2.2 Moyens et méthodes zootechniques
Plusieurs facteurs de variation de la reproduction du
bétail ont été mis en évidence. Ils sont
liés ou non à l'animal et intéressent les deux sexes. Les
principaux sont :
- Le Climat : La température
ambiante élevée est défavorable à la reproduction
aussi bien chez les mâles que chez les femelles. Chez plusieurs
espèces animales, elle peut provoquer des anoestrus courts, des cycles
oestraux anormaux, une chute du taux de fertilité et une
mortalité embryonnaire élevée ABILAY et al.
(1974).
-L'alimentation : L'alimentation
apparaît comme le facteur essentiel de variation de la reproduction du
bétail. La sous alimentation provoque la pseudo hypophysectomie
fonctionnelle à l'origine de l'anoestrus, l'hypoplasie ovarienne et de
bien d'autres affections.
Une alimentation satisfaisante au moment de la mise en place
de la gestation permet une amélioration des taux d'oestrus, d'ovulation,
de fécondation et une baisse de mortalité embryonnaire.
-L'animal : Certains facteurs
directement liés à l'animal tel que la race, l'âge,
l'état de santé et du mode d'élevage influencent
l'activité de reproduction.
2.3 Moyens et méthodes chirurgicaux
Souvent traumatiques ils ne sont pas fréquemment
utilisés chez les bovins. 3. Détection des
chaleurs
La finalité de la maîtrise de la reproduction est
l'apparition des chaleurs chez la femelle. Une bonne détection des
chaleurs conditionne la rentabilité de l'élevage. Elle permet
surtout un choix judicieux du moment de l'insémination. Selon
BANES et HULTNES, (1974) puis TRAORE et BAKO
(1984), les signes de chaleurs sont en général discrets
chez les bovins tropicaux.
Plusieurs méthodes de détection sont
proposées aujourd'hui et sont basées sur:
· l'observation directe ;
· l'observation indirecte.
3.1. Observation directe
Elle peut être continue ou discontinue. Lorsqu'elle est
continue, l'éleveur doit suivre continuellement son troupeau et ceci
pose un problème de temps. Néanmoins c'est la méthode de
choix permettant de détecter 90 à 100 % de vaches en chaleurs
(DIOP, 1995). Quant à l'observation directe
discontinue, les chaleurs sont détectées à des moments
précis comme au moment de la traite, au moment du repos à
l'étable, pendant l'alimentation, etc. Cette observation permet de
détecter 88% de vaches en chaleurs (DIADHIOU, 2001). Le
tableau III montre les principaux signes de chaleurs.
Tableau III : Principaux signes de chaleurs chez la
vache
Début des chaleurs (6-10 heures)
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Chaleurs proprement
dites (16-18heures)
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Fin des chaleurs
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Renifle les autres vaches ;
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Se laisse monter ;
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Ne se laisse plus monter ;
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Chevauche ses compagnes ;
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Beugle et nerveuse ;
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Flaire encore les autres ;
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La vulve est moitié rouge et
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Diminution de la
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Décharge du mucus ;
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légèrement gonflée.
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production laitière ;
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Mucus toujours clair.
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Monte les autres ;
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Tuméfaction vulvaire ;
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Décharge du mucus clair ;
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Pupille dilate.
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L'efficacité de l'observation directe est fonction du
lieu, moment et fréquence d'observation :
- le lieu d'observation : la stabulation libre
offre des conditions optimales pour la détection des chaleurs ;
- le moment d'observation: la plupart des
tentatives de monte se produisent la nuit, aux premières heures de la
journée et en fin de soirée. De manière à pouvoir
détecter plus de 90% des chaleurs dans un troupeau, les vaches doivent
être observées attentivement aux premières heures de la
matinée, aux heures tardives de la soirée et à intervalle
de 4 à 5 heures pendant la journée (WATTIAUX, 2006)
;
- la fréquence d'observation: le
nombre et le moment d'observation des chaleurs influencent
énormément le pourcentage des femelles détectées en
oestrus. En outre, pour un même nombre d'observations par jour, le temps
consacré à la détection des chaleurs affecte aussi ce
pourcentage.
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