3.5.3.3. Caractéristiques du sol
La texture, la structure, la nature de la
végétation des sols et le fond géochimique du sol
modifient les conditions de décomposition. Cependant, les
caractéristiques intrinsèques du sol ont un effet relativement
faible sur la décomposition d'une MOA en conditions
contrôlées et optimisées (Ladd et al., 1993).
3.5.3.4. Qualité intrinsèque de la
matière organique apportée
Ce paramètre se correspond aux caractéristiques
intrinsèques et initiales (au moment de l'apport) des MOA vis à
vis de sa décomposabilité par les microorganismes. Ces
caractéristiques sont d'ordre chimique ou physique. La description
biochimique des produits est la plus couramment utilisée. Elle revient
à mesurer différents compartiments biochimiques dont on suppose
des vitesses de décomposition différentes dans le sol.
Il existe de nombreux modèles qui permettent de
prédire la décomposition, souvent en terme de C et de N
minéralisés (Shaffer et al., 2001). La prédiction
de cette décomposition peut s'exprimer comme le produit de fonctions
représentant les différentes modalités citées ci
dessus :
F(t)=f( qualité MOA)*f(climat)*
f(conditions limitantes)* f (contact) (1)
La décomposition d'une matière organique
s'exprime en termes de quantité de carbone minéralisé et
de type de molécules présentes dans le sol au cours du temps. Les
microorganismes responsables de la décomposition sont difficiles
à étudier d'un point de vue quantitatif, car leur variation est
très rapide et les fonctions qui leur sont associées sont
très larges (Nannipieri et al., 2003).
Le coefficient de minéralisation de la matière
organique est fonction du type de sol (granulométrie, calcaire, pH), des
conditions climatiques et de la communauté microbienne (Chabalier et
al., 2006).
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