I-II La lutte contre la dégradation des
sols
Comme il est déjà prouvé, le sol est une
ressource naturelle très importante pour les populations de la
communauté rurale de Fandène. Il permet la pratique de
l'activité agricole qui occupe une place privilégiée dans
les activités économiques de la zone. Cette mise en valeur des
sols constitue très souvent une influence négative sur leurs
propriétés. En effet, comme il a été
détaillé dans la partie précédente, suite à
cette mise en valeur, la couverture pédologique s'est fortement
dégradée. Or, l'importance des sols dans la stabilité
économique de la zone n'est plus à démonter. D'où
la nécessité de trouver des solutions à ces
problèmes de dégradation. Conscientes de cela, les populations
mettent en pratique leurs savoir-faire locaux pour remédier à
cette dégradation des sols. Mais aussi, des techniques leur viennent en
appoint à travers les services étatiques et les ONG qui
interviennent dans la zone.
I-II-1 Les méthodes traditionnelles
Il s'agit ici des techniques développées au
niveau local par les paysans pour lutter contre la dégradation des sols
sans assistance par services de l'Etat ou des ONG. Il importe de
préciser que certaines méthodes comme les haies vives sont
introduites dans la zone mais elles sont adoptées par les populations
à telle enseigne qu'elles sont considérées maintenant
comme des savoir-faire locaux. Ces méthodes sont souvent biologiques ou
structurales. Elles sont au nombre de cinq et réparties dans les
différentes zones.
Tableau 14 : Les techniques traditionnelles de la lutte contre
la dégradation des sols dans la communauté rurale de
Fandène

Adoption
100,00%
Adoption
40,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Techniques
|
Adoption
|
Fumure organique
|
94,4%
|
Haies vives
|
69,1%
|
Pratique de la jachère
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34,7%
|
Rotation des cultures
|
18,9%
|
Culture contre la pente
|
18%
|
« Paillage »
|
2,9%
|
|
Source : Les enquêtes de Bâ Y. 2010
I-II-1-1 La fumure organique
C'est une solution biologique utilisée par les
populations pour rendre les sols plus fertiles ; ce qui contribue à
améliorer les rendements. Elle consiste à un apport de fumier au
niveau des champs soit par un stationnement des bovins surtout pendant la
saison sèche, mais aussi de l'épandage de fumier issu des
déjections animales ou des ordures ménagères. Cependant,
les populations, ne disposant pas de troupeau de bovins, se rabattent sur cette
dernière solution.
Elle représente la technique la plus partagée
par les paysans. En effet, plus de 94% des ménages enquêtés
la pratique. C'est une méthode qui ne demande pas beaucoup de travail.
D'autant plus que, toutes les personnes interrogées font au moins
l'élevage domestique. Il faut
juste ramasser les déjections animales et les ordures
ménagères et les transporter dans les champs.
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