CONCLUSION
Il se dégage de nos réflexion axé sur la
révision de la constitution du 20 janvier 2011 : une fraude a la
constitution que ladite révision est une fraude a la constitution
découlant dans le chef du pouvoir constituant
dérivé ; elle a suscité et alimenté encore les
débats autour de la procédure de révision adopté
ainsi que sur son opportunité au regard des enjeux électoraux qui
se dessinent en République Démocratique du Congo à
l'horizon de l'année en cours. La révision constatée
concerne principalement la modification des dispositions de l'art 71
En effet, l'expérience congolaise confirme que les
régimes politique africain sont tributaire des conditions de leur
avènement et qu'ils les reflètent, en République
Démocratique du Congo le passage d'un régime a l'autre s'effectue
presque systématiquement par une rupture plus au moins brutale.
L'attitude de la classe politique congolaise est révélatrice,
pour elles, la révisent n'est qu'une des modalités de
règlement des conflits.
En tout état de cause, la révision de la
constitution doit au préalable rencontrer les aspirations
légitimes de la population c a d adapter les nouvelles règles aux
habitudes, aux besoins et a la situation des peuples pour lequel elles sont
faite. La procédure observée dans la révision
constitutionnelle, en dépit de sa célérité, se
conforme aux prescrits de la Constitution de référence, mais
pèche, du point de vue politique, par la rupture de l'équilibre
et du consensus diffus autour de la Constitution, car la rigidité de
cette Constitution procède de l'essence de la sauvegarde de ce consensus
diffus prohibant qu'une majorité présidentielle ou parlementaire
forte puisse, selon les aléas de la vie politique, disposer de la
Constitution au grand dam de la minorité. De ce point de vue la
révision s'est avérée inopportune.
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