4.4.3. Les menaces sur la faune du parc et de sa
périphérie
Les menaces sur la faune du parc sont de plusieurs sortes et
sont présentes au parc ou à sa périphérie. Les
photos suivantes présentent les principales menaces dans le Parc
National de la Bénoué et sa périphérie.
Photo 7 : abattage dans la ZIC4 d'un Photo 8: Confection
des fagots de bois dans le corridor
Kapokier (ceiba pentandra), juillet 2008 Girafe,
septembre 2008
Ces photos illustrent la coupe de bois orchestrée au
parc et dans sa périphérie. L'intensification de cette
activité est due à l'absence de surveillance autour du parc.
Cette dernière a entraîné l'installation des immigrants.
Ces immigrants détruisent sur leur passage arbres et arbustes afin de
s'installer.
Photo 9 : vente du charbon de bois et du bois Photo 10:
Equipe d'orpailleurs rencontré dans
de feu dans le village Bouk (ZIC1): juillet 2000 la ZIC 4
: mai 2006
Hormis les coupes de bois qui engendrent la vente du bois et
du charbon comme l'illustre les photos 7, 8 et 9, le PNB connaît de plus
en plus l'envahissement des orpailleurs. Cette activité qui rapporte
davantage des revenus (8000FCFA/g d'or) est pratiquée de plus en plus au
parc.
Les menaces dans le PNB et sa périphérie sont de
plus en plus grandissantes malgré les activités du suivi
écologique. Ces résultats viennent confirmer les résultats
d'Omondi et al (2008) qui montre que comparativement aux autres parcs
nationaux de la région Nord, le PNB et sa périphérie se
trouve être le plus menacé. Selon les travaux d'Omondi et al.,
(2008), la ZIC 7 regorge la plus grande concentration de bétail des
Aires Protégées du Nord. L'une des raisons de cette forte
concentration d'activités humaines contrairement aux autres aires de la
région serait la proximité de ce parc de la route nationale No1
(Ngaoundéré -Garoua). Le PNB abonde d'espèces
ongulées, qui dépendent beaucoup plus de la
végétation pour leur survie (Tsi, 2006 ). La disparition du
couvert végétal entraînerait celle de la grande partie de
sa faune.
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