2.3.3 Caraïbes et Amérique latine
Les Caraïbes comme ensemble, enregistrent la plus grande
concentration de prévalence du VIH après l'Afrique subsaharienne.
Le Haïti a le taux le plus élevé de la région, 5,6%
de la population adulte (juin 2004).
En Amérique latine, l'épidémie a surtout
frappé les populations homosexuelles, les prostituées et les
héroïnomanes. Mais, d'après les enquêtes de l'ONUSIDA,
l'épidémie est en train de se déplacer progressivement
dans le reste de la population, notamment à travers la voie
hétérosexuelle. Le Brésil, qui est le pays le plus
peuplé de la région, compte le plus grand nombre de personnes
vivant avec le VIH/SIDA, estimées à 660 000 en juin 2004.
Cependant, depuis la fin des années 1990, le Brésil enregistre
une baisse du taux d'infections à cause en partie du programme de
prévention qui vise les populations les plus exposées comme les
personnes homosexuelles et les héroïnomanes. Toujours en
Amérique latine, le taux de prévalence le plus
élevé se retrouve en Guyane, avec 2,5% de la population adulte
vivant avec le VIH/SIDA, soit environ 11 000 personnes46.
2.3.4 Amérique du Nord
En Amérique du Nord, en juin 2004, l'ONUSIDA estimait
à 1 000 000 le nombre d'adultes et enfants vivant avec le VIH/SIDA. On
estimait, en fin 2001, à 45 000 le nombre des nouvelles contaminations
pour le Canada et les Etats-Unis d'Amérique. Les relations homosexuelles
demeurent la principale voie de transmission du virus dans ces deux pays, le
partage des seringues parmi les héroïnomanes et de plus en plus les
relations hétérosexuelles constituent d'autres voies importantes
de transmission du VIH. Malgré la
45 P.LAMPTEY, M.WIGLEY, D.CARR, AND Y.COLLYMORE,
«Facing the HIV/AIDS Pandemic», in Population Bulletin,
vol.57, No.3, September 2002, p.4.
46 Cf. ONUSIDA, Rapport sur l'épidémie
mondiale de VIH/SIDA, Genève, juin 2004.
croissance de la prévalence chez les femmes, le SIDA
reste une maladie des hommes dans cette partie du globe. Il est à
relever aussi la croissance de l'épidémie parmi les
minorités raciales, comme les Africains-américains et les
Hispaniques. Par exemple, 54% des nouvelles infections en 2000 étaient
recensées parmi les Africains-américains, pendant qu'ils ne
constituent que 13% de la population des Etats-Unis. D'après le Centre
américain pour le contrôle des maladies et la prévention
(CDC), 80 % des femmes infectées par le VIH sont
Africaines-américaines ou Hispaniques47.
2.3.5 Europe occidentale
En Europe occidentale, le taux de prévalence se situe
en dessous de 0,5% pour la population adulte, exception faite de l'Espagne qui
enregistre un taux de 0,7% pour sa population adulte en juin 2004. Dans cette
partie du monde, la transmission du VIH est longtemps restée
concentrée parmi les populations homosexuelles et les
héroïnomanes. Toutefois, comme nous l'avons vu pour
l'Amérique du Nord, le VIH est aussi en train de se répandre
lentement dans le reste de la population, prouvant ainsi qu'il existe de plus
en plus des contaminations par voie hétérosexuelle.
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