1-3-3 : Evolution des taux d'intérêt et
des taux de changes réels
Les taux d'intérêt créditeurs ont
été fixés par la BCEAO jusqu'à la réforme de
1989. A partir de cette date, les institutions bancaires sont libres de fixer
le niveau de la rémunération, lorsque les dépôts
dépassent un montant fixé à 2.000.000 FCFA. Quant aux taux
d'intérêt débiteurs, on vient de montrer que les banques ne
répercutent pas de façon uniforme les taux directeurs de la
BCEAO. Compte tenu de la variabilité des taux d'inflation, on a aussi
une grande volatilité des taux d'intérêts réels
entraînant automatiquement une variation, du revenu des agents,
proportionnelle à leurs différents stocks d'actifs et de dettes.
Les intérêts reçus ou versés par ces ménages
en sont modifiés. D'un pays à l'autre, les agents ne
présentent pas la même structure d'endettement vis-à-vis
des institutions financières, ni la même répartition de
leur patrimoine entre actifs réels et actifs financiers et, pour ces
derniers, entre monnaie centrale et dépôts à vue d'une
part, et dépôts à terme et titres d'autre part. Par
ailleurs, les variations des taux d'intérêt provoquent celles de
la valeur du patrimoine des agents détenu en titres. Ceci
génère alors des effets de richesse qui s'ajoutent aux effets de
revenus. En raison du faible niveau de bancarisation dans les pays membres de
l'Union, on peut considérer que le jeu de ces effets sera limité
et donc ne constitue pas une source majeure de différenciation.
La variabilité des taux d'inflation a pour
conséquence directe une grande diversité des taux de change
réels ; celle-ci est renforcée par le fait que les pays membres
n'exportent pas les mêmes produits de base et diversifient de plus en
plus leurs importations. Il en résulte une variabilité des taux
de change effectifs nominaux et, par conséquent, des taux de change
réels.
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Graphique 4: UEMOA; EVOLUTION DU TAUX D'INTERET
REEL
Source : IMF, International Financial
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