2.2.2 Données relatives aux modèles de
croissance
Pour estimer les modèles, nous avons utilisé les
variables suivantes : 2.2.2.1 La variable endogène
La littérature nous enseigne que pour apprécier
les niveaux de vie on fait recours au PNB par tête et lorsqu'il s'agit
d'analyser l'activité économique d'un pays on prendra le PIB par
tête. Or dans le cas de cette étude il est question d'analyser
l'évolution des activités économiques dans l'espace UEMOA
et ceci dans une dynamique d'efficience des dépenses socio-publiques;
d'où le choix du PIB par tête comme variable endogène
s'avère indispensable.
Les valeurs de cette variable endogène (
désignée ici par y) sont données par la formule
suivante :
y = PIB/POP
où POP représente la population.
Toutefois l'utilisation de cet indicateur quoique très
répandue reconnaît des limites qui sont dues aussi bien à
la méthode de calcul, qu'à l'interprétation qui peut en
être faite.10
2.2.2.2 Les variables exogènes
Nous avons utilisé un ensemble de 09 variables
exogènes qui sont introduites dans les modèles par gradation et
selon le type d'impact recherché.
i-) Le capital humain Les modèles de
croissance endogène définissent un taux de croissance
régulière optimale qui dépend en particulier des
paramètres de comportement des agents économiques. Ainsi, dans
ces modèles, le capital humain peut être une source importante de
croissance. Les modèles suggèrent que les politiques
privilégiant la promotion du développement du capital humain
peuvent avoir un effet bénéfique quant à l'augmentation de
la croissance. Il est souvent mesuré par le taux de scolarisation brut
dans l'enseignement primaire ou secondaire (YVEs ABEssoLo, 2001), ou par
l'espérance de vie ou par le rapport enfants scolarisés dans le
primaire sur la population active (MANKIW, RoMER et WEIL, 1992). Ici, le
capital humain
10Voir HoUNsoUNoN D. et KARIM ADIDo K.(2005)
<<Déterminants de la croissance économique au Bénin
: une étude empirique fondée sur les nouvelles théories de
la croissance >>, Mémoire de Maîtrise - FASEG, Avril., pour
plus de détails
sera mesuré par le taux de scolarisation brut dans
l'enseignement secondaire compte tenu de la disponibilité des
données sur tous les pays considérés.
ii-) Dépense publique Il existe une
littérature abondante et controversée sur les effets des pouvoirs
publics sur l'évolution de l'économie. Pour les uns, le
gouvernement fourni un ensemble de biens publics qui sont
complétés par la production du secteur privé. Pour les
autres, l'augmentation de la consommation publique est accompagnée par
un accroissement des taxes et une monétarisation accrue du
déficit budgétaire, lesquelles dénaturent l'allocation des
ressources, augmentent l'inefficacité et réduisent la croissance.
Il est donc clair que les dépenses gouvernementales influencent beaucoup
la croissance économique. Nous avons considéré dans ce
travail deux types de dépenses socio-publiques : les dépenses en
éducation et les dépenses en santé. Nous avons
considéré séparément ces deux types de
dépenses en raison de nos hypothèses de travail.
iii-) Taux de couverture Dans les
modèles de croissance endogène, une ouverture au commerce
international accélère l'avancement technologique par un
accès aux produits et services incorporant la technologie. De
même, il est aussi montré que des restrictions quantitatives des
importations détournent les ressources productives vers les
activités de rente qui ralentissent la croissance. La croissance
économique d'un pays dépend donc très fortement de
l'évolution du solde de sa balance commerciale. Un concept fondamental
dans l'analyse des variations de la balance commerciale est celui des termes de
l'échange définis comme étant le rapport entre les prix
à l'exportation (PX) et les prix à l'importation
(PM) et généralement exprimés sous forme d'indice
: te = PX/PM . Malheureusement, nous ne disposons pas des
données relatives à ce terme d'échange pour tous les pays.
C'est pourquoi nous avons choisi le taux de couverture, calculé à
partir du volume des exportations et des importations, comme variable proxy du
terme de l'échange.
iv-) Le risque politique Les risques
politiques sont liés à la crédibilité de
l'exécutif et à la stabilité politique. En effet, une
exécution limitée des politiques annoncées
entraînera des incertitudes. La perception par l'investisseur de
l'absence de volonté ou de l'incapacité du gouvernement à
mettre en oeuvre une stratégie de croissance, portée par le
secteur privé est signe d'un manque de crédibilité des
réformes politiques, qui peut conduire les investisseurs à
reporter ou à annuler leurs investissements.
Le tableau (2.1) présente de façon
générale les variables ainsi que les signes attendus.
TABLEAU 2.1 - Signification et signes attendus des
variables
Variables
|
Signification
|
Signe attendu
|
lpib
|
le logarithme du Produit Intérieur Brut
|
Variable endogène
|
licp
|
le logarithme de l'investissement en capital physique
|
+
|
tpm
|
taux de croissance de la population
modifiée11
|
-
|
tc
|
taux de couverture
|
+
|
ltsse
|
le logarithme du taux de scolarisation
dans l'enseignement secondaire
|
+
|
de
|
dépense publique d'éducation
|
+
|
see
|
scores d'efficience en éducation
|
incertain
|
ds
|
dépense publique de Santé
|
+
|
ses
|
scores d'efficience en santé
|
incertain
|
rp
|
risque politique
|
-
|
|