2.2.2. Importance du système de Suivi
écologique
Le suivi écologique ou monitoring selon (Surtherland,
2001) est une activité de surveillance continue du statut et des
paramètres écologiques dans l'espace et le temps afin de
déceler d'éventuel changement. Cette activité est une aide
au gestionnaire. Cette composante est par ailleurs selon Gomsé A. et
al.,( 2008) importante dans les activités de conservation parce
que à travers elle, on peut mesurer et évaluer l'impact des
activités sur la conservation. Selon le MINEF (2003) les
résultats du suivi écologique permettent de grouper les
espèces en classe de protection intégrale, de protection pour un
temps limité, de chasse sportive et de consommation
contrôlée.
2.2.3. Principe du suivi écologique
La mise au point du suivi écologique nécessite
au préalable la connaissance de quelques principes fondamentaux. Nzooh
(2008) identifie 3 principes à savoir: la grande affinité des
espèces avec leur habitat, le mouvement des mammifères
orienté par des variations saisonnières, la sensibilité de
la population des grands mammifères avec la pression humaine et
l'intensité élevé de la chasse. pour Etoga et al.,
(2006), en plus des trois principes sub-cités complète avec
un autre qui est la baisse de la taille des trophées de chasse due
à l'intensité élevée de la chasse.
Affinité des espèces avec leur
habitat
L'habitat des espèces animales est un facteur important
dans leur vie. Chaque espèce est étroitement associée
à son habitat, qui est constitué de plantes (consommées ou
servant d'abris), d'animaux (proies, prédateurs ou symbiotes) et de
micro-organismes (parasites ou symbiotes) (Bertreaux 2005). Il assure la vie
des espèces animales. Ainsi, les espèces peuvent migrer ou mourir
lorsque leurs habitats sont détruits ou changés (Etoga et
al., 2006).
Mouvement des grands mammifères orienté par
des variations saisonnières
Les mouvements des grands mammifères sont
orientés par les variations saisonnières des
caractéristiques des habitats. Chaque espèce est adaptée
à une température optimale : si la température baisse sous
l'optimum, il faut trouver plus d'énergie, donc plus de nourriture, pour
garder la chaleur de l'organisme. Si la température augmente au dessus
de l'optimum, il faut trouver plus d'énergie (et souvent plus d'eau)
pour refroidir l'organisme (Bertreaux 2005).
Sensibilité de la population des grands
mammifères avec la pression humaine et l'intensité de la
chasse
Les populations d'espèces de grands mammifères
sont très sensibles aux pressions humaines. Leurs densités et
bien d'autres facteurs peuvent diminuer avec la pression humaine. La chasse
sélective pourrait quant à elle avoir des conséquences
évolutives insidieuses, difficiles à inverser à long terme
(Coltman et al, 2003). Adopter un régime de chasse qui consiste
à prélever les jeunes individus et les vieux animaux (mâles
de récolte qui ont déjà pu participer activement à
la reproduction) nous semblerait être un bon compromis entre la
satisfaction des chasseurs, les revenus engendrés et les
problèmes évolutifs à long terme. (Cugnasse et al,
2006).
Baisse des trophées d'animaux avec
l'intensité élevés de la chasse
La taille des trophées chute avec l'intensité de
la chasse. Ceci parce que chez les animaux dont la croissance des cornes est
rapide et importante, ces cornes seraient prélevées avant d'avoir
pu contribuer à la reproduction, limitant ainsi le transfert des
gènes responsables de ces caractéristiques morphologiques
(Cugnasse et al., 2006). Selon les mêmes auteurs, chez le
mouflon la chasse au trophée serait à l'origine d'une diminution
de 30 % de la taille des cornes et du poids chez les mâles.
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