II-I-3 Impact de la dégradation
La dégradation des ressources hydriques et
particulièrement la baisse des nappes fait que beaucoup de puits
tarissent en cours de saison sèche (mai, juin). Ainsi, les villageois
sont confrontés durant cette période à des
problèmes d'approvisionnement en eau. Il en est ainsi à Keur
Mamarame, Keur Mory Mbaye, Same Ndiaye. Il faut noter que ces villages sont
alimentés par le canal du lac de Guère. Mais, chaque village ne
dispose que d'une seule borne fontaine qui est loin de satisfaire la population
sans cesse croissante. Elle se tourne alors vers les puits qui finissent par
subir la même pression.
De plus, le phénomène d'ensablement
réduit la capacité de rétention des eaux. Cette situation
a conduit à l'assèchement de beaucoup de mares et marigots qui ne
peuvent plus garder l'eau jusqu'à un mois dans la saison sèche
réduisant ainsi la disponibilité des eaux de surface. On peut
citer l'exemple du marigot de Keur Demba Ngoye Diakhaté, de Tawa Fall.
Mais aussi beaucoup dans la zone centre comme le marigot Kondiassi
à Keur Ndiour (qui veut dire : qui est là 12mois/12mois) qui
s'est asséché, et Maha du côté de Mbayène qui
était quasi permanent et qui ne fait plus qu'environ quatre mois dans la
saison sèche.
Ces phénomènes de dégradation ont eu une
influence négative sur l'activité des populations et surtout le
maraîchage. En effet, l'apport du sable au niveau du bas-fond fait que
les sols Deck qui sont très favorables à
l'activité maraîchère évoluent lentement en
Deck-Dior. Or ce sol est défavorable à ce type de
culture. L'ensablement est plus marqué vers le village de Niamdiorokh
où tous les ménages enquêtés ont abandonné
cette activité et, dans une moindre mesure, celui de Koussoune.
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