WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la lutte contre la dégradation des ressources naturelles dans la communauté rurale de Fandène (département de Thiès)

( Télécharger le fichier original )
par Yankhoba Ba
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maitrise 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I-III La protection des ressources végétales

La communauté rurale de Fandène connaît une dégradation progressive du couvert végétal due à plusieurs causes. Pour renverser la tendance, les populations développent des stratégies pour assurer une protection de ces ressources. Elles sont épaulées dans cette tâche par les interventions de l'Etat et des ONG.

I-III-1 Méthodes traditionnelles de lutte contre la dégradation des végétaux

Durant notre enquête, nous avons pu relever quelques pratiques visant à protéger les ressources végétales et qui montrent que les populations locales sont loin d'être des acteurs passifs face à la dégradation. En effet, « L'intérêt de certaines espèces pour le territoire villageois revêt dès fois un caractère stratégique à tel point que ce sont les populations ellesmêmes qui décrètent des mesures de conservation et de protection sans que les pouvoirs publics n'aient à intervenir » Sow Amadou A., (1998).

Ainsi, des espèces comme l'Adansonia digitata, le Tamarindus indica ou le rônier et bien d'autres sont particulièrement exploitées dans la zone. Elles procurent des revenus conséquents. Ceci pousse les populations à exercer une protection sur ces espèces. L'exploitation de ces ressources occupant une place importante dans la collectivité locale, ces stratégies de protection développées sont moins pour se soucier de l'environnement que pour profiter le plus largement possible de ces potentialités.

Ces mesures de protection les plus distinctives sont au nombre de trois. Il s'agit très souvent de mettre un signe distinctif indiquant que l'arbre ne doit pas être coupé.

> Le marquage des espèces protégées par une croix faite avec une peinture généralement rouge.

> Le fait d'attacher une corde autour de l'arbre en question. Cette corde est faite avec
des feuilles de rônier et on y accroche un rameau d'Euphorbia balsamifera (salane)

Photo 8 Un baobab protégé de manière traditionnelle dans le centre

> Le fait d'entourer l'arbre avec des haies généralement fabriquées avec l'Euphorbia balsamifera. Ces haies sont parfois étayées par des plantes épineuses.

Les deux premières méthodes sont plus vulgarisées et se localisent exclusivement dans la zone centre. Leurs succès résultent d'un consensus des populations. En effet, cette partie de la communauté rurale est occupée à plus de 90% par une seule ethnie (les Sérères none). Ils sont les premiers occupants de la zone ; ce qui leur a permis de disposer d'une cohésion sociale leur permettant de mettre en place des règles qui seront respectées par tout le groupe.

La dernière par contre est pratiquée partout dans la zone mais son utilisation est moins importante que les deux premières.

Dans le cadre de la gestion traditionnelle des ressources végétales, les populations développent des stratégies qui protègent l'environnement. Mais, il importe de noter que l'objectif visé est de mieux tirer profit des ressources végétales. Toutefois, ces stratégies développées au niveau local doivent être associées aux programmes proposés par l'Etat et les ONG pour une lutte plus efficace contre la dégradation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote