II-I-2 La dégradation des ressources hydriques
Cette dégradation se voit à travers la baisse des
nappes mais aussi l'ensablement des bas-fonds et des marigots.
II-I-2-1 La baisse des nappes
En fait, les enquêtes que nous avons menées ont
montré qu'il y a effectivement une relative baisse du niveau de la
nappe. Les populations interrogées prennent repère sur les
premiers puits qui ont été creusés dans les villages mais
aussi les "céanes" pour quantifier cette baisse. Ainsi, dans les
villages cités ci-dessous, les populations ont pu avoir des
repères pour quantifier cette baisse des nappes. Pour les autres
villages, cette baisse a bien été notée mais les personnes
enquêtées n'ont pas donné de repères.
> Keur Mor Ndiaye, qui a eu son premier puits en 1962 avec
5-6m mais qui est actuellement à plus de 15m.
> Touba Peycouck qui a obtenu un puits de 6m en 1968 et qui
est maintenant entre 14-15m. > Diayane avec une profondeur comprise entre 2
et 3m pour les "céanes" en 1976 et qui est
descendue jusqu'à 7-10m. par ailleurs, le puits du
village était à 9m en 1974 contre 13 à
14m aujourd'hui.
> Mbayène dont le puits du village qui avait une
profondeur de 8m en 1975 dépasse les 15 m maintenant.
II-I-2-2 L'ensablement
C'est un phénomène assez répandu et qui a
atteint le bas-fond principal et les tronçons de bas-fond. Au niveau du
tronçon qui traverse la zone sud, l'ampleur du phénomène a
fait que la profondeur de la vallée a drastiquement diminué selon
le témoignage des populations. Cela a occasionné la disparition
du marigot presque permanente du côté de Keur Demba Ngoye
Diakhaté. D'après ces populations, la disparition remonte dans
les années 1980, de l'arrêt définitif des activités
maraîchères dont l'irrigation était assurée par
l'eau de la vallée et surtout d'un. Ainsi d'après le
témoignage des populations, ce marigot a disparu et avec lui le
maraîchage.
De même, au niveau du bas-fond principal, on note des
problèmes similaires. Là aussi, le phénomène
d'ensablement est important. Comme il est déjà expliqué,
sa position fait qu'il est le réceptacle des eaux de ruissellement qui
charrient en même temps les particules de sable. Il est beaucoup plus
accentué du côté de Diamdiorokh, à Diayane et dans
une moindre mesure à Koussoune.
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