4. 2. Effet de la contrainte hydrique sur les
rendements du sulla inoculé
4. 2. 1. Biomasse sèche aérienne des
sullas
Les meilleures productions de biomasses sèches sont
enregistrées à 100 % RU avec la souche HC14 (4,7 g/plante) suivie
de la souche HC5 (2,8 g/plante). Ces souches donnent aussi les meilleures
biomasses sèches à 75% et 50 % RU qui dépasse les
rendements du témoin azoté (TN) et de la souche HC1. A 25 % RU,
l'effet souche n'est plus observé et tous les traitements sont
similaires au témoin non fertilisé T0 (Figure 38).
LSD 5% : 23,96
Figure 38: Effet du stress hydrique sur la
biomasse sèche aérienne du sulla cultivé en pot et
inoculé par les souches HC1, HC5 et HC14.
4. 2. 2. Rapport partie racinaire sur partie
aérienne du sulla
En condition hydrique normale (100 % RU), l'inoculation
rhizobiale favorise le développement du système racinaire au
détriment de la partie aérienne, alors que la fertilisation
azotée est en faveur de la croissance aérienne.
De même sous un stress hydrique de 75 % RU, un effet
bénéfique sur le développement de la biomasse
aérienne au détriment de la partie racinaire a été
obtenu avec le traitement azoté et avec les souches HC5 et HC14.
Paradoxalement, la souche HC1 a significativement été
affectée par ce stress occasionnant une augmentation des racines au
détriment de la partie aérienne. A 50 % RU, le rapport partie
racinaire sur partie aérienne (PR/PA) est maintenu avec les souches HC5
et HC14 alors qu'il diminue de 82 % en présence de HC1. A 25 % RU, un
déséquilibre du développement se fait en faveur de la
partie racinaire avec l'ensemble des souches (Figure 39).
Figure 39: Variation du rapport PR/PA du sulla
inoculé selon les traitements hydriques.
4. 2. 3. Protéines brutes aériennes
fixées par le sulla
Au stade bourgeonnement, le maximum de teneur en
protéines brutes (PB) aériennes est noté en
présence de la souche HC14 à 100 % RU, soit 32,38 % de la
matière sèche. Le niveau 50 % RU, affecte HC14 à un taux
de PB de 20,39 % (Tableau 20). Contrairement à HC14, la souche HC5
améliore la teneur en protéines brutes aérienne à
75 et 50 % RU.
Ce niveau de stress représente le seuil de
tolérance de la plante. En effet, à 25 % RU, l'inoculation par
des souches rhizobiales n'a plus aucun effet sur la teneur en protéines
brutes et l'apport d'azote entraîne une diminution de cette teneur
à 7,2 %.
Tableau 20: Effet du stress hydrique sur la
teneur en protéines brutes aériennes du sulla cultivé en
pot et inoculé par les souches HC1, HC5 et HC14.
100 % RU 75 % RU 50 % RU 25 % RU
HC1 22,03 c 21,07 c 14,32 de 14,71 de
HC5 21,65 c 26,45 c 28,25 ab 15,14 de
HC14 32,38 a 30,37 a 20,39 c 14,50 de
T0 12,31 e 14,31 de 12,41 e 11,76 e
TN 20,31 c 18,21 cd 14,49 de 7,25 f
LSD 5% 2,05
Le meilleur rendement en protéines brutes est
assuré à 100 % RU par la souche HC14 (1532 mg/plante) suivi de la
souche HC5 (624 mg/plante). A 75 % RU, HC14 est aussi la plus efficiente, mais
à 50 % RU, c'est HC5 qui assure la meilleure fixation de
protéines brutes (177 mg/plante) contre 127 mg/plante en présence
de HC14 et seulement 31 mg/plante avec HC1. En passant à 25 % RU, une
réduction des rendements en protéines brutes est notée
avec l'ensemble des souches. Néanmoins, HC5 assure dans ces conditions
les meilleurs rendements (33 mg/plante) (Figure 40).
LSD 5%: 30,4
Figure 40: Effet du stress hydrique sur le
rendement en protéines brutes fixées (mg/plante) du sulla
cultivé en pot et inoculé avec les souches HC1, HC5 et HC14.
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