5. Les difficultés et les limites du travail
Les difficultes rencontrees
La réalisation d'un mémoire de maîtrise
comporte un certain nombre de difficultés. La première
difficulté que nous avons expérimentée amèrement
fut l'indigence de notre disposition pécuniaire. Cette infirmité
a considérablement sapé l'avancée harmonieuse de notre
travail et a constitué une réalité épineuse ayant
produit un effet de traîne malgré notre volonté.
Ensuite, des entraves ont émaillé la plupart de
nos informations orales. Si certaines personnes ressources ont accepté
de partager leurs expériences de la révolution, d'autres nous ont
purement et simplement renvoyés aux archives ou parfois fixé des
rendez-vous qu'ils n'ont jamais honorés. Ces réserves et silences
observés ça et là sur la période
révolutionnaire ont rendu ardu notre travail. Parfois, nous avons
été saisi par un sentiment de découragement. Mais, les
Latins ne disaient-ils pas : « Labor omnia vincit improbus »
c'est-à-dire « un travail opinidtre est toujours venu a bout de
toutes les di~~icultés». Rien de précieux ne peut
s'acquérir sans difficulté. C'est avec cette conviction que nous
avons continué résolument notre travail.
Bref, ce sont là quelques exemples des
difficultés qui ne nous ont pas permis de progresser convenablement dans
notre recherche, d'où ses limites.
Les limites du travail
Nous ne pouvons pas céder à la tentation de
prétendre avoir traité exhaustivement notre sujet. Nous prions
nos juges de verser cela au compte de l'imperfection humaine.
Les insuffisances sont inhérentes au temps, à la
documentation, aux moyens financiers et intellectuels qui ont été
les nôtres. Le manque parfois d'informations précises ne nous a
pas permis d'éviter les limites. Celles-ci ont pu affecter la
qualité du travail, et de ce fait, nous ne saurions nous flatter
étourdiment d'avoir maîtrisé tous les contours de notre
sujet. Toutefois, nous espérons que notre modeste contribution servira
aux universitaires, aux historiens et à tous ceux qui
s'intéressent à un approfondissement de leurs connaissances sur
la révolution burkinabé. Cette expérience est une
manière pour nous de prendre part au travail de mémoire que notre
pays doit entamer sur sa propre histoire, même la plus récente.
Seules l'objectivité, la sincérité et la
rigueur nous ont servi d'armes dans notre étude dont nous vous proposons
l'organisation suivante.
6. L'organisation de l'etude
Malgré les difficultés et les limites auxquelles
nous nous sommes heurtés dans nos investigations, nous avons pu,
à partir des documents et des témoignages fournis, recueillir un
bon nombre d'informations substantielles. L'analyse de celles-ci nous a permis
de présenter notre travail en trois parties essentielles :
· La première partie évoque
l'avènement du CNR et des CDR, leur institution et leur exercice du
pouvoir politique. Elle est subdivisée en quatre chapitres.
· La deuxième partie est structurée en
deux chapitres. Elle traite de l'importance de l'implication des CDR dans la
gestion du pouvoir socio économique et dans la politique de changement
des mentalités.
· Enfin, la troisième partie qui est
composée de trois chapitres analyse les suites logiques causées
par l'action des CDR. Il s'agit d'un regard sur les conséquences
politiques et socio-économiques.
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