CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMANDATIONS
5.1. Conclusion
Les axes d'interventions du système de suivi
connaissent des variations dans leur exécution suivant des
critères bien précis. Des 8 axes du système de suivi
écologique, nous avons obtenus et évalués les rapports
d'activité de 6 axes. Le suivi des activités de chasse et le
suivi des mammifères bagués n'ont pas fait l'objet d'une
évaluation, en raison de l'indisponibilité d'information
suffisante. Cette variation concerne beaucoup plus l'unité de suivi, la
périodicité et la méthode d'analyse. L'unité de
suivi et la périodicité augmentent, et la méthode
d'analyse respecte de mieux en mieux les instructions du guide
méthodologique. Les données issues de ce système sont
disponible uniquement au WWF ce qui marque la non durabilité du
système de suivi écologique.
Le système suivi écologique a permis à la
population périphérique du PNB d'avoir des informations sur
l'état de la conservation. Pour ces derniers, ces activités
presque inexistantes avant 2003, ont eu des effets positifs pour la
conservation en réduisant les activités tels que le braconnage,
la pêche illégale. Pour les autres activités, le suivi n'a
pas apporté de changement réel ; au contraire, sur l'effet de la
poussé démographique, certaines activités telles que
l'orpaillage, la fréquence des feux, la pêche par empoisonnement
ont été accrues. Grâce au système de suivi
écologique, bien que les pressions anthropiques soient croissantes, Le
suivi écologique contribue à stabiliser la population animale, et
quelquefois à assurer sa croissance.
Le système de suivi écologique nécessite
l'implication des parties prenantes telles que le WWF, l'EFG, le MINFOF, CADPEN
LA CELDIE, LE COZIC1 et 4 et les Guides Professionnels de Chasse. L'implication
des parties prenantes diffère cependant les unes des autres. Il en est
de même pour la technique de collecte des données et le
matériel utilisé. Quant aux axes d'interventions des parties
prenantes, seul le MINFOF et le les COZIC interviennent dans tous les axes. Le
WWF demeure la seule partie prenante qui exerce intensément les
activités dans ses axes d'intervention. L'échange et le partage
des informations se fait au travers des rapports d'activité et des
articles. La fréquence de diffusion diffère selon le partenaire
considéré.
Malgré que système de suivi écologique
soit opérationnel, au PNB il n'est cependant pas efficace, car n'aide
pas à la prise de décision de gestion. Les activités
telles que le braconnage, l'orpaillage, les coupes de bois continuent de
paralyser la gestion du Parc National de la Bénoué.
L'installation des habitats dans les corridors est de plus en plus
prononcée. On observe davantage une réduction d'espèces
fauniques. Les autorités villageoises continuent à attribuer les
espaces protégées aux immigrants venues pour la majorité
de la Région de l'Extrême Nord du Cameroun en quête de terre
plus fertile.
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