Elle utilise des marqueurs ou révélateurs de
chevauchement ; outils permettant d'augmenter l'efficacité de la
détection des chaleurs.
· Les révélateurs de
chevauchement
Plusieurs systèmes ont été proposés
pour mettre en évidence l'acceptation du chevauchement
caractéristique de l'état oestral.
- l'application de peinture : la peinture
plastique ou le vernis est appliqué sur le sacrum et les
premières vertèbres coccygiennes des femelles. L'animal
chevauchant son partenaire en état d'acceptation effacera ou dispersera
ces marques colorées lors de sa retombée ;
- les systèmes « Kamar » et «
Oesterflash » : il s'agit d'appareils sensibles à la
pression et qui peuvent être collés sur la croupe des vaches dont
on veut détecter les chaleurs. Lorsqu'un animal en chaleur est
complètement chevauché par une congénère, la
pression exercée provoque un changement de coloration dans la capsule de
teinture se trouvant dans le dispositif. La capsule, sous la pression d'un
chevauchement, se colore en rouge dans le système Kamar et en rouge
phosphorescent dans le système Oesterflash (SAUMANDE, 2000)
;
- le système Mater-Master : il est
basé sur le même principe que le précédent. Il
permet une quantification indirecte du nombre et de la durée des
chevauchements. Le liquide coloré contenu dans un réservoir
progressera de façon plus ou moins importante selon le nombre et
l'intensité des chevauchements dans les deux systèmes tubulaires
prolongeant le réservoir de colorant.
· Les licols marqueurs
Ces systèmes s'adressent aux animaux détecteurs.
Il s'agit entre autres :
- de l'utiisation de peinture : de bons
résultats ont été obtenus en enduisant chaque matin le
sternum et la face interne des membres antérieurs de l'animal
détecteurs au moyen d'une substance colorée ;
- du système Chin-Ball : le marquage
est effectué lors de la monte à l'aide d'un réservoir
encreur dont l'orifice inférieur est fermé par une bille
maintenue en place par un ressort interne lorsque aucune pression n'est
exercée (Modèle Chin-Ball) ;
- de harnais marqueur : il s'agit de la
fixation d'un crayon marqueur par l'intermédiaire d'un harnais au
sternum de l'animal détecteur (taureau vasectomisé, à
pénis dévié ou femelle androgénisée) ;
- du système Sire-Sine : dans ce
modèle, les marques sont tracées par un bloc de paraffine de
couleur vive inséré dans une logette métallique et
maintenu par ne goupille.
Ces deux derniers systèmes sont fixés au niveau
de la région sous-maxillaire de l'animal détecteur. Il convient
d'accoutumer l'animal détecteur au port du licol marqueur dont le bon
fonctionnement sera vérifié quotidiennement.
· Les méthodes annexes de
détection
D'autres dispositifs d'assistance ont été
testés, mais ils ne sont pas utilisés couramment. Il s'agit :
- des caméras reliées à un poste de
télévision situé dans la maison ou le bureau. Elles
permettent d'allonger la période d'observation et facilitent la
détection des vaches en chaleurs ;
- d'une sonde qui mesure la baisse de la résistance
électrique du vagin et des sécrétions vaginales (ou
vagino-cervicales) au cours de l'oestrus ;
- des podomètres mesurant l'activité physique de la
vache qui, au commencement des chaleurs, augmente de 2 à 3 fois ;
- des changements dans la consommation alimentaire, la
température du lait et dans la production de lait sont des indices
utiles pour prévoir le début des chaleurs.
Ces mesures sont moins laborieuses pour l'éleveur car
elles peuvent être effectuées par voie électronique.
Cependant, elles ne sauraient remplacer l'observation visuelle d'une vache en
oestrus. En effet, c'est le seul indicateur qui permet à
l'inséminateur de déterminer le moment optimal de
l'insémination.