Etude des connaissances et pratiques des mères sur l'allaitement maternel à l'hôpital provincial et à la PMI de Bafoussam, Cameroun( Télécharger le fichier original )par Bernadette GAMGNE KAMGA Institut supérieur des sciences et de la santé de Bangangté - Thèse de doctorat en médecine 0000 |
V-3 ANATOMIE DU SEIN (29)Les seins ont un rôle important dans l'image corporelle
de la femme et l'exercice de sa féminité dans les champs affectif
et social. La principale fonction naturelle du sein (ou glande mammaire) est la
lactation, autrement dit la production de lait : elle a pour but de nourrir le
nouveau-né. Chaque sein est constitué d'un tissu graisseux plus
ou moins important qui lui donne sa forme et dans lequel se trouve la glande
mammaire, qui est composée d'un ensemble de lobules et de canaux. Figure1 : Anatomie du sein Source: www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/sein-anatomie-physiologie-4205/anatomie.html V- 4 Physiologie de l'Allaitement (30)La fonction mammaire est sous l'influence d'hormones qui sont produites par les ovaires. La production d'hormones par les ovaires est sous la dépendance de sécrétions hormonales cérébrales, depuis la période de la puberté jusqu'à celle de la ménopause. Pendant la puberté, la première manifestation hormonale permet à la jeune fille d'observer des changements dans la forme et le volume de ses seins. A partir de ce moment, en effet, les hormones sexuelles fabriquées par les ovaires jusqu'à la ménopause vont avoir une influence sur les seins : · les oestrogènes activent le développement des seins au moment de la puberté ; ces hormones sont fabriquées au cours de la première partie du cycle menstruel, après les règles ; · la progestérone a une action complémentaire à celle des oestrogènes ; elle est principalement secrétée en deuxième partie du cycle, avant les règles. La prolactine est une hormone sécrétée par la glande hypophysaire située dans le cerveau. Lors d'une tétée, dès les premiers mouvements de succion, la glande mammaire démarre la sécrétion du lait : la concentration de prolactine augmente et permet la synthèse du lait, alors que l'ocytocine produite contracte les fibres musculaires qui entourent les alvéoles pour assurer l'expulsion du lait vers les pores. C'est le réflexe d'éjection, qui peut être ressenti par certaines femmes (picotements dans les seins). Les mouvements de succion et la dépression que le bébé crée dans sa bouche vont entretenir un flux dynamique de lait. Plusieurs flux peuvent se succéder lors d'une même tétée si le bébé tète suffisamment longtemps et efficacement. La quantité de lait produite sera contrôlée par la stimulation des seins, le meilleur stimulateur étant le bébé. Elle dépend de la fréquence et de la durée des tétées antérieures comme de la dynamique de la succion. En d'autres termes, la réponse de la glande mammaire se fait avec une certaine inertie : ainsi, en cas de variation des besoins du bébé (accélération de la croissance ou sevrage), quelques heures et parfois quelques jours seront nécessaires pour l'adaptation de la production lactée à la nouvelle demande. Il se peut alors que le bébé manifeste un certain déplaisir devant une production de lait qui met quelque temps à s'adapter à son appétit. Il serait souhaitable d'augmenter la fréquence de tétées pour augmenter la production, de faire preuve de patience et d'éviter des apports complémentaires qui interfèreraient avec la lactation. En effet, ils ont comme conséquences une diminution de la stimulation des seins, une modification de la technique de succion du bébé et une diminution de la confiance de la mère en ses capacités. D'une manière générale, plus les tétées sont fréquentes, plus les ajustements sont rapides et adaptés, plus l'allaitement sera facile et satisfaisant pour la mère comme pour le bébé. Figure 2 : Schéma illustrant la physiologie de l'allaitement Source : Physiologie de l'allaitement. http://assoc.ipa.free.fr/allaiter/physiologie.htm. |
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