2.2. Revue de la littérature
2.2.1. Les pressions sur les ressources naturelles dans les
parcs au Nord Cameroun
Bien que localement très peuplé, le Nord
Cameroun présente encore des grandes zones d'intérêt
international pour la conservation de la grande faune sauvage, et abrite encore
une faune abondante et typique de ce milieu (éléphant, buffle,
etc). Toutefois l'avenir de cette zone est incertain (Brugière, 1995).
D'une part, les trois parcs nationaux présents sont
souséquipés en personnel et en matériel et ne peuvent
endiguer un fort braconnage alimentant un vaste commerce de viande de brousse
(Brugière, 1995). Au Parc National de la Bénoué, les
programmes d'installation des immigrants venant des zones surpeuplées de
l'Extrême Nord ont déjà abouti à la disparition de
la faune sur les zones d'accueil (Brugière, 1995).
2.2.2. Les ressources naturelles au Parc National de la
Bénoué et dans sa périphérie
Les ressources naturelles du Parc National de la
Bénoué connaissent une régression. Selon Djankuoa
cité par Tsakem (2006), ceci est dû au fait que les populations
riveraines sont assez pauvres et tirent l'essentiel de leurs subsistances des
zones protégées. Ce qui entraîne la régression des
terres réservées à la faune, la destruction du couvert
végétal et la réduction des espèces animales
(Tagueguim, 1999).
L'interdiction d'activités forestières dans le
parc a permis de préserver une végétation naturelle. On y
trouve selon Koulagna et Weladji (1996), la savane herbeuse, arborée et
boisée. Les études de Starck et Witt (1977) décrit 5
principales types de végétation à savoir le
Burkey sp, les Terminalia sp, Isoberlinia doka,
Isoberlinia dalzielli, et Anogeissus sp.
Quant à la faune, Le Parc National de
la Bénoué présente une richesse spécifique. Selon
les travaux de Tsakem (2006), la faune est estimée à 24 grands
mammifères répartis en six ordres : les primates, les
artiodactyles, les lagomorphes, les proboscidiens, les
tubilidentés et les carnivores. Ousmanou Moussa (2007)
évalue cette faune dans le parc et les ZIC 1 et 4 à 25
espèces animales regroupées dans 11 familles. Les études
de Tsakem et al (2007) estime la faune du Parc National de la
Bénoué et des ZIC 1et 4 à 26 espèces
regroupées dans 6 ordres.
2.2.1. Le système de suivi écologique au
Cameroun
Ce mode de gestion est introduit dans plusieurs parcs
nationaux au Cameroun. Suivant les objectifs du système de suivi on peut
distinguer Selon Salmon cité par le MINEF (2003), le suivi
écologique pour des fins d'étude d'impacts environnementaux et de
conservation.
Dans le cadre des études d'impacts environnementaux des
activités du suivi écologique sont effectué pour la
réalisation des routes. En guise d'exemple, des études sur la
végétation, les habitats et le comptage des oiseaux dans les
placeaux choisis au hasard ont été effectuées dans la
réserve forestière de Mungo-Bakossi.
Basé sur les objectifs de conservation, et selon les
régions où on se trouve, cette activité prend des
différentes appellations. Elle est appelée « pooled expert
opinion » au projet de Campo Ma'an. L'objectif de la méthode est le
maintien de la composition en espèce dans la zone, la prévention
de l'extinction des espèces à cause de la chasse, et
l'implication des communautés locales. Au projet « Kilum Ijim
» du mont Cameroun il est appelé « permanent ecological
monitoring system », et consiste à suivre l'évolution
progressive de la forêt. Au Parc National de Lobéké, un
autre système de suivi est développé basé sur le
Système d'Information Géographique (SIG) et permet le suivi des
exploitation forestières. Le système de suivi écologique
est développé au Parc National de la Bénoué et
permet de suivre l'évolution progressive de la faune et de son
habitat.
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