III.3. ETAT ACTUEL DE
L'AGRICULTURE CONGOLAISE
Nonobstant son potentiel important de production agricole et
son rôle capital dans la croissance économique, les performances
du secteur agricole dans son ensemble est en constance
détérioration depuis plus d'une décennie. Le pays n'est
plus à même de satisfaire la demande alimentaire intérieure
à cause de son offre intérieure réduite en produits
agricoles.
Pour ce faire, la RDC fait recours aux importations. Ce
dernier importe annuellement plus de 200,000 t de riz, malgré le
potentiel de production de riz pluvial très important dans le pays
(SENAC, 2006).
De grandes quantités d'abats de boeuf et de basse
qualité, de poulets (vieilles poules pondeuses et morceaux
découpés de basse qualité) et de poisson ("mpiodi"
-chinchard- congelé, non éviscéré) sont
importées et conservées dans des chambres froides un peu partout
dans les villes (SENAC, op.cit.).
A peu près 200,000 t de blé (ou
d'équivalent blé) sont importées annuellement pour la
mouture en farine.
Cette situation crée pour le pays, une réduction
de la capacité d'accumulation des devises et des difficultés
d'approvisionnement aussi la carence en matières premières de nos
industries.
III.4. CONTRAINTES AU
DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS
La croissance de l'agriculture congolaise est
handicapée par une kyrielle des contraintes. Dans le cadre de ce
travail, nous nous limitons à ne citer que quelques unes :
- L'état des voies de communication avec une
désorganisation poussée du réseau interconnecté des
voies fluviales, des routes et chemin de fer, ainsi que le transport
aérien ;
- L'insuffisance de moyens de transport ;
- L'insuffisance du budget alloué au secteur
agricole ;
- Manque de crédit agricole chez les
agriculteurs ;
- Insuffisance de l'encadrement agricole dû à
l'insuffisance des moyens logistiques ;
- Insuffisance des équipements (outillage agricole,
machines, insuffisance d'engrais, semences améliorées, produits
phytosanitaires) ;
- Absence de recherche et vulgarisation,... (AUNGE,
op.cit).
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