De la psychanalyse du sujet connaissant à l'objectivité scientifique dans l'épistémologie Bachelardienne( Télécharger le fichier original )par Merleau NSIMBA NGOMA Université chrétienne Cardinal Malula RDC - Licence en philosophie et lettres 2009 |
II.3. Conclusion du chapitre deuxième
Le chapitre deuxième de notre dissertation a principalement été construit autour de l'idée que, dans l'entendement de l'épistémologue français, le progrès de la science, comme connaissance objective immédiate est fautive. Elle est dans son principe même subjective. En prenant la réalité comme son bien, elle donne des certitudes prématurées qui entravent, plutôt qu'elles ne la servent, la connaissance objective. D'où l'impérieuse nécessité d'une catharsis intellectuelle. Dans l'examen de ce chapitre, la notion d'obstacles épistémologiques était le point de mire. Elle nous a fait savoir comment, chez Bachelard, l'essence de toute entreprise scientifique n'est pas sa continuité du sens commun, mais sa totale refonte, sa profonde conversion d'avec celle-ci. C'est là que se situe la grande discussion autour de la discontinuité que nous avons abordée au premier chapitre en faisant intervenir Emile Meyerson auquel Gaston Bachelard répond directement. Pour Bachelard, le philosophe des sciences doit être exigeant, aussi critique que l'est la science elle-même. « Car, à vouloir obtenir des filiations sans ruptures sévères, on confondrait, selon Bachelard, toutes les valeurs, les rêves et les programmes, les pressentiments et les anticipations ; autrement dit, on trouverait partout des précurseurs pour tout »157(*). C'est de cette manière -là que nous avons ouvert la marmite des progrès scientifiques, selon Bachelard, en indiquant qu'au principe même du nouvel esprit scientifique se trouve le `'non''. Et que l'évolution des sciences se trace sur ce non par lequel les sciences présentes s'insèrent, en le retravaillant, l'acquis des sciences antérieures : C'est ce que Bachelard nomme la dialectique enveloppante. Notion que nous n'avons pas développé dans l'espoir de la reprendre ultérieurement notamment dans ce troisième chapitre. * 157 G.BACHELARD, La philosophie du non, p.133 |
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