CONCLUSION
Destinés à répondre
aux besoins des populations les plus démunies, afin de réduire la
pauvreté, les projets de développement communautaire constituent
sans conteste un moyen mis au profit des groupes sociaux en difficulté
pour se rattraper et participer au développement local, nouvelle
approche du développement en vogue depuis les années 70.
Pour garantir l'auto-promotion de ces communautés
à la base, les ONG leurs offrent une formation de proximité dans
divers secteurs d'activités économiques et sociales. Elle
contribue de plus, à l'éveil de la conscience des
communautés défavorisées et reculées quant à
leur responsabilité dans le développement de leur propre zone et
à l'amélioration de leur environnement.
En effet, dans l'exercice de leur mission d'animation ou
d'appui-accompagnement des communautés à la base, les agents de
développement se trouvent confronter à de nombreuses
difficultés sur le terrain. Pour cette recherche, il était
question d'étudier les entraves au processus d'animation dans les
projets de développent à la base au Togo : Cas du projet de
construction de bâtiments scolaires à Anamé -
Gbaganmé dans la préfecture des lacs au Togo.
En réalisant ce travail, nous avons posé 5
hypothèses dont une (1) principale et 4 secondaires. Ainsi,
l'hypothèse principale de cette étude est la suivante :
L'absence d'une étude du milieu au début de la phase
d'identification des besoins pour pouvoir découvrir les
réalités socioculturelles des communautés constitue une
entrave au processus d'animation dans les projets de développement
à la base au Togo.
Les hypothèses secondaires sont formulées de la
façon suivante :
- la non implication des populations
bénéficiaires à la phase d'identification des besoins est
à la base des difficultés rencontrées sur le terrain par
les animateurs lors de l'exécution du projet.
- la méconnaissance des réalités
socioculturelles et économiques des populations
bénéficiaires constitue une entrave au processus d'animation.
- les querelles qui divisent les fils d'une même
communauté constituent une entrave au processus d'animation.
- la non représentativité du comité
villageois de développement est une entrave au processus d'animation
dans les projets de développement à la base.
Aussi nous avons voulu contribuer à réduire
les entraves aux processus d'animation dans les projets de développement
à la base, auxquelles se butent les agents de développement. Nous
nous sommes fixés également à cet effet comme objectif
général : comprendre les difficultés
rencontrées par les agents de développement dans le processus
d'animation dans les projets de développement à la base au
Togo.
Les objectifs spécifiques permettraient d'atteindre
l'objectif général. Pour cela, il faudrait :
- relever les difficultés rencontrées par
les agents de développement dans le processus d'animation dans les
projets de développement à la base.
- comprendre l'indifférence affichée par
les communautés d'Anamé - Gbaganmé pendant
l'exécution du projet.
- comprendre et analyser les réalités
socioculturelles et économiques de ladite communauté.
- attirer l'attention des promoteurs sociaux sur les
entraves au processus d'animation dans les projets de développement
à base au Togo.
La méthodologie de recherche s'articule autour de deux
axes. D'une part, une recherche bibliographique qui nous a permis d'explorer
les écrits de ceux qui ont eu à aborder la problématique
de la participation des communautés rurales aux projets de
développement. D'autre part, à une collecte d'informations
quantitatives et qualitatives.
La recherche quantitative s'est faite grâce au choix
d'un échantillonnage, à la sélection des variables et
indicateurs à bases desquelles un questionnaire d'enquête a
été élaboré pour le recueille des données de
terrain.
La recherche qualitative a consisté à
recueillir des informations par un entretien individuel auprès des
personnes ressources du milieu et à l'entretien de groupe.
Les résultats issus de la collecte des données,
analysées et interprétées nous ont permis de voir que les
hypothèses 1, 2 et 3 sont vérifiées. Par contre
l'hypothèse 4 ne se trouve pas vérifiée. Ainsi,
l'hypothèse générale se trouve donc être
confirmée par l'ensemble des aspects des résultats de
l'enquête et des réalités du terrain.
Cependant il convient de dire que les entraves au processus
d'animation dans les projets de développement à la base au Togo
sont liées à la méconnaissance des réalités
socioculturelles et économiques des communautés, à la non
implication des populations bénéficiaires à la phase
d'identification des besoins et à des querelles liées à la
mésentente sur l'intronisation d'un chef de village. Les objectifs
assignés à notre travail de recherche sont donc atteints.
Pour avoir vécu les entraves au processus d'animation
dans les projets de développement communautaire à la base, nous
avons pensé saisir cette possibilité de réaliser un
mémoire de maîtrise pour apporter notre pierre à la
réduction des entraves que connaissent les agents de
développement auprès des communautés rurales.
Pour cela, nous n'avons abordé qu'un aspect du
problème. Aussi, sera-t-il utile que d'autres recherches et d'autres
réflexions abordent ce même problème lié aux
entraves au processus d'animation dans les projets de développement
à la base au Togo.
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