I-II-1-2 Les haies vives
Cette technique consiste à clôturer les champs
de culture par des haies vives faites d'espèces comme l'Euphorbia
balsamiféra (salane) et le Prosopis chilensis ou
l'Acacia senegalensis (Wereck). Elle est plus répandue
après l'utilisation de la fumure organique avec un taux d'adoption de
69,1% (cf. tableau). Elle a un double rôle. D'une part, elle contribue
à la préservation des sols contre le phénomène
érosif surtout l'érosion éolienne, d'autre part, elle
assure la protection des champs de cultures contre les animaux en divagation.
En effet, dans les villages enquêtés, seuls ceux du centre et du
nord possèdent en commun un parcours pour le bétail. Il s'agit du
Gol qui polarise les villages de Keur Mamarame, Keur Mory Mbaye, Same Ndiaye
(zone Nord) et de Mbayène, Koussoune, Diayane, Ndiamdiorokh (zone
Centre). Pour les autres, en l'occurrence ceux de la partie sud, un tel espace
n'est pas disponible. Les troupeaux sont conduits dans les champs qui ont
échappé à la mise en valeurs pour la saison en cours. De
ce fait pour éviter des conflits, les paysans préfèrent
protéger leurs terres avec ces haies vives.
I-II-1-3 Pratique de la jachère
La jachère consiste à faire reposer les camps
de culture pendant une période déterminée pour ensuite
reprendre l'exploitation. C'est un moyen destiné à rendre plus
fertile les sols souvent usés par la mise en valeur continue. Toutefois,
la durée du repos n'est pas aussi importante (environ deux ans) eu
égard à l'étroitesse des terres due à plusieurs
facteurs. Le taux d'adoption de cette pratique est de 34,7% et varie selon les
zones (tableau n°14).pour les facteurs liés à la variation
par secteur, (voir tableau n°15).
Tableau 15 La pratique de la jachère dans la
communauté rurale de Fandène
Adoption
80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00%
0,00%
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Adoption
|
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Centre Nord Sud
Secteurs
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Adoption
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Centre
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70,5%
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Nord-est
|
0%
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Sud
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33,7%
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Source : Les enquêtes de Bâ, Y. 2010
I-II-1-4 La rotation des cultures
Elle consiste à une alternance de deux cultures ou
plus sur un même champ suivant une séquence bien définie.
En ce qui concerne la communauté rurale de Fandène, la
séquence est fixée entre deux et quatre ans pour les
ménages pratiquant cette méthode. Mais à cause de la
monoculture exercée sur les cultures de rente (arachide, manioc) son
taux d'adoption est relativement faible (18,9%). Il faut préciser que
cette méthode a été vulgarisée dans la zone sous
l'encadrement de la SODEVA en 1989. Mais, depuis, elle a été
adoptée par certains et considérée comme une technique
locale. C'est une pratique qui permet de lutter contre la baisse de
fertilité des terres mises en culture.
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