I-II-2-3-2 Les cordons pierreux
C'est une technique structurale dont la vulgarisation est
relativement faible (6,3%) mais cette valeur cache des disparités. En
effet, c'est une technique qui n'est mise en oeuvre que dans le centre
où l'érosion a contribué à une dégradation
avancée des sols. Le pourcentage de personnes formées dans cette
partie est 18,8%.
La technique consiste en un alignement de pierres sur les
terres le long des courbes de niveau ou perpendiculairement à la pente
(Kranjac-Berisavlijevic et al). Il faut préciser que dans le cadre du
projet d'INDA, les populations étaient initiées aux techniques de
levée topographique.
I-II-4-2 Les diguettes de sable
Cette technique aussi est faiblement vulgarisée dans
la communauté rurale avec 12,8%. Mais, comme les cordons pierreux, ce
sont des ouvrages antiérosifs dont la vulgarisation se limite à
la zone centre avec 38,3%.
Les diguettes sont construites avec un mélange de
sable et d'argile sur une hauteur de près de 40 cm. Ces diguettes sont
installées à environ 10 mètres d'intervalle le long de la
pente. Généralement, les populations plantent des patates sur
celles-ci.
En définitive, la prise de conscience par les
populations du rôle important que jouent les sols dans le
développement économique justifie la panoplie de mesures prises
pour lutter contre les phénomènes de dégradation qui les
affectent. De même, cette lutte est rendue beaucoup plus efficace par
l'introduction de techniques à travers les organismes étatiques
et les ONG qui viennent en appoint à celles déjà mises en
oeuvre au niveau local. Cependant, y aura-t-il le même engagement par
rapport à la protection des ressources hydriques ?
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