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Etude des transferts de chaleur dans une enceinte confinant un matériau à  changement de phase et chauffée par des sources de chaleur protubérantes sur une paroi conductrice verticale

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par Mustapha Faraji
Université Cadi Ayad Marrakech - Doctorat 2010
  

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3.4.5 Effet de l'épaisseur adimensionnelle du substrat, Es

Dans cette section, on étudie l'effet de l'épaisseur adimensionnelle de la plaque conductrice (substrat), Es, sur le refroidissement des sources de chaleur. Les simulations numériques ont été effectuées en variant le paramètre Es /Es,ref dans la plage: 0,4 - 2.

L'effet de ce paramètre sur Omax et f est illustré à la Figure 3.24. L'analyse de cette figure montre que la température maximale adimensionnelle la plus élevée et la durée adimensionnelle de fonctionnement sécurisé la plus courte sont obtenues pour le cas d'une plaque conductrice (substrat) de faible épaisseur, à cause de son inertie thermique relativement faible. Par exemple, la température è max atteinte durant le régime quasi

permanent est de l'ordre de 0,017 (soit 57 °C) et 0,016 (soit 55 °C) pour Es/Es,ref = 0,4 et 2, respectivement. Aussi, il ressort de l'analyse de cette figure que l'accroissement de l'épaisseur adimensionnelle de la plaque conductrice Es, donc de son inertie thermique, provoque un allongement de la durée de ce régime quasi- stationnaire. Les valeurs respectives de cette durée pour Es/Es,ref = 0,4 et 2, sont 0,022 (soit 996 s) et 0,032 (soit 1448 s). Ce régime quasi- stationnaire s'achève lorsque la fraction liquide, f, atteint des valeurs excédant 0,6. Lorsque la température è max atteint la valeur critique, è cr , la fraction liquide, f, atteint une

valeur d'autant plus proche de l'unité que l'épaisseur adimensionnelle de la plaque est élevée.

0.035

1

0.9

0.03

0.12 0

0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1

X

Température limite adimensionnelle, cr

è

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X X X

X

E /E

s

s,ref

0.4

X

X
X

0.6

1

X

1.6

X

2

X

0.025

èmax

0.02

0.015

0.01

0.005

0.8

0.7

0.6

f

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

Figure 3.24: Effet de l'épaisseur adimensionnelle de la plaque conductrice sur les variations temporelles de la température maximale adimensionnelle des sources de chaleur (traits continus) et la fraction liquide (traits discontinus).

L'effet de l'épaisseur, Es, sur la distribution de la température adimensionnelle dans la plaque conductrice en X = - Es/2 est donné à la Figure 3.25, à trois instants différents représentant les trois régimes du processus de fusion. Comme il peut être observé, au début du processus de fusion, les courbes relatives aux différentes épaisseurs adimensionnelles présentent des maximums situés à proximité de la source de chaleur centrale. Ces maximums se déplacent près de la source de chaleur supérieure pour les instants ultérieurs. A noter qu'au début de la fusion du MCP, cette distribution de température est pratiquement symétrique, à cause du transfert de chaleur conductif qui prévaut durant cette période. Au cours du temps, les mouvements convectifs s'établissent dans la cavité liquide ainsi formée, et perturbent cette

symétrie. Lors du processus de fusion, la cavité liquide s'élargit et la partie inférieure de la plaque conductrice (0 < Y < 0,5) se refroidit mieux comparativement à la partie restante de la plaque. Ce refroidissement devient plus important avec la réduction de l'épaisseur adimensionnelle, Es (voir Figure 3.25). Quant à la partie restante de la plaque conductrice, l'impact de l'accroissement de l'épaisseur adimensionnel, Es, se répercute par une élévation de la température. Aussi, on peut constater que l'augmentation de l'épaisseur adimensionnelle, Es /Es,ref, entraîne une réduction de la différence de température adimensionnelle au sein de la plaque conductrice. Par exemple, à l'instant, ô = 0,051, cette différence est égale à 0,0117 (14 °C) pour une épaisseur adimensionnelle, Es/Es,ref = 0,4, tandis que pour une épaisseur adimensionnelle, Es/Es,ref = 2, cette différence est inférieure à 0,0066 (8 °C).

2

E s /Es,ref

0,4

1

2

ô=0,007

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035

1.5

Y 1

0.5

0

ô=0,051

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035

2

1.5

1

0.5

Y

ô=0,0844

2
1.5
Y 1
0.5
0

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035

è

Figure 3.25: Profil de température adimensionnelle au sein de la plaque conductrice pour

différentes épaisseurs adimensionnelles, Es/Es,ref ( Es

X= - 2 ).

