1.4.3. Fertilisation minérale, rendement et
croissance
L'engrais chimique NPK améliore de façon
significative la vitesse de croissance, la production de biomasse et le
rendement en maïs grain. Ceci conforme au résultat obtenu par
Rishirumuhjrwa et Roose, (1997) si l'auteur a comparé le rendement du
maïs obtenu avec apport de 9 t.ha-1 de fumier et avec apport de
9 t.ha-1 de fumier associé avec NPK à la dose
60-40-60/ha. Le rendement obtenu avec Fumier associé au
NPK est significativement supérieur par rapport au rendement obtenu avec
apport de fumier seul. Plusieurs raisons peuvent être invoquées
pour expliquer cette tendance : l'augmentation du rendement avec apport
organique associé avec du NPK est due en présence des
éléments nutritifs disponibles pour la plante apportés par
le NPK, tandis que dans le traitement avec apport organique seul, les
éléments peuvent être immobilisé par les
microorganismes.
1.4.4. Effet de la qualité des matières
organiques sur la croissance et le rendement
La vitesse de croissance des maïs, l'amélioration
des rendements en maïs grains et des quantités de matière
sèche produite sur les sols amendés montrent que les amendements
appliqués présentent un effet positif sur ce ferralsol acide. Ces
résultats sont conformes au travail de Dridi et Toumi (1999), de Gascho
et Parker (2001a) , Bazoumana et al (2009), qui ont mis en
évidence des augmentations sensibles de rendements en maïs grains
après des apports d'amendements organiques et de dolomie sur des sols
ferrugineux tropicaux acides. L'augmentation des rendements de culture et des
quantités de matière sèche produite sur les sols
amendés en compost, en fumier et en terreau a occasionné des
exportations d'éléments minéraux plus importants que
celles observées sur le sol témoin sans aucun apport organique
(Bazoumana, 2009).
Dans cette étude, la vitesse de croissance des
maïs, les composants nombre de grain par épis et le nombre
d'épis par pieds varient de façon significative avec les types de
matières organiques et les quantités apportées. Ces deux
composantes de rendements sont significativement supérieures avec apport
de compost, cet apport organique peut fournir plus d'éléments
nutritifs par libération d'azote minéral aux périodes de
besoins maximum d'azote de la plante c'est à dire la montaison et la
période de la formation et remplissage des épis (Arrivets et
al., 1981), suivi par l'apport de fumier (matière organique plus
riche en éléments facilement dégradables). Le nombre de
grains par épis selon Fisher (1985), est surtout sensible aux variations
de nutrition pendant la semaine de croissance active de l'épi. Ces
résultats conforment aux études faites par Milleville (2001).
L'auteur a comparé le nombre de grains par épi de maïs
cultivés sur abattis brulis sur des sables roux pendant 7 ans, le nombre
de grains par épi se dégrade avec l'accroissement de durée
de culture qui explique la diminution d'éléments nutritifs dans
les sols. Dans ces conditions, le rendement global, produit de ces composantes
diminue fortement.
La forte relation positive entre les composantes du rendement
et la matière organique compost peut s'expliquer par les teneurs en
azote minéral élevé dans cette matière
(d'après les résultats des incubations dans la partie 2 chapitre
3). Le compost fourni des éléments minéraux au sol qui
déterminent à la fois le nombre d'épis par pied, le nombre
de grain par épi et le poids des
1000 graines. Par contre, des mesures de biomasse microbienne
et d'activité respiratoire indiquent des activités plus faibles
dans le terreau d'Andralanitra et des sols sans aucun apport organique.
Cette tendance peut être également
expliquée notamment par le blocage ou l'immobilisation de certains
éléments et oligo-éléments de certaine apport
organique comme le fumier ou le terreau, ou par la sélectivité de
l'échange ionique favorisant les cations bivalents Ca et Mg au
détriment surtout de K qui passerait en solution et serait plus
facilement lixivié, une modification des concentrations relatives des
différents éléments conduisant à des
déséquilibres entre nutriments préjudiciables aux
rendements (Homs, 1969), une concurrence vis-à-vis des nutriments entre
la plante et les microorganismes du sol dans un milieu déjà
fortement carencé.
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