen au Commerce, se préparait pour une visite à Kinshasa au cours de janvier. Et c'était parti pour une énième crise dans les relations belgo-congolaises.85(*)

Et la Belgique n'a pas attendu que la crise perdure pour tenter de la désamorcer. Soulignons ici que peu de temps après, le voyage de son ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere, qui a eu à rencontrer le président congolais Joseph Kabila, s'inscrit dans cette logique.

Décidément, entre les autorités congolaises et Karel De Gucht il y a en fait des vieux comptes à régler. A Kinshasa, les Congolais n'ont oublié ni les critiques acerbes de Monsieur De Gucht sur la classe politique congolaise en octobre 2004 ni les rancoeurs qu'il a suscitées quand il a distribué un vade-mecum sur les biographies des hommes politiques congolais, lors de son voyage de février 2005.

Devant une série de crises qui se succèdent les unes aux autres, il faudra un " médiateur " très diplomate pour concilier les susceptibilités de deux parties : l'une, devenue un Etat souverain, qui refuse qu'on lui parle comme colonisé aux temps coloniaux et l'autre comme colonisateur. C'est la tâche à laquelle s'est attelé le nouveau chef de la diplomatie belge.

Au demeurant de ce qui précède, la question reste de savoir la marge de manoeuvre et les chances dont dispose le nouveau ministre belge des Affaires étrangères pour parvenir à désamorcer cette énième crise qui refroidit les relations plus que centenaires des deux pays liés à jamais par une commune histoire coloniale ?

Ainsi, il sied de dire qu'en tout état de cause, les dirigeants congolais se sont trouvés devant un fait patent : ils étaient à cet effet appelés à donner un sens politique significatif au scrutin d'octobre 2006, qui avait suscité beaucoup d'espoir chez une population très pauvre, en mettant en oeuvre des projets politiques et de développement permettant aux Congolais de se défaire des tutelles - diplomatiques, militaires, économiques - étrangères qui ne cessent de brader la souveraineté congolaise et d'accentuer le sous-développement d'un pays potentiellement très riche, mais avec une population très pauvre.

De ce qui précède, il faut dire que l'arrive ou la présence du roi Albert II le 30 juin à Kinshasa à l'occasion du cinquantenaire de la RDC a fait preuve qu'entre les pays le ciel est sans nuage d'autant plus que cette présence marque un grand pas dans la renormalisation des relations belgo-congolaises.

Car les deux autorités ont montré qu'en dehors des crises à répétition dues aux humeurs des hommes politiques, les relations bilatérales des deux pays restent prioritaires et sont loin de prendre un coup définitif pour le bonheur de deux peuples que l'histoire refuse de voir vivre comme chiens et chats, d'autant que l'un a besoin de l'autre.

* 82 GIRI,J., « L'aide occidentale aide-t-elle le tiers monde ? », in Finalement, pillons-nous vraiment le tiers

monde ?,Dalloz,2003,p.93.

* 83 www.diplomatie/belgium

* 84 Idem

* 85 Livre vert de la Commission européenne,10e éd.2004

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe