ANNEXES
ANNEXE 1 : Le projet ADURAA (Analyse de la
Durabilité de l'Agriculture dans l'Agglomération d'Antananarivo)
soutenu par le programme CORUS (Ministère des Affaires
Etrangères)
CORUS1 :2003-2006 et CORUS 2 : 2006-2009. D'après Aubry
et al., 2005b
|
Le lancement du projet ADURAA en 2003 a pour origines
l'inscription d'interrogations locales dans un contexte scientifique plus
global. L'agriculture de l'agglomération d'Antananarivo, occupant 43%
des quelques 425 km2 de l'agglomération, est très
méconnue (Collectif, 2000) alors que l'urbanisation et
l'industrialisation la concurrencent directement (remblais, habitat informel,
rejets dans l'eau à usage agricole etc.) et que la rénovation en
cours des plans d'urbanisme interrogent concrètement le devenir des
espaces agricoles (Cities Alliance, 2004, Rahamefy et al, 2004).
1. Problématique d'ensemble
La question centrale du projet ADURAA porte sur la
durabilité26 et les modes d'adaptation de l'agriculture
urbaine aux conditions changeantes de son environnement physique et
socio-économique. Elle est fondée sur l'hypothèse,
fondatrice de nombreuses recherches sur l'agriculture urbaine, que celle-ci ne
peut se maintenir in situ que si elle remplit des fonctions
conformes aux attentes des urbains (Donadieu et Fleury, 2003).
Ces fonctions peuvent être nombreuses, celle de production alimentaire de
proximité restant souvent fondamentale dans les pays en
développement (Mougeot, 1995 ; Moustier et Fleury, 1999). Mais d'autres
fonctions peuvent être ou devenir importantes et pourraient être
prises en compte dans la planification urbaine : protection de la ville contre
certains risques (inondations, érosion), élimination de
déchets urbains, production d'aménités pour les urbains
(récréatives, paysagères) etc.
Dans le cadre du projet Aduraa, l'objectif scientifique global
est de comprendre les conditions du maintien in situ de
l'agriculture de l'agglomération d'Antananarivo à travers
l'analyse de ce qu'elle est aujourd'hui et des fonctions qu'elle remplit ou
peut remplir pour la vile. L'agriculture de
l'agglomération est un objet d'étude à connaître
dans sa diversité actuelle et son évolution en relation avec la
croissance urbaine : l'intérêt, ou non, de maintenir l'agriculture
par rapport à d'autres formes d'utilisation de l'espace (dont les formes
bâties) est a priori variable selon les sites, une vocation
26 1 on entend ici par agriculture durable une agriculture
qui soit économiquement viable, socialement vivable et qui
préserve les ressources écologiques dans ses processus de
développement, pour le présent et pour le futur (notion de
solidarité intergénérationnelle de la notion de
développement durable dans le rapport Bruntland « Our Common Future
» de 1987). Dans le contexte urbain, la durabilité de l'agriculture
renvoie pour beaucoup, mais pas exclusivement, aux conditions de
pérennisation in situ de l'occupation agricole de l'espace,
considérant que la construction sur un espace agricole est un
phénomène largement irréversible
opérationnelle du projet étant d'éclairer
ces décisions stratégiques à partir de l'analyse des
fonctions de l'agriculture. L'hypothèse a été faite que la
diversité des systèmes agricoles, les problèmes techniques
et économiques rencontrés et les fonctions que l'agriculture peut
remplir vis-à-vis de la ville sont déterminés d'une part
par la localisation géographique et notamment la distance et
l'accessibilité de la ville (jouant directement sur les
possibilités d'emploi en ville, de vente des produits, mais aussi plus
indirectement sur la pression foncière ou la rareté de la main
d'oeuvre), et d'autre part par l'accès différencié aux
facteurs de production et en premier lieu, l'accès quantitatif et
qualitatif à l'eau (premier facteur de production agricole dans la
zone a priori et ressource objet de compétitions d'usage avec la
ville).
2. Structuration et composition du projet
Dès le départ, la conception du projet a
été pluridisciplinaire afin de pouvoir couvrir les
aspects afférents à la connaissance de l'état et des
diverses fonctions et contraintes de l'agriculture urbaine. Une équipe
de 7 chercheurs a été constituée (Tableau 1) appartenant
à diverses disciplines et institutions françaises et malgaches
Le projet encadre de 7 à 9 mémoires de fin
d'études d'ingénieur ou DEA (Chimie, Géographie) et
mène trois thèses de Doctorat (agronomie, géographie,
chimie de l'environnement)
ADURAA est structuré autour de trois fonctions
essentielles que remplirait l'agriculture et de deux contraintes
majeures qu'elle rencontre : la fonction d'approvisionnement
alimentaire, celle de réserve foncière
pour l'extension urbaine et celle en émergence
d'élimination des déchets urbains. Cette
agriculture fonctionne sous contrainte majeure de la maîtrise de
l'eau, en quantité et en qualité. Le projet est
structuré (Figure 1) autour de 6 thèmes. Parmi eux, le
thème de la Valorisation des déchets urbains vise à
renforcer, à travers l'insertion
possible de ces déchets dans les pratiques agricoles,
les liens entre agriculture urbaine et ville. En cours de route, le projet a pu
compter sur la participation active du Dr Pierre François Chabalier
(CIRAD Relier puis équipe canne Ile de la Réunion), intervenant
en soutien des travaux de chimie et d'agronomie des thèmes IV, V, VI.
Les liens entre les disciplines sont de trois types : à travers des
sites communs, choisis en concertation avec nos partenaires
institutionnels (notamment les communes) ; à travers des produits
communs ou des systèmes de production communs, où
une approche par plusieurs disciplines permet de mieux comprendre les
rôles de ces produits ou les contributions de ces systèmes ;
à travers un objet commun (le sol par exemple, interface entre chimie et
agronomie pour comprendre les répercussions de la pollution industrielle
des eaux sur la riziculture
1.1. Diversité de l'Agriculture urbaine de
l'agglomération d'Antananarivo
Carte : sites d'étude pour la diversité de
l'Agriculture 1.2. Typologie de système d'activité et de
production
1.3. Répartition entre sites
ANNEXE 2 : Valeurs agronomiques des apports organiques
Tableau 1. Caractéristique chimique des matières
organiques testées
|
C (%)
|
N (%)
|
P (%)
|
Fumier
|
33,4
|
1
|
0,22
|
Terreau Andralanitra
|
9
|
0,6
|
0,86
|
Compost Vohitra
|
29,6
|
0,6
|
0,62
|
Tableau 2 : Paramètres de la relation linéaire
entre la quantité de C apporté et le C dégagé sous
forme de CO2 après 60 jours d'incubation.
Organic Matter
|
Parameters
|
Valeur
|
Ecart-type
|
t
|
Pr > |t|
|
Compost
|
Constante
|
6384
|
458
|
13.927
|
< 0.0001
|
|
Quantity of C supply
|
0.061
|
0.027
|
2.279
|
0.046
|
Manure
|
Constante
|
4600
|
533
|
8.635
|
< 0.0001
|
|
Quantity of C supply
|
0.166
|
0.031
|
5.339
|
0.000
|
MWNC
|
Constante
|
4139
|
834
|
4.965
|
0.001
|
|
Quantity of C supply
|
0.587
|
0.049
|
12.044
|
< 0.0001
|
Figure 1 : Evolution de pH du sol incubé avec des
matières organiques à doses croissantes
Figure 2: Evolution des biomasses microbiennes dans les
ferralsols au cours des incubations des sols avec différentes
matières organiques à doses croissantes
Terreau Andralanitra (MWNC) Fumier (Manure) ZinaBio Vohitra
(Compost)
Rate of C supply 1
Rate of C supply 1.5
Rate of C supply 3
Figure 3 : Evolution des quantités de Nitrate ( ) et
d'Ammonium ( ) dans les sols incubés avec différentes doses
d'apport de matières organiques compost (Compost), terreau
d'Andralanitra (MWNC) et de fumier (Manure). L'évolution des teneurs en
Nitrate et en Ammonium du sol sans apport est représentée en
trait pointillé et trait continu.
pgNg-1
100
50
0
-50
-100
Rate of C supply 0.5
120
MWNC Manure Compost
100
80
60
40
pgNg-1
20
0
0 20 40 60
Days
Rate of C supply 1.5
0 20 40 60
300
250
200
150
180
Rate of C supply 1
100
80
pgNg-1
60
160
140
120
40
20
0
0 20 40 60
Days
100
Rate of C supply 3
0
0 20 40 60
-100
pgNg-1
300
200
700
600
500
400
100
90
80
70
60
50
pgN ·g-1
40
30
20
10
0
250
200
150
100
pgN ·g-1
50
0
350
300
250
200
pgN ·g-1
150
100
50
0
0 20 40 60
0 20 40 60
0 20 40 60
0 20 40 60
120
60
100
50
80
40
pgN ·g-1
pgN ·g-1
60
30
40
20
20
10
0
0
j
jours
NH4
our
Days
14
12
10
ligN.g-1
8
6
4
2
0
3.5
0
0.5
3
1
2.5
1.5 3
2
ligN.g-1
1.5
1
0.5
0
0 20 40 60
ay Days jours
ys
jours jours
Figure 5: Azote minérale en fonction du nombre de jours
d'incubation pour des doses d'apport croissantes et 3 types de matières
organiques. Les barres d'erreur représentent les standard error
171
0 20 40 60
0 20 40 60
120
100
80
pgN ·g-1
60
40
20
0
60
50
40
pgN ·g-1
30
20
10
0
0 20 40 60
Days
jours
0 20 40 60
ANNEXE 3 : Caractéristique chimique et quantités
des apports organiques utilisés lors des expérimentations aux
champs
Tableau 3 : Caractéristiques chimiques des apports
organiques année 2006
|
Carbone (%)
|
Azote (%)
|
Phosphore (%)
|
Fumier
|
33,4
|
1
|
0,22
|
Terreau
|
9
|
0,6
|
0,86
|
Compost Vohitra
|
29,6
|
0,6
|
0,62
|
Tableau 4 : Caractéristiques chimiques des apports
organiques année 2007
|
Carbone (%)
|
Azote (%)
|
Phosphore (%)
|
Fumier
|
33,06
|
1,28
|
0,22
|
Terreau
|
17,09
|
0,76
|
0,32
|
Compost Vohitra
|
18,23
|
1,04
|
0,6
|
Tableau 5 : Caractéristiques chimiques des apports
organiques année 2008
|
Carbone (%)
|
Azote (%)
|
Phosphore (%)
|
Fumier
|
10,73
|
0,64
|
0,05
|
Terreau
|
11,08
|
0,72
|
0,24
|
Compost Vohitra
|
25
|
1,41
|
0,42
|
Quantité de matière organique apportée par
an (kg.ha-1 de masse sèche)
|
2006
|
2007
|
2008
|
Fumier
|
2947,5
|
3453,75
|
3960
|
VC (Compost dose carbone)
|
3330
|
3756,43
|
4183
|
AC(terreau dose carbone)
|
10746
|
10745,5
|
10746
|
VN (compost dose azote)
|
5022,5
|
5665,63
|
6309
|
AN (terreau dose azote)
|
5197,8
|
5148,59
|
5099
|
VP (compost dose phosphore)
|
754,81
|
851,463
|
948,1
|
AP (terreau dose phosphore)
|
1047,1
|
1037,2
|
1027
|
|