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Les entraves au processus d'animation dans les projets de développement à  la base au Togo: cas du projet de construction de bà¢timents scolaires à  Anamé-Gbaganmé dans la Préfecture des lacs au Togo

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par Kossi Mawulé ATCHOTIN
Université de Lomé - Matrise en sciences humaines, option sociologie 2011
  

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1.2- Problématique de l'étude

De la fin de la Seconde Guerre Mondiale (1945) à aujourd'hui, l'ordre économique mondial a fait de grands progrès grâce au développement qu'ont connu de nombreux pays notamment de l'Europe et de l'Asie suite à l'industrialisation.

En effet, de 1950 à 1998, le produit intérieur brut (PIB) mondial a été multiplié par six (OCDE, 2001)1(*). La mondialisation et les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) sont venues débusquer les contraintes politico-commerciales et physiques par la transformation de notre planète en une communauté avec une plus grande liberté de circulation (personnes, services, biens, capitaux, ...), des moyens très efficaces d'exploration et d'exploitation de tous les types de ressources où qu'elles puissent se trouver, permettant ainsi aux peuples de s'affirmer et d'améliorer leurs conditions d'existence.

Malgré tous ces progrès économiques et technologiques, la problématique de la pauvreté demeure critique pour une grande partie de la population mondiale. Selon la Banque mondiale citée par l'ONU lors de la réunion de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) tenue en septembre 2008 à New York, 1,4 milliards de personnes dans le monde en développement vivaient dans l'extrême pauvreté en 2005.

Depuis la signature, en l'an 2000, de la déclaration sur les OMD constituant le cadre de référence mondiale pour les décideurs internationaux et nationaux et dont l'objectif numéro un (1) est « réduire l'extrême pauvreté et la faim d'ici 2015 », les avis sur l'amélioration du cadre de vie de la population sont mitigés. Le contexte mondial, devenant de plus en plus difficile à cause des crises alimentaire et financière de 2008-2009, contribue à augmenter le niveau d'insécurité alimentaire dans le monde et enfoncer davantage de gens dans la pauvreté ; 53 millions de personnes supplémentaires devraient être touchées par la pauvreté selon la BM2(*). Ce qui permet de dire qu'aujourd'hui l'enjeu est de taille par rapport à l'atteinte des OMD qui semblent être de plus en plus utopiques.

Aussi, demeure-t-il une évidence que la question du développement des pays pauvres reste toujours un défi, un but à atteindre. Les statistiques sur l'état de la pauvreté dans le monde d'aujourd'hui sont alarmantes; en 2004, environ 2,5 milliards2(*) de personnes devraient se retrouver en dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 2 dollars US par jour selon la BM rapportée par l'ACDI. La majorité de ces pauvres se trouve dans les pays en voie de développement de l'Afrique subsaharienne et de l'Asie du Sud. Pourtant, dans son « Rapport de suivi mondial 2007 », la BM relate une légère réduction de la pauvreté en 2004 en comparaison à l'année 1990 ; ce qui serait un bon signe pour la projection relative au premier objectif des OMD, « Réduire de moitié l'extrême pauvreté dans le monde » d'ici 2015.

Les projets de développement communautaires demeurent une opportunité pouvant permettre aux populations pauvres d'aspirer à un mieux être. Ils pourraient être un moyen efficace dans la lutte contre la pauvreté et la faim. En effet, ils s'adressent aux communautés marginalisées en leur offrant la possibilité de valoriser les ressources de leur espace. Ils sont en outre un moyen de renforcer les organisations locales, lesquelles constituent le potentiel qui doit constituer la base même du développement à plus grande échelle, le développement national.

Dans l'optique du développement au Togo, le milieu rural semble être le plus déshérité et qui souffre de l'insuffisance et même de l'inexistence d'infrastructures socio - collectives telles : structures éducatives, Unités de Soins Préventives (USP), pistes rurales etc...

Par souci de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations de ces milieux défavorisés en leur donnant un meilleur accès aux services sociaux de base, des projets de développement ont vu le jour en leur faveur. Ces projets sont souvent exécutés par les structures de développement à la base qui reçoivent du financement de la part des institutions internationales à l'image de la Banque Mondiale (BM), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et bien d'autres institutions internationales ou soit de la part du gouvernement.

Toute en acceptant de financer les projets de développement, ces institutions ont compris qu'il faut aussi réorienter les politiques de développement en donnant beaucoup plus de pouvoirs à la société civile par une décentralisation des pôles de décision permettant ainsi aux communautés à la base de prendre en charge et de participer à la mise en oeuvre des projets. La participation des bénéficiaires de ces projets de développement s'avère donc incontournable. Selon Belloncle, G. (1985) Il n'y a pas de promoteur sérieux de développement rural qui n'ait, à une rubrique de sa proposition de projet, un volet de méthode participative. La participation et l'animation rurale sont une des voies vers le développement. En tant que mode opératoire d'action, elles apportent une solution technique précise et solide au problème de développement. 

Pour cela Meister A. (1977 : 128) souligne que :

« Le développement d'un pays ne résulte pas seulement de mesures purement économiques. L'échec est probable si la population ne se sentant pas concernée reste passive. Son élan est l'une des clés du succès. D'où l'importance capitale de faire entrer les plus large couches de la société dans un processus de participation au développement, qui peut revêtir des formes diverses : alphabétisation, éducation des adultes, vulgarisation agricole, travail social, développement communautaire, animation rurale etc... » 

Toutefois ces projets ne répondent pas très souvent aux priorités des populations bénéficiaires compte tenue de certains manquements observés au tout début du processus d'exécution des projets.

L'approche participative développée par les structures d'appui auprès de ces communautés à la base, semble rencontrer beaucoup de contraintes tout au long de la période d'exécution des projets. Ces manquements et ces contraintes constituent une entrave au processus d'animation pour les agents des ONG qui interviennent sur le terrain pour la mise en exécution des projets de développement communautaire; tel est le cas de l'ONG ASDEB qui intervient auprès de la communauté rurale d'Anamé - Gbaganmé dans le cadre de l'exécution du microprojet de construction de bâtiments scolaires à l'école primaire catholique dudit village situé dans la préfecture des lacs au Togo.

En effet, lors de la mise en oeuvre dudit projet, la majorité de la communauté a refusé de donner sa contribution en espèce et refuse de participer aux journées de sensibilisations organisées par les agents de l'ONG et le CVD.

Lors de la mise en exécution, la communauté affiche une indifférence au projet qui s'exécute et refuse de fournir la main d'oeuvre locale. Quels sont les manquements et les contraintes observés dans la mise en exécution des projets de développement communautaire ? Où se situent les manquements dans la mise en exécution des projets ? Comment ces manquements et ces contraintes constituent - ils une entrave au processus d'animation dans les projets de développement communautaire à la base ? Telles sont, les questions fondamentales qui sous-tendent notre étude et sur lesquelles nous essayerons d'apporter des éléments d'éclaircissement.

* 1 Les statistiques disponibles sur le site de l'OCDE [http://www.theworldeconomy.org] (page consultée le 20 novembre 2009) montrent que le PIB mondial a évolué de 5336.101 milliards en 1950 à 33725.635 milliards en 1998 de dollars internationaux de 1990. La croissance mondiale s'est donc accrue de plus de 6 fois en moins de 50 ans.

* 2 Source : Banque Mondiale, 2009, dans [http://go.woldbank.org/KU5BUZ21BO] (page consulté le 12 mars 2009)

* 2 Source : ACDI, dans [http://www.canadiangeographic.ca/worldmap/cida/poverty.asp?language=FR&Resolution=], (page consultée le 24 février 2009).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe