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Valorisation en agriculture des apports organiques contenus dans les déchets urbains:qualité des matières organiques et service écosystémique

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par Marie Virginie FALINIRINA
Ecole supérieure des sciences agronomiques Antananarivo - Doctorat en sciences agronomiques 2010
  

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3.3. Résultats

3.3.1. Minéralisation du carbone organique

Terreau

Fumier

a b

Compost

c

Figure 2.9 : Flux de CO2 de sols incubés avec des quantités variables (0, 0,5, 1 1,5 et 3 fois) de matières organiques (terreau, fumier et compost). Les barres d'erreur représentent la standard error (n=3).

La figure 2.9 représente le flux de CO2 au cours de l'incubation de sols mélangés avec les matières organiques testées selon un gradient de quantité apportée. Les flux les plus élevés sont observés au 2ème jour d'incubation quelque soit la quantité et le type de matière organique apportée. Une analyse de variance des flux de CO2 à 2 jours d'incubation indique une interaction significative entre la dose d'apport et le type de matière organique. L'effet sur le flux à 2 jours d'incubation est significativement supérieur à partir de la dose 1,5 pour terreau, la dose 1 pour compost, la dose 0,5 pour fumier par rapport au flux mesuré pour un sol incubé sans apport organique. La relation entre quantité de matière organique apportée et flux de CO2 à 2 jours d'incubation n'est pas linéaire.

Au-delà du 2ème jour d'incubation, les quantités journalières de CO2 dégagé diminuent. Quelque soit le nombre de jour d'incubation, les effets « dose » et « nature » de la matière organique interagissent sur les flux de CO2 (p<0.001). La moyenne de CO2 dégagé quotidiennement par le sol sans apport organique diminue régulièrement pour atteindre une valeur quasiment nulle à partir du 42ème jour d'incubation. Les flux moyens mesurés à partir du 7ème jour d'incubation fluctuent autour d'une valeur moyenne de 28 ug C-C02.g-1.j-1 pour les traitements terreau et compost sans évolution significative au cours du temps. Pour les sols incubés en présence de terreau, l'effet sur les flux moyens de CO2 de la dose d'apport est significatif après 21 jours d'incubation ; le flux de CO2 est significativement plus élevé pour la dose la plus forte (dose 3). La même observation est faite sur les flux moyens de CO2 mesurés sur les sols incubés avec compost où l'effet « dose d'apport » est significatif pour les apports organiques les plus élevés (dose 1,5 et 3). Pour les sols incubés avec fumier, après le pic de respiration du second jour, les flux de CO2 diminue autour d'une moyenne de 60 ug CC02.g-1.j-1 (Figure 2.9 b). L'apport de fumier, même à faible dose (dose 0,5) implique des flux moyens de CO2 significativement supérieurs à ceux mesurés sur les sols sans apport organique mais également ceux contenant les deux autres matières quelques soit la durée d'incubation. Pour ce traitement fumier, l'augmentation de la dose d'apport induit un gradient bien marqué des flux de CO2 de la dose 0.5 à la dose 3 tout au long de la durée d'incubation (Figure 2.9).

Figure 2.10 : CO2 dégagé de sols incubés après 60 jours d'incubation en fonction de la quantité de matière organique apportée (Terreau de la décharge d'Andralanitra, fumier et compost de déchets verts et d'abattoirs).

La figure 2.10 représente les quantités cumulées de CO2 dégagées après 60 jours d'incubation. Cette quantité est mise en relation avec les quantités de carbone organique apporté sous différentes natures. La quantité de CO2 dégagé après 60 jours d'incubation croit de façon linéaire en fonction de la quantité de carbone organique apportée sous forme fumier : le CO2 respiré après 60 jours d'incubation croît de la dose d'apport 0 à 3 à raison de 0,18 ug C-CO2. Si ce coefficient est identique pour les sols incubés avec terreau et compost jusqu'à la dose 0,5, il diminue fortement au-delà de cette dose d'apport pour s'établir à 0.03 ug C-CO2 pour ces deux matières organiques qui ne présentent pas de relations significativement différentes entre la quantité de CO2 dégagé après 60 jours d'incubation et la quantité de carbone organique apporté.

Figure 2.11: C-CO2 respiré après 60 jours par unité de C apporté sous forme organique en fonction de la quantité de C organique apporté.

Après avoir soustrait la quantité de CO2 dégagé d'un sol incubé sans apport, on a calculé le rapport de carbone dégagé sous de CO2 sur la quantité de carbone organique apporté sous forme de matière organique. La figure 2.11 représente la relation entre le taux de carbone organique apporté minéralisé et la dose d'apport de carbone organique. La part minéralisé du carbone organique à 60 jours n'est pas constante en fonction des doses d'apport. Pour la dose la plus faible 0,5, le taux de carbone minéralisé n'est pas significativement différent entre les types de matière organique (moyenne de 26%). Au-delà de cette dose d'apport, ce ratio diminue et s'établit respectivement à une moyenne de 6.7% pour les traitements terreau et compost et 18% le traitement fumier.

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