Le Tableau 3.9 donne la contribution au transfert de chaleur des différentes surfaces de la paroi conductrice, exposées à l'écoulement, pour différentes valeurs de l'épaisseur adimensionnelle de la plaque conductrice, Es/Es,ref.

Tableau 3.9: Effet de l'épaisseur adimensionnelle de la plaque conductrice sur le transfert de chaleur échangé entre le MCP et les des différentes surfaces de la plaque conductrice et des sources de chaleur à ô = 0,051.

Es /Es,ref Valeurs exprimées en % de la puissance générée dans les sources de chaleur

0,4 14,00 19,00 7,70 21,00 7,20 18,50 7,00

0,6 16,05 18,60 7,60 19,87 7,00 17,80 7,70

1 18,74 18,63 7,24 19,85 6,78 17,30 8,50

1,6 20,60 18,10 7,10 18,30 6,40 15,90 8,70

2 22,40 18,10 6,90 17,70 6,00 15,40 8,73

S1 S2 S3

Plaque conductrice

L'analyse des données du Tableau 3.9 permet de constater que l'accroissement de l'épaisseur adimensionnelle de la plaque conductrice entraîne une augmentation des taux de transfert de chaleur échangée par les parties inférieure et supérieure de la plaque conductrice (de 14 % à 22,4 % pour la partie inférieure et de 7 % à 8,73 % pour la partie supérieure). Pour expliquer ce comportement, on peut faire appel, pour le régime quasi permanent, à l'expression usuellement utilisée pour l'approximation de la résistance de l'ailette [21]:

1

R (3.5)

s (k h e l) 0.5

s c s

L'expression (3.5) montre que la résistance thermique du substrat décroît avec l'accroissement de l'épaisseur du substrat, es. Par conséquent, le transfert de chaleur entre le MCP liquide et la paroi chaude s'intensifie. Le taux de transfert de chaleur évacué par la

paroi chaude au MCP représente 94,2 % et 95,25 % de la puissance générée par les sources de chaleur pour Es/Es,ref = 0,4 et 2, respectivement. Ceci explique la chute de la température maximale adimensionnelle durant le régime quasi permanent (Figures 3.24 et 3.26).

Figure 3.26: Effet de l'épaisseur adimensionnelle, Es/Es,ref , sur la température maximale
adimensionnelle, èmax , et le nombre de Nusselt moyen des sources de chaleur, Nu, à ô =0,051

(régime quasi stationnaire).

La Figure 3.26 illustre l'effet de l'épaisseur adimensionnelle, Es/Es,ref, sur le nombre de Nusselt moyen et la température maximale adimensionnelle des sources de chaleur, durant la régime quasi- permanent. L'effet de l'accroissement de l'épaisseur adimensionnelle, Es est traduit par une décroissance de la température maximale adimensionnelle (Figure 3.26) et des flux de chaleur adimensionnels évacués par les faces des sources de chaleur (Tableau 3.9). L'expression (2.58) montre que le nombre de Nusselt moyen de chaque source de chaleur est

Es augmente). Ainsi, la décroissance de J ?ç est légèrement compensée par

î ? î

O

K d

0

l'augmentation de

1

O , si bien que le nombre de Nusselt moyen de chaque source de chaleur

max

subit une légère chute lorsque Es s'accroît.

La Figure 3.27 donne l'effet de l'épaisseur adimensionnelle, Es/Es,ref, sur la durée adimensionnelle de fonctionnement sécurisé, ôfonc , et la fraction liquide, f.

Figure 3.27: Effet de l'épaisseur adimensionnelle, Es/Es,ref, sur la durée adimensionnelle de fonctionnement sécurisé, ôfonc , et la fraction liquide, f.

L'analyse des courbes de cette figure montre que la durée ôfonc et la fraction liquide, f,

varient, approximativement, linéairement en fonction du rapport

0.5

/ '

E s

~ ~

~ ~

Es,ref

dans la plage: 0,2 -

0,5

~~ ,

4. Les corrélations suivantes ont été déduites:

~ E s

ô fonc = 0,059375 + 0,041925 ~ ~ E s,ref

0,5

( ~

E s

f ,

= 0 70036 + 0,167647 (3.6)

~ ~

~ , )

E s ref

avec 0,4 < Es /Es,ref < 2.

La comparaison des résultats numériques avec ceux obtenus à partir des corrélations (3.6) est donnée à la Figure 3.28, représentant la courbe de parité. Un accord satisfaisant est obtenu. En effet, les variations maximales pour la durée ôfonc et la fraction liquide, f, sont de l'ordre

de 3 % et 1,5 %, respectivement.

Figure 3.28: Courbe de parité

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