2) Le paradoxe à l'écran.
Dans Niagara, l'exemple le plus marquant est la remarque
que fait le mari de Jean Peters à celui de Marilyn Monroe.
En effet, celui-ci lui dit que sa femme est quelqu'un de bien, et
que des comme ça, on n'en trouve plus.
Le mari de Jean Peters lui répond qu'il vrai qu'il ne l'a
pas trop mal dressée.
Ici, ce couple est vraiment « conforme » à une
certaine norme.
Elle le soutient dans ses affaires, s'occupe de son patron, est
docile, et ne rechigne pas.
Quand elle dit avoir vu le mari de Rose, qui est censé
être mort, son mari ne la croit pas, lui dit qu'elle délire, et
lorsque le policier vient après le coup de téléphone
qu'elle lui à donner, son mari ne la soutient absolument pas, au
contraire, il insiste en disant que ce n'était qu'un cauchemar.
On croirait voir un père avec son enfant, qui soutiendrait
que celle-ci dit des « bêtises ».
Dans Le facteur sonne toujours deux fois, Cora est plus
ou moins soumise à Nick. Elle ne s'occupe pas des finances, et sa parole
n'a aucunes répercussions sur lui.
Par exemple, lorsqu'elle lui dit de ne pas garder Frank pour
travailler et qu'à deux ils sont déjà bien assez, ou
qu'elle voudrait changer l'enseigne du restaurant pour redonner un coup de
neuf, quand elle lui fait par de son opinion pour la vente du restaurant,
qu'elle ne veut pas, puis également sa négation sur la
décision de Nick qui veut partir au Canada s'occuper de sa soeur.
On remarque donc la place ambiguë que tient la femme dans la
vie de l'homme américain.
Tantôt dominante, tantôt dominée, elle jongle
entre ces positions, significatif de la place qu'elle tient dans la
réalité sociale.
